La 302e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.
Autopromotion 266
[L’ouvrage d’Alex Gagnon est désormais en librairie.]
L’Oreille tendue, à ses heures, est éditrice. Aux Presses de l’Université de Montréal, elle a lancé la collection «Socius» et, avec Florence Noyer, la collection «Profession».
Désormais, question de se tenir occupée, elle éditera également des livres chez Del Busso éditeur.
Le premier titre édité par ses soins est en production. Il s’agit de quinze textes initialement publiés par Alex Gagnon sur le blogue Littéraires après tout, revus et rassemblés sous le titre Nouvelles obscurités. Lectures du contemporain. L’ouvrage paraîtra au début de 2017.
P.-S. — Oui, il s’agit du même Alex Gagnon qu’ici.
[Complément du 12 décembre 2016]
En primeur, la couverture de l’ouvrage.
[Complément du 5 janvier 2017]
Le livre paraîtra au cours des prochains jours.
En attendant, trois choses…
Sa quatrième de couverture
«La fin du monde est annoncée, la liberté d’expression revient à l’ordre du jour et la jeunesse subit la fessée et l’arrogance de ses pères. Pendant ce temps, tout le monde devient un contribuable.»
La lecture du monde contemporain que propose Alex Gagnon est savante et rigoureuse mais sans hermétisme, libre et décontractée mais sans désinvolture. Elle emprunte à la critique littéraire, non pas ses objets habituels, mais sa démarche et son intérêt pour la manipulation des mots. Sa prose entre partout, dans la chambre à coucher d’Henriette Dessaulles comme dans celle de George Orwell. Elle croise des hommes féministes et descend dans la rue pour y entendre des manifestants. Elle visite aussi les urnes de notre système électoral pour se rendre jusqu’à l’Assemblée nationale, où elle se frotte aux discours de Philippe Couillard avant d’être happée par l’imagination romanesque de José Saramago.
Chercheur postdoctoral à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Paris I, Alex Gagnon est l’auteur du livre La communauté du dehors. Imaginaire social et crimes célèbres au Québec (XIXe-XXe siècle), paru aux Presses de l’Université de Montréal en 2016.
Sa table des matières
Présentation
Première partie
Pathologies politiques de notre temps
1. Fictions et réalités de la politique. La lucidité de José Saramago
2. Quand définir, c’est faire. La politique comme acte de langage
3. La bijouterie ministérielle
4. Du citoyen au contribuable. L’image du dèmos dans le discours politique
5. Sens et non-sens du vote. Pour une sémiologie de l’acte électoral
6. Intermittences et disparitions du politique
7. Politique et imaginaire
Deuxième partie
Paysages du présent
8. Pour une éthique de la discussion. La liberté d’expression selon John Stuart Mill
9. La juvénophobie
10. Les nouveaux épicuriens
11. Nous sommes Santiago Nasar
12. La chambre d’Henriette Dessaulles
13. Alliés droits et alliés gauches. Hommes et féminisme
14. La disparition des «intellectuels»
15. Nous autres, cyniques
Remerciements
L’annonce de son lancement
Autopromotion (en très indirecte sorte) 265
Vendredi prochain, le 4 novembre, de 17 h à 19 h, à la librairie montréalaise Le port de tête, dans le cadre d’Actoral. Festival des arts et des écritures contemporaines, Olivia Rosenthal lira des extraits de Toutes les femmes sont des Aliens (Verticales, 2016). L’Oreille tendue sera à l’animation.
L’invitation est lancée.
[Complément du 5 novembre 2016]
La librairie Le port de tête a mis en ligne, sur Facebook, une courte vidéo de la lecture d’Olivia Rosenthal.
Accouplements 74
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Plus tôt aujourd’hui, l’excellente @LIndeprimeuse twittait ceci : «Je n’ai pas encore écrit de livre mais j’ai déjà écrit ma dédicace.» La voici.
Le plus récent livre de l’Oreille tendue arrive en librairie aujourd’hui. Twitter n’y est pas en dédicace, mais dans les remerciements.
Référence
Melançon, Benoît, l’Oreille tendue, Montréal, Del Busso éditeur, 2016, 411 p.
Autopromotion 264
Le plus récent livre de l’Oreille tendue, chez Del Busso éditeur, arrive en librairie cette semaine :
Melançon, Benoît, l’Oreille tendue, Montréal, Del Busso éditeur, 2016, 411 p. ISBN : 978-2-923792-99-6. (27,95 $ CAN)
Sa bande-annonce
Sa présentation
Sa quatrième de couverture
Essayiste, professeur et éditeur, Benoît Melançon est l’auteur de plusieurs livres remarqués : Les yeux de Maurice Richard (2006); Écrire au pape et au Père Noël (2011); Langue de puck (2014); Le niveau baisse ! (2015). En 2012, il recevait du gouvernement du Québec sa plus haute distinction en matière de qualité et de rayonnement de la langue française, le prix Georges-Émile-Lapalme.
L’Oreille tendue reprend 300 textes publiés sur son blogue.
Avoir l’oreille tendue…
…c’est se souvenir que son grand-père disait slices pour sandwichs.
…c’est regarder, sourire en coin, le plombier qui déplore la problématique de son tuyau.
…c’est réentendre une chanson où il était question des djos de Ginette.
…c’est retrouver intact, au détour d’un discours, un mot oublié depuis quarante ans.
…c’est lire ou regarder la télévision, crayon à la main, à la recherche du mot rare, de l’expression incongrue, de l’invention spectaculaire, du tic à la mode.
…c’est s’interroger en entendant des tournures comme passer un tapis, faire du pouce sur mon voisin, prédécéder, avoir une poignée dans le dos, être swag, se garder une petite gêne, gosser les poils de grenouille.
…c’est prendre la langue au sérieux, sans montée de lait, mais en pestant à l’occasion.
Illustration de la couverture : Samuel Cantin
Son avant-propos
L’Oreille tendue est née le 14 juin 2009. Ma vie numérique était intense depuis plusieurs années, mais, jusque-là, je n’avais pas trouvé l’approche qui me permettrait de créer un blogue.
J’ai pourtant utilisé, au fil des âges numériques, au moins quatre formats de disquettes. J’ai eu des adresses de courriel, dès la fin des années 1980, sur aol.com et sur compuserve.com, puis sur un serveur universitaire à partir de 1991. L’année suivante, de Paris, j’ai lancé une bibliographie numérique sur le XVIIIe siècle à partir d’un Minitel branché à Internet (si, si). J’ai monté mes premières pages Web, dans un éditeur de texte, presque au moment même de l’apparition d’Internet pour le grand public. J’ai publié un livre sur le courrier électronique, Sevigne@Internet, en 1996, fruit d’une conférence de l’année précédente. Le 18 mars 1997, je donnais pour la première fois une séance de cours, à l’Université de Montréal, sur «Informatique et littérature» (j’ai été reçu assez fraîchement). J’ai géré — les plus vieux se souviendront peut-être de la chose — un site gopher pendant quelques années. Bref, mes expériences numériques étaient nombreuses et anciennes, mais il m’en manquait une.
C’est en dirigeant un mémoire de maîtrise à l’Université de Montréal que j’ai découvert les deux principes qui allaient me permettre de bloguer. Ce mémoire, «Du blogue au livre. Réflexions sur la nature générique du blogue», ne portait pas stricto sensu sur le blogue, mais sur la transformation en livres du contenu de trois blogues québécois. Son auteur, Éric Vignola, y formulait deux hypothèses : que les blogues qui durent proposent très régulièrement de nouveaux textes; que ces blogues ont une thématique forte.
Pour moi, cette thématique serait la langue, et la périodicité, pendant plusieurs années, quotidienne. Je pouvais devenir blogueur. À ces deux principes fondateurs, un troisième s’est rapidement ajouté : un personnage y parlerait, l’Oreille tendue; ce serait moi sans être moi, l’enseigne à laquelle je logerais.
Pourquoi m’obliger à écrire tous les jours ? Au moment de lancer mon blogue, j’occupais des postes de direction dans mon université. Pour écrire autre chose que de la prose administrative, rien de tel qu’une obligation comme celle-là. (Cela va sans dire : écrire rend heureux.)
Avoir une thématique forte, en l’occurrence les questions de langue, surtout au Québec, mais pas uniquement, n’interdit pas d’aborder d’autres sujets. L’Oreille tendue parle donc aussi de sport et de culture, de politique, d’actualité, de livres.
Les pages qui suivent reprennent quelques-uns des 2797 textes publiés à ce jour sur mon blogue. Des ensembles de textes ont été complètement laissés de côté : les citations, les portraits choisis, les annonces autopromotionnelles, les entrées collées sur l’actualité, les néologismes et leurs définitions, les bibliographies, les entrées de mon dictionnaire personnel de rhétorique. Il en va de même pour ceux déjà repris sous forme de livre, dans Langue de puck. Abécédaire du hockey (2014), puis dans Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue) (2015). Le blogue est illustré; pas ce livre. En ligne, il y a des commentaires des lecteurs; point ici. L’Oreille tendue s’appuie souvent sur le Dictionnaire québécois instantané que j’ai cosigné avec Pierre Popovic (2004); quand c’est le cas, je n’ai généralement pas retenu ces textes.
Les textes conservés ont été regroupés thématiquement et, très souvent, réécrits, découpés, réorganisés, augmentés, sans que soit retenue leur date de parution initiale. Ils devraient donner une idée du contenu de L’Oreille tendue, mais sans s’y substituer. Un blogue, ce n’est pas un livre. Ce livre n’est pas mon blogue.
Benoît Melançon
31 août 2016
Sa table des matières
Autoportraits
Avoir l’oreille tendue
Brèves 01
Lubies
Scènes de la vie de famille
Jeunesse de la langue
Listes
Sacrons
Accouplements
Travaux pratiques
Images
Brèves 02
Québécismes
Figures
Tu
Langue parlée
Langues en contact
Brèves 03
Politique
Langues de bois
L’amatrice de sport
Bibliothèque linguistique
Ma cabane au Canada
Lectures d’ailleurs
Lectures d’ici
Péripéties d’une tchén’ssâ
Remerciements
Bibliographie
Un long entretien avec l’auteur
Dans les médias
«Le livre que M. Melançon lance ces jours-ci reprend les textes de son blogue qu’il a remaniés et regroupés par thèmes. Ce n’est pas un livre qu’on lit d’un trait, on le déguste plutôt à petites doses» (Nathalie Collard, la Presse+, 6 novembre 2016).
«Benoît Melançon autant vous le dire tout de suite, a l’oreille très fine. Si fine d’ailleurs qu’il détecte tous les modernismes que l’on fait entrer dans notre langage, les incongruités qui sortent de notre bouche, même celle du très visible maire de Montréal Denis Coderre. Sans être sentencieux il s’en amuse. Mais que de dérives. C’est un bouquin qui amuse énormément […]. L’oreille tendue est une fine récréation pour l’esprit» (Culturehebdo.com, novembre 2016).
«Un petit bijou de livre. Ses plus de 400 pages ne doivent pas vous faire remettre à demain sa lecture. Vous bouderez ainsi votre plaisir. Ouvrez ce livre à n’importe quelle page et je vous garantis que vous allez prendre quelques minutes pour lire au complet la rubrique sur laquelle vous êtes tombé par hasard. Tout est question de langue, donc d’oreille et d’écriture. Melançon relève joyeusement tous nos travers. À lire absolument avant que la situation ne devienne “problématique”. Car ce serait “malaisant au carré”» (Jacques Lanctôt, le Journal de Montréal, 10 décembre 2016).
François Bon, le Tiers livre, 12 janvier 2017, vidéo, vers la 30e minute.
«Benoît Melançon, professeur à l’université de Montréal, est un observateur constant et passionné du parler du français d’Amérique. Souvent il critique les façons de dire de ses concitoyens ; souvent il en apprécie la créativité. […] Le florilège intéressera tous les observateurs du français parlé au Québec et dans son voisinage» (Gaston Bernier, Défense de la langue française, 263, 1er trimestre 2017).
«On prend plaisir à suivre les errements linguistiques de Benoît Melançon dans ce recueil inhabituel dont le ton léger et malicieux dégage un charme certain» (Thomas Merle, France Forum, Paris, nouvelle série, 65, avril 2017, p. 107).
[Complément du 9 mai 2021]
Sur sa chaîne YouTube, Sébastien Bailly rendu compte de deux livres de l’Oreille tendue, Dictionnaire québécois instantané (éd. or. : 2004; éd. de poche : 2019) et l’Oreille tendue (2016). Merci, l’ami.
Références
Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.
Melançon, Benoît, Épistol@rités, Saint-Cyr sur Loire, publie.net, coll. «Washing Machine», 2013. Édition numérique. Recueil de trois textes : Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre (1996), «Postface inédite : Quinze ans plus tard» (2011) et «Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier» (2011). http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506602/epistol@rites
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
Melançon, Benoît, l’Oreille tendue, Montréal, Del Busso éditeur, 2016, 411 p.
Vignola, Éric, «Du blogue au livre. Réflexions sur la nature générique du blogue», Montréal, Université de Montréal, mémoire de maîtrise, juillet 2009, x/114 p. https://doi.org/1866/3754