Certaines défaites sont pires que d’autres

Roy MacGregor, Attaque à la tour de Londres, 2014, couverture

Soit la phrase suivante, tirée du roman pour la jeunesse Attaque à la tour de Londres de Roy MacGregor (2014) : «On va se faire crémer ! lança Karine, furieuse, en jetant son bâton par terre à son retour au banc» (p. 36).

Au Québec, une équipe sportive qui se fait crémer subit une défaite humiliante.

On ne souhaite cela à personne, surtout pas maintenant que le détail a commencé.

 

Référence

MacGregor, Roy, Attaque à la tour de Londres, Montréal, Boréal, coll. «Carcajous», 18, 2014, 159 p. Traduction de Marie-Josée Brière. Édition originale : 2004.

Le détail

Les premiers matchs des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey ont lieu aujourd’hui. On les désigne de diverses façons : les séries, la vraie saison, les éliminatoires, les playoffs, les finales. Jadis, on disait le détail.

À la même époque l’an dernier, l’Oreille tendue commençait à publier les entrées de son «Dictionnaire des séries». Il y en eut 57, du 30 avril au 25 juin.

Depuis, elle en a tiré un livre, Langue de puck. Abécédaire du hockey (2014).

Les barbes des séries sont donc de nouveau à l’honneur.

 

Référence

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

Mémoire d’un héros

Carte de Jackie Robinson dans l’uniforme des Dodgers

Depuis 2004, le 15 avril est le «Jackie Robinson Day» aux États-Unis. C’est en effet ce jour-là, en 1947, qu’il est devenu le premier joueur noir de l’histoire du baseball dit «moderne».

L’Oreille tendue est une fan de Robinson.

Pour mémoire, voici deux textes qu’elle lui a consacrés : «Baseball et numérique» (sur le livre Fortitude de Lyle Spencer), «42» (sur le film de Brian Helgeland qui porte ce titre).

Brûler de tous ses feux

Soit le titre suivant : «Patrice Michaud a le feu» (la Presse, 12 avril 2014, cahier Arts, p. 10).

Quel est ce «feu» qu’aurait eu l’auteur-compositeur Patrice Michaud lors de son plus récent spectacle montréalais ?

Ce pourrait être le feu sacré ou le feu que certains arrivent à péter (qui pète le feu déborde d’énergie; de la même façon, on peut être en feu). C’est aussi une allusion au titre du deuxième album de Michaud, le Feu de chaque jour.

Pour un Québécois, avoir le feu signifie aussi être fâché. On espère que Patrice Michaud ne l’était pas (trop).

 

[Complément du 15 avril 2014]

Sur Twitter, @revi_redac écrit ceci : «“Avoir le feu” = être fâché ? Formulation euphémistique. Chez moi, c’était “Avoir le feu au cul”.» Euphémisme ou ellipse ? Ça se discute.