Le zeugme du dimanche matin et d’Andrée A. Michaud

Andrée A. Michaud, Bondrée, éd. de 2020, couverture

«Comme maman ne semblait plus consciente de notre présence, j’avais entraîné Millie dans la chambre que je partageais avec elle et lui avais donné la permission de jouer avec Bill, mon robot à batteries, que j’avais baptisé ainsi parce qu’il marchait comme Bill Cochrane, notre deuxième voisin de gauche, revenu de je ne sais quelle guerre avec une jambe raide, une médaille et un caractère de cochon, si tant est que les cochons bougonnent à longueur de journée.»

Andrée A. Michaud, Bondrée, Montréal, Québec Amérique, coll. «qa», 2020. Édition originale : 2014. Édition numérique.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

La langue de Pierre Poilievre

Personnage de Casimir, préparant le gloubi-boulga

Un lecteur de l’Oreille tendue — appelons-le Pit — se posait récemment une question : «quelle est la figure de style de ce gazouillis de Pierre Poilievre ? “Il me semble qu’on est bien loin de chez nous, ici au Canada, ces jours-ci, parce que le chez-nous auquel on était habitués comme Canadiens était le chez-nous où on pouvait avoir un chez-nous.”»

Réponse scientifique : c’est du gloubi-boulga.

À votre service.

Les zeugmes du dimanche matin et de Maylis de Kerangal

Maylis de Kerangal, Naissance d’un pont, éd. de 2020, couverture

«Sanche ne connaît ni le vertige ni la difficulté de travailler en solitaire dans un espace restreint, il a le sens de l’équilibre et des responsabilités, celui de la sécurité — les grues sont dangereuses sur un grand périmètre —, enfin il est doué d’une formidable capacité de concentration : il a trouvé sa place.»

«Sanche accourt à la table, zigzague dans la salle pleine et moite, parmi les fronts qui ruissellent, les bouches humectées d’alcool et d’allégations débiles […].»

Maylis de Kerangal, Naissance d’un pont, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 5339, 2020, 336 p. Édition numérique. Édition originale : 2010.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)