Soit le tweet suivant, de @simoncarreau, du 26 octobre dernier : «Underrated : les rides de vélos les soirs d’automne…» Qu’est-ce qui est sous-estimé («underrated») ?
S’agit-il vraiment de cette ride qui est un «Petit sillon cutané (le plus souvent au front, à la face, au cou) dû au froncement, à l’âge ou à l’amaigrissement» (le Petit Robert, édition numérique de 2010) ? D’une «Légère ondulation, [de] cercles à la surface de l’eau» (bis) ? Il faudrait alors prononcer ainsi :
Non. Il s’agit plutôt d’une promenade à vélo, le mot ride, au Québec, étant prononcé (presque) à l’anglaise :
Les oreilles du cru ne s’y trompent pas. Les autres, plus, à l’avenir, du moins on l’espère.
P.-S. — On parle parfois de «ride à l’os». Ce n’est pas indispensable, surtout «les soirs d’automne».
[Complément du 1er février 2022]
C’est ce verbe que l’on entend dans le poème suivant du recueil les Secrets de l’origami (2018) de Gabrielle Boulianne-Tremblay :
j’ai assez pleuré mes ecchymoses
je rejoins le monstre
je le dompte
je le baise
je le ride (p. 40)
Référence
Boulianne-Tremblay, Gabrielle, les Secrets de l’origami. Poésie, Montréal, Del Busso éditeur, 2018, 68 p.