Le niveau baisse ! (1810)

«En 1810, dans un livre sur la chasse, les gens se plaignaient déjà amèrement de la disparition du gibier. Ah c’est pas comme avant. Sous Louis XV, il y avait des lapins, mon cher, et en pagaille. Le niveau baisse; les gens sont de moins en moins intelligents; les jeunes de plus en plus insolents; la langue s’abîme de jour en jour ! et l’innocence ! ne me parlez pas de l’Innocence !

Ça baisse depuis toujours. Ça n’arrête pas de descendre depuis une éternité. On devrait être au fond de la terre. Chaque année, le niveau d’orthographe diminue un peu plus, à ce rythme, on devrait vivre dans des forêts en poussant des petits cris inarticulés.»

Source : Olivier Cadiot, Histoire de la littérature récente. Tome I, Paris, P.O.L, 2016, 192 p., p. 29.

(Merci à Julien Lefort-Favreau pour la citation.)

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1929)

«Les élèves des lycées n’ont ni orthographe, ni vocabulaire exact et varié, ni connaissances grammaticales.»

Source : Paul Lemonnier, «La crise de la culture littéraire», 1929, cité dans Claude Lelievre, «La “bataille de l’orthographe” à l’Université», 5 octobre 2010.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1970)

«Toutefois, il faut bien constater que l’ensemble du personnel francophone, tout au moins au-dessous des cadres, ne possède pas suffisamment sa langue maternelle et que des cours de perfectionnement seraient souhaitables.»

Source : Commission hydroélectrique de Québec, mémoire à la Commission d’enquête (1968-1973) sur la situation de la langue française et des droits linguistiques au Québec, dite Commission Gendron, septembre 1970.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (2000)

«Je suis obligée de constater que nos étudiants n’ont aucune connaissance de la grammaire française […].»

Source : Une professeure de Lettres modernes, en France, durant les années 2000, citée dans Isabelle Delcambre, «Entre normes et variations, le mémoire de master : un genre de discours universitaire», dans Catherine Gravet (édit.), Écriture scientifique, écriture sous contraintes ?, Mons, Université de Mons, Service de Communication écrite, coll. «Travaux et documents», 5, 2014, p. 79-95, p. 91.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture

Le niveau baisse ! (1881)

«Nous voudrions simplement rappeler aux candidats que la faculté désirerait ne plus avoir à corriger des fautes d’orthographe aussi nombreuses que stupéfiantes.»

Source : Gaffarel, doyen de la Faculté des lettres de Clermont, 1881, cité dans Claude Lelievre, «La “bataille de l’orthographe” à l’Université», 5 octobre 2010.

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture