Le zeugme du dimanche matin et de Simon Brousseau

Simon Brousseau, Synapses, 2016

«D’habitude, au printemps, tu aides tes oncles à entailler les érables de la cabane à sucre familiale à Saint-Henri de Bellechasse, mais cette année tu n’entends plus l’appel du clan ni la vibration à peine perceptible de la forêt quand les premières gouttes de sève s’écoulent dans les chaudières, et la tranquillité de la campagne t’est devenue sans intérêt, car ton corps est tout entier tourné vers la ville que tu habites depuis déjà un an, par ce métro grouillant de monde dans lequel tu t’engouffres chaque jour et où l’air manque quand tu te rends chez ce gars qui t’invite de plus en plus souvent dans son appartement d’Hochelaga pour faire l’amour et des cupcakes en écoutant Nina Simone.»

Simon Brousseau, Synapses. Fictions, Montréal, Le Cheval d’août, 2016, 107 p., p. 15.

P.-S. — Simon Brousseau ? Par ici.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

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