L’oreille tendue de… E. Greyson

«Elle portait à sa tête évidemment endolorie sa main blanche et potelée d’ordinaire, sèche et tremblante en ce moment. De temps à autre, elle consultait du regard la petite horloge, dont les aiguilles marchaient, à son gré, avec trop de rapidité; à la seule audition du tic-tac du balancier, on aurait pu croire, en effet, que l’horloge luttait avec toutes les horloges de l’univers à qui précipiterait le plus de secondes dans l’éternité. Et cependant le couvert n’était pas encore enlevé, maman Degoute ne s’absorbait pas et c’est en vain qu’on eût tendu l’oreille pour entendre le ronflement sonore et uniforme du chef de famille.»

E. Greyson, «Un fait divers», Revue de Belgique, 16e année, tome LI, 1885, p. 258-281, p. 258-259.

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