«Il tendit l’oreille. Il avait justement la bouteille à la main. C’était la dernière gorgée.»
Georges Simenon, les Fantômes du chapelier, Paris, Presses de la Cité, 1986 [1949], 189 p., p. 145.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Il tendit l’oreille. Il avait justement la bouteille à la main. C’était la dernière gorgée.»
Georges Simenon, les Fantômes du chapelier, Paris, Presses de la Cité, 1986 [1949], 189 p., p. 145.
«Ébahi par cette musique qui donnait une suite inattendue à ses manifestations de chagrin, le directeur en oubliait de pleurer. Les Dayaks s’arrêtèrent aussi, et tendirent l’oreille. Ils en voulaient plus.»
Gilles Marcotte, Une mission difficile. Roman, Montréal, Boréal, 1997, 101 p., p. 81.
Source : Steven Pinker, «Linguistics, Style and Writing in the 21st Century», conférence à la Royal Institution, mise en ligne sur YouTube le 28 octobre 2015, de 1 minute 50 secondes à 3 minutes 40 secondes.
Pour en savoir plus sur cette question :
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
«Quelque part, très loin, Yasmine et Emma sanglotaient aussi, et Nathan, et Océane et Louis, et dans cette obscure forêt, dans ce petit périmètre qui devait représenter le centième de l’étendue globale de cette zone boisée, où qu’on tende l’oreille, c’était une symphonie de “maman !” éplorés qui s’était élevée au-dessus de la cime des arbres, qu’ils aient été formulés véritablement ou pensés si fort qu’ils avaient résonné dans le cœur de sève des grands feuillus et des larges conifères, les cris des enfants qui appelaient leur maman avaient envahi tout l’espace, et faisaient tout trembler, ébranlaient jusqu’à la plus obtuse des consciences, bouleversaient quiconque en percevait la vibration, c’est-à-dire personne d’autre que vous, lecteur, qui en avez le privilège et la malédiction, de saisir en entier l’image odieuse d’une forêt, plongée dans la noirceur d’une nuit anodine, et de laquelle s’élèvent les appels au secours de ces enfants livrés à eux-mêmes, de ces enfants qui meurent, ou qui vont mourir, et pour le salut desquels vous ne pouvez rien. Voilà votre lot, et voilà le leur, des rôles tragiques qu’il conviendra à chacun de tenir du mieux qu’il pourra, jusqu’à la dernière page.»
Grégoire Courtois, les Lois du ciel. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 99, 2016, 195 p., p. 90-91.
P.-S.—L’Oreille tendue a présenté ce texte le 15 mars 2017.
«Cet après-midi, un cri provenant de l’autre côté de la haie de cèdres nous sort de notre sieste. Huguette se redresse dans le lit. Elle ne devait pas dormir. Pauvre Huguette. On se lève pour aller voir dans la cuisine. Huguette tend l’oreille par la porte-patio. Elle ouvre la porte de vitre et tient la poignée de la moustiquaire en appuyant sur la barrure.
— Ça sonne comme Ninon.»
William S. Messier, le Basketball et ses fondamentaux. Nouvelles, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 12, 2017, 239 p., p. 198.