Un coup de patin moyen — celui de Vladimir Poutine, par exemple — est un coup de patin douteux.
P.-S. — Pour un coup de patin incontestablement douteux, voir ici.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
Un coup de patin moyen — celui de Vladimir Poutine, par exemple — est un coup de patin douteux.
P.-S. — Pour un coup de patin incontestablement douteux, voir ici.
Il y a jadis naguère, l’Oreille tendue causait imbibition.
L’excellente @revi_redac lui faisait alors remarquer qu’il manquait à son vocabulaire éthylique être feeling (avoir bu, le savoir, mais ne pas avoir, encore, à le regretter).
Cela est revenu à l’oreille de l’Oreille devant ce passage de la Canicule des pauvres de Jean-Simon DesRochers (2009) : «Une autre gorgée. Pas trop… juste assez pour être feeling… une dernière» (p. 245).
Rien ne se perd, rien ne se crée.
[Complément du 20 février 2014]
La cocaïne, dit-on, pourrait aussi rendre feeling. C’est du moins ce qu’affirme un personnage du roman les Déliaisons de Martin Robitaille devant la possibilité d’en prendre une ligne (2008) : «Oahhh !, juste une p’tite, pour être feeling» (p. 93).
Références
DesRochers, Jean-Simon, la Canicule des pauvres. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2009, 671 p.
Robitaille, Martin, les Déliaisons. Roman, Montréal, Québec Amérique, coll. «Littérature d’Amérique», 2008, 240 p.
Daphnée est une «actrice sans contrat ni envergure».
Jean-Simon DesRochers, la Canicule des pauvres. Roman, Montréal, Les Herbes rouges, 2009, 671 p., p. 52.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
L’Oreille tendue s’en mord les lobes : elle n’avait pas porté attention à la pratique de la néologie verbale (l’invention des verbes) par la Société de transport de Montréal.
Promenant son chien hier matin, elle est tombée sur ceci :
Mieux, ou pire, elle a consulté ensuite la page Découvrez la STM et son histoire. Info STM. La récolte a été fabuleuse : «Indie rock ton Montréal»; «Balle de match ton Montréal»; «DJ ton Montréal»; «Pop ton Montréal»; «Cinéma ton Montréal»; «Brille ton Montréal»; «Vitamine ton Montréal»; «Tour de piste ton Montréal».
Bescherelle, tu n’as qu’à bien te tenir.
L’Oreille tendue a eu l’occasion de le dire : écœurant, au Québec, peut être connoté aussi bien positivement que négativement.
Il n’en va pas de même de l’écœurantite : personne ne lui trouve de qualité.
C’est aussi vrai de ce qui est malaucœurant.
«odeur de soupe à l’oignon alléchante dans la ruelle #généreux vs odeur malaucœurante de frites trop grasses sur #saintDenis #dérive» (@victoriawelby).
Ce qui est malaucœurant n’est jamais écœurant; c’est toujours écœurant.
[Complément du 5 mars 2024]
Dans un registre semblable, Michel Lacroix écrit «malocœureux» (Cécile et Marx, p. 133).
Référence
Lacroix, Michel, Cécile et Marx. Héritages de liens et de luttes, Montréal, Varia, coll. «Proses de combat», 2024, 239 p.