Cassures

Stéphanie Kaufmann, Ici et là. Récits, 2009, couverture

 

Stéphanie Kaufmann, l’auteure d’Ici et là (2009), aime les maisons. Certaines expressions doivent la heurter, dont celle-ci : «Ils voulaient casser maison — enfin, ils y songeaient» (p. 30).

Casser maison ? Qu’on se rassure : il ne s’agit pas de vandalisme, du moins pas au sens strict. Mais alors ?

Qui casse maison abandonne un type de vie pour un autre. Cette personne met fin à une forme d’expérience domestique, elle se défait de (presque) tout. Cela se dit surtout de ceux qui quittent la vie active pour la (maison de) retraite.

La perte n’est pas moins grande.

 

Référence

Kaufmann, Stéphanie, Ici et là. Récits, Québec, L’instant même, 2009, 110 p.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

Une réponse sur “Cassures”

  1. Dans mon enfance en Beauce nous utilisions l’expression « casse maison ». Pour nous, cette expression signifie surtout quitter la maison familiale à regret par nécessité, surtout en raison du vieillissement.

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