Autopromotion 068

Autour de 9 h 20 ce matin, l’Oreille tendue participera, dans le cadre de l’émission radiophonique Médium large de Catherine Perrin (Radio-Canada), à une table ronde sur les mots et expressions que, les uns et les autres, nous ne pouvons plus souffrir. Ce n’est pas le choix qui va manquer.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

L’Oreille tendue avait droit à trois expressions.

En deuxième place, elle est revenue sur son perroquet d’argent de 2012, le mot urbain — pour de nouveaux exemples, voir le blogue Vivez la vie urbaine —, puis, en troisième, sur l’expression faire du pouce sur.

En premier lieu, elle avait retenu les décaleurs temporels d’énoncés : tous ces mots qui servent à dire que l’on va parler, mais qui, du fait même de leur existence, retardent le moment où l’on va enfin dire ce que l’on aurait à dire. Les exemples sont nombreux : écoutez, j’ai le goût de vous dire que, je vous dirais que, je voudrais vous dire que, j’ai envie de vous dire que, j’aurais envie de vous dire que, on parle de, etc.

Ces décaleurs et urbain sont des médiatics, plus que faire du pouce sur.

Il a aussi été question de festif, de je l’aime d’amour, de problématique, de citoyen, de ça l’a, des internets, de lol, de au niveau de, de check, de l’avenir nous le dira, de songé, de 2.0, de trop c’est comme pas assez, de O My God, de dans mon livre à moi, de ça fait du sens, de dans le paysage, de péter une coche, de on s’entend, de moi, personnellement, je, de plusieurs autres mots et expressions.

Si l’on se fie au nombre de courriels d’auditeurs et à leurs commentaires, ce sujet a touché une corde très sensible.

 

[Complément du 2 janvier 2014]

L’Oreille vient de repérer un nouveau décaleur temporel d’énoncé : on va se le dire.

On va se le dire, dit Pénélope McQuade

Dictionnaire des séries 17

Il existerait, au hockey, des tirs sans avertissement. En bonne logique, il faudrait donc postuler l’existence de tirs avec avertissement. Or l’Oreille tendue n’a jamais entendu parler de cette seconde catégorie de tirs.

Sur Twitter, @vercasso lui faisait cependant remarquer, à juste titre, qu’à une autre époque, pour désigner une manœuvre prévisible, on parlait de tir télégraphié.

Faudrait-il conclure que télégraphié est l’antonyme hockeyistique (et daté) de sans avertissement ? Si peu d’heures, tant de questions.

 

[Complément du 15 novembre 2020]

En Italie et en France, on parlerait plutôt de tir téléphoné. À chacun son appareil.

 

[Complément du 5 février 2014]

Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).

En librairie le 5 mars 2014.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014)

RAO, bis

© Ernesto TimorPhoto : © Ernesto Timor

Le 19 mars 2012, l’Oreille tendue recommandait à son aimable clientèle quatre sites consacrés à la RAO (rédaction assistée par ordinateur). Rebelote.

Il vous faut un titre de livre et sa couverture ? Venez ici. (Si le look Martine vous suffit, allez .)

Vous voulez changer de nom d’auteur ? La fabrique d’anagrammes est pour vous.

Pour le contenu, pourquoi pas des proverbes ?

Les notes de votre recueil de proverbes sous pseudonyme vous seront fournies par ce site, un hommage à David Foster Wallace.

Vous avez envoyé votre manuscrit à un éditeur ? Ne perdez pas de temps : voici, à l’avance, sa lettre de refus.

Et voilà le travail.

Dictionnaire des séries 16

On peut espérer toutes sortes de choses d’un joueur de hockey. Certains préfèrent les agitateurs ou les policiers. Tous apprécient les guerriers.

Quel que soit le genre de joueur que l’on favorise, une chose est sûre : le joueur complet est celui qui fait les petites choses.

De quoi s’agit-il ? Cela est difficile à dire avec précision.

Il faut savoir compléter ou terminer ses mises en échec. (Inversement, il faut être prêt à les accepter ou à les essuyer, quand c’est pour le bien de l’équipe.)

Il faut éviter de tenir son bâton trop serré. Il semble que cela nuirait à la réussite.

Benoît Brunet, joueurnaliste de RDS, aimait dire — il est désormais plus avare de l’expression — qu’un joueur se doit de bouger les pieds. Comme il n’y a pas de gloire particulière à se mouvoir, on peut imaginer qu’il s’agit d’une petite chose.

Pour le reste : mystère.

 

[Complément du 5 février 2014]

Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).

En librairie le 5 mars 2014.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014)

Tanné, bis

Le 25 avril 2012, l’Oreille tendue proposait quelques réflexions sur la place, au Québec, du mot tanné et sur son histoire. Les exemples venaient de Twitter, de la littérature, de la chanson.

En voici deux nouveaux, tirés du monde de la publicité, les deux dans une tournure interrogative.

Le premier était dans l’édition numérique du quotidien la Presse, la Presse+, le 26 avril dernier.

La Presse+, 26 avril 2013

On doit le second à l’excellent blogue OffQc, dans sa livraison du 2 mai.

Publicité de la Maison Jean-Lapointe

D’une année sur l’autre, on ne se tanne pas de tanné.