Du sport et de la culture politique

«Maîtres chez nous», slogan électoral, 1962

Pendant les élections de 1962, Jean Lesage, le chef du Parti libéral du Québec et le premier ministre de la province, prononce un discours célèbre, dans lequel il utilise l’expression «Maîtres chez nous». Cette expression en est venue à incarner ce qu’on appelle aujourd’hui la Révolution tranquille.

Première page du cahier Sports de la Presse du 22 février, à la suite d’une (autre) défaite des Canadiens de Montréal — c’est du hockey : «Maîtrisés chez nous.»

À la Presse, on connaît ses classiques politiques.

Patiner avec Henri Beyle

Dans la Presse du 16 février, un cahier publicitaire du Réseau sélection : «[auQUOTIDIEN]. Cinquième édition.»

Deux fois (p. 1 et p. 8), il est indiqué que Les tours Angrignon, une maison pour retraités, sont, comme toutes celles du Réseau sélection, la «Résidence officielle des Anciens Canadiens de Montréal» — c’est du hockey.

En page 8, une photo de l’ancien joueur Henri Richard, le frère du Rocket, est accompagnée de la légende suivante : «Encore cette année, les résidents et leur famille ont eu la chance de patiner et de visiter la chambre des joueurs des Canadiens au Centre Bell.» Le slogan du personnel ? «“La vocation c’est d’avoir pour métier sa passion.” — Stendhal» (p. 3).

Ensemble, l’auteur de la Chartreuse de Parme et le «Pocket Rocket» ? On ne s’y attendait pas.

C’était donc ça !

Lu dans le Devoir du 17 février 2012 : «Le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, défend sa décision de mettre les drapeaux en berne demain pour les funérailles de Whitney Houston à Newark, alors que certains estiment que la chanteuse, connue pour ses problèmes de consommation, ne mérite pas un tel hommage» (p. B5).

C’est dit : la star dépensait trop (ou pas assez). N’avait-elle pas des «problèmes de consommation» ?

Enfin, la vérité sort.

Extraterritorialité lavalloise ?

On peut faire toutes sortes de choses à Laval. Y habiter un «condominium urbain». S’y souvenir de la définition du palindrome. Y acheter des enfants. Y chanter en chœur avec tout le monde.

On peut aussi s’y soustraire à la loi québécoise sur la langue d’affichage. Ce samedi, un panneau en bordure de l’autoroute des Laurentides : «Modern Luxury. Celebrity Cruises.» Uniquement en anglais.

Laval, une société distincte ?