L’Oreille tendue livre beaucoup de ses réflexions à propos de la langue ici même, sur l’Oreille tendue.
Il lui est pourtant arrivé, et il lui arrive encore, de publier des textes ailleurs sur le même sujet.
On en trouvera une liste ici.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
L’Oreille tendue livre beaucoup de ses réflexions à propos de la langue ici même, sur l’Oreille tendue.
Il lui est pourtant arrivé, et il lui arrive encore, de publier des textes ailleurs sur le même sujet.
On en trouvera une liste ici.
De l’article À un moment donné
De l’article Boulonneur
De l’article Fourrer / Foquer le chien
De l’article Méchant
De l’article Personne humaine
De l’article Jean-François Vilar
De l’article Voltaire et Charlie hebdo
Une opération «lui avait fait perdre le menton et la voix» (la Presse, 28 juin 2014, cahier Cinéma, p. 10).
«Antoine de Baecque met une veste d’historien et des notes en bas de page» (Libération, 19 mars 2014).
Ils «ont craché leur fiel sur un policier ou sur l’internet» (la Presse+, 15 janvier 2015).
«“Je suis Charlie” et sous haute surveillance» (France Inter, 11 janvier 2015).
«Le NPD perd un député… et des plumes» (le Devoir, 17 décembre 2014).
(Une définition du zeugme ? Par là.)

L’Oreille tendue est épistologue (elle s’intéresse à l’épistolarité). Elle est fils. Ces deux traits expliquent son plaisir à découvrir le titre suivant dans la Presse+ du 24 décembre 2014 : «Pas de quoi écrire à sa mère.»
Au Québec, cette expression a le sens de Voilà quelque chose de peu d’importance ou Voilà quelque chose dont il n’y a pas lieu de se vanter, et c’est une des expressions qu’affectionne la mère de l’Oreille. (Il y en a d’autres.)
Devrait-elle lui écrire pour le lui rappeler ?
[Complément du 1er mars 2016]
Légère variation, dans les nouvelles du sport du même journal ce matin : «Le Canadien a aussi conclu hier une transaction mineure entre joueurs de quatrième trio : Devante Smith-Pelly pour Stefan Matteau. Rien pour écrire à sa mère.»
[Complément du 4 novembre 2018]
Exemple romanesque, dans Iphigénie en Haute-Ville. Roman à l’eau de rose (2006), de François Blais : «Pour en venir à votre seconde question, que se passe-t-il de bon maintenant, à Grand-Mère, cent six ans exactement après les événements ci-dessus relatés ? Rien pour écrire à sa mère, je dois dire» (p. 77).
[Complément du 10 novembre 2022]
Existe pour d’autres modes de communication : «rien pour appeler sa mère» (Correlieu, p. 54).
Références
Blais, François, Iphigénie en Haute-Ville. Roman à l’eau de rose, Québec, L’instant même, 2006, 200 p.
La Rocque, Sébastien, Correlieu. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2022, 192 p.
Il y a des jours où l’on s’inquiète, par exemple quand l’université où travaille l’Oreille tendue annonce ceci :
Lancement de la semaine de la Prévention des problématiques alimentaires : nombreux stands sur le campus http://t.co/pjXoWFSo #nutrition
— SAÉ UdeM (@SAE_UdeM) February 18, 2013
Ou quand un projet de règlement gouvernemental a l’objectif suivant : «Enfin, il vise à bonifier les prestations spéciales versées pour subvenir au coût d’accessoires reliés au système d’élimination pour les prestataires d’aide inancière qui ont une problématique de santé significative à ce niveau.» (Merci à Antoine Robitaille pour la citation.)
On est alors en droit de s’inquiéter de la prolifération de la problématique.
Puis on tombe sur ceci, sur le site du Réseau des sports :
Pour qu’il y ait «autopsie», il faut bien qu’il y ait un cadavre. Est-ce à dire que la problématique serait enfin morte ?
On peut toujours rêver.