L’oreille tendue de… Jo Nesbø

Jo Nesbø, Pølice, 2014, couverture

«Il attendit, mais personne ne vint. Il commença alors à avancer lentement dans le couloir. Il vérifia toutes les portes en chemin, mais elles étaient toutes fermées à clef comme il le fallait. Il arriva au coin, le couloir continuait. Éclairé jusqu’au bout. Et il n’y avait personne. Il s’arrêta à nouveau, tendit l’oreille. Rien. Il n’y avait personne. Il rangea le pistolet dans son holster.»

Jo Nesbø, Police. Une enquête de l’inspecteur Harry Hole, traduction d’Alain Gnaedig, Paris, Gallimard, coll. «Folio policier», 762, 2014, 670 p., p. 146. Édition originale : 2013.

P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte le 19 février 2019.

L’oreille tendue de… Nathalie Sarraute

Nathalie Sarraute, Vous les entendez ?, éd. de 1972, couverture

«Soudain, il s’interrompt, il lève la main, l’index dressé, il tend l’oreille… Vous les entendez ?… Un attendrissement mélancolique amollit ses traits… Ils sont gais, hein ? Ils s’amusent… Que voulez-vous, c’est de leur âge… Nous aussi on avait de ces fous rires… Il n’y avait pas moyen de s’arrêter…»

Nathalie Sarraute, Vous les entendez ? Roman, dans Œuvres complètes, édition publiée sous la direction de Jean-Yves Tadié, avec la collaboration de Viviane Forrester, Ann Jefferson, Valérie Minogue et Arnaud Rykner, Paris, Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 432, 1996, 2128 p., p. 737-834, p. 737. Édition originale : 1972.

L’oreille tendue de… Daniel Grenier

Daniel Grenier, Françoise en dernier, 2018, couverture

«François les a laissés continuer pour aller refermer et verrouiller la porte du patio. Elle a tendu l’oreille. Ils se parlaient tout bas, elle disait : t’as vu la peinture, là, tu penses-tu que ça vaut de quoi ? Et il a répondu : prends-la, on sait jamais. Non, fuck that, c’est sûrement une reproduction cheap du Ikea.»

Daniel Grenier, Françoise en dernier. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 16, 2018, 217 p., p. 38.