Alerte lexicale en vigueur

On l’a beaucoup dit et écrit à la suite de la tuerie à Charlie hebdo : il ne faut surtout pas tout mêler, les musulmans et les islamistes radicaux, car radicalisés, les pratiquants et les terroristes.

Le mot «amalgame» en France, Nicolas Guay, Twitter, 12 janvier 2015

 

Le mot est aussi beaucoup utilisé au Québec.

 

L’amalgame, qu’il ne faut pourtant pas pratiquer, est à la mode

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, paraît être friand du mot. Ainsi, en voyage officiel à Bruxelles, le 19 janvier dernier, il recommande la plus grande prudence : «Je réfute l’amalgame.» Selon un article du site de Radio-Canada du 13 janvier, il est également circonspect en matière de laïcité : «Ne voulant pas faire de lien avec la montée de l’intégrisme religieux constatée un peu partout dans le monde, il refuse de sombrer dans un amalgame inapproprié.»

Deux remarques, pour finir.

L’amalgame, c’est toujours l’autre qui y cède, jamais soi-même.

Il y a pire que l’amalgame : l’amalgame douteux. (On peut imaginer que l’amalgame inapproprié en est une variante.)

Tendons l’oreille.

Le mot «amalgame» au Québec, David Turgeon, Twitter, 14 janvier 2015

 

[Complément du 26 janvier 2015]

En première page du Devoir de ce matin : «C’est un amalgame que le premier ministre Philippe Couillard craint comme la peste : la laïcité de l’État comme remède au terrorisme islamiste.»

 

[Complément du 27 décembre 2015]

Sur l’amalgame, prétendant au mot de l’année 2015, on écoutera le Monde selon Antoine Perraud, sur France Culture, livraison du 29 novembre 2015.

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