Accouplements 111

Daniel Carr et Denis Diderot, collage

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Bouchard, Olivier, «Le match d’hier revu et colligé #82», Athlétique, 8 avril 2018.

«On ne saura probablement jamais pourquoi Daniel Carr a passé tout ce temps dans la Ligue américaine. Le gars a 30 points à forces égales en 94 matchs d’expérience dans la LNH, ce qui ne ressemble à rien en surface, mais sachant qu’il joue 10, 11 minutes par matchs sur une quatrième ligne, ça revient à, oh, 25 ou 26 points par saison ? J’ai toujours un peu de misère à croire que ce genre de contribution est purement fongible.»

Melançon, Benoît, Diderot épistolier. Contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle, Montréal, Fides, 1996, viii/501 p. Préface de Roland Mortier. https://doi.org/1866/11382

«Si la lettre peut troubler le destinataire au moment même qu’il la reçoit, cela ne revient pas à dire que son pouvoir disparaît pour autant par la suite : ni consomptible ni fongible, elle reste chargée de sens, on peut y revenir, la relire, la toucher de nouveau, lui donner un nouveau sens — ou le même —, comme texte et comme objet» (p. 209).

Dans la vie, on n’utilise pas assez le mot fongible.

Mange ta ville urbaine

L’Oreille tendue a, en garde partagée, un blogue où sont recensées les plus absurdes utilisations — il y a de la compétition — de l’urbain. Cela s’appelle Vivez la ville urbaine et rejoint cette rubrique.

L’Oreille n’y arriverait pas seule; elle a des informateurs sur plusieurs continents (au moins deux). Deux de ces informateurs lui ont annoncé la parution de l’ouvrage suivant.

Bernard Lavallée, «Le nutritionniste urbain», 2018, couverture

On pourrait se gausser, mais cela ne rendrait pas justice à la complexité de l’alimentation urbaine. Allons-y voir.

En ville, on peut manger du sirop d’érable urbain, de la pizza urbaine, du miel urbain, du bbq urbain, de la viande fumée urbaine, un grilled-cheese urbain, de la fondue urbaine, un hot-dog urbain, un steak urbain, des grillades urbaines portugaises.

On peut y boire du vin rouge urbain (y compris à Bordeaux et à La Prairie), du cidre urbain, du café urbain, du thé urbain, de la bière urbaine.

Si on ne souhaite pas cuisiner soi-même, on n’a qu’à aller au restaurant urbain savourer de la cuisine urbaine (à Saint-Jérôme, à Joliette, à Laval, à Montréal — ici ou ou encore là —, en Finlande, en Ontario). Il y a des établissements réservés aux demoiselles.

Vous n’aimez pas les restaurants urbains ? Essayez la cafétéria urbaine, la brûlerie urbaine, le banquet urbain, la brasserie urbaine, la taverne urbaine ou l’épicerie urbaine. Au besoin, le fermier urbain vous guidera, peut-être jusqu’au marché urbain ou jusqu’à son potager urbain. Normal : l’agriculture urbaine est partout. Si vous préférez la nature (en quelque paradoxale sorte), le pique-nique urbain est pour vous.

Il nous fallait un nutritionniste pour nous y retrouver, non ? Sinon, comment l’épicurien urbain ferait-il ?

Autopromotion 357

Canadiens de Montréal, campagne publicitaire du 100e anniversaire, 2009

Plus tôt ce matin, sur les ondes du 106,9 Mauricie, l’Oreille tendue a parlé du conservatisme des Canadiens de Montréal — c’est du hockey. Cet entretien, avec Marc-André Pelletier, prolongeait le texte que l’Oreille cosignait avec Laurent Turcot dans la Presse+ du 1er avril.

Ça s’écoute ici.

Autopromotion 355

Vue de la bibliothèque du Panthéon, gravureLa 342e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 39 681 titres.

Illustration : Pierre Claude Delagardette, «Vue de la bibliothèque du Panthéon dans la ci-devant Abbaye de Ste. Geneviève», à Paris, chez Basset, gravure, Rijksmuseum, Amsterdam