Du nouveau dans la sacristie

L’Oreille tenduec’est de notoriété publique — aime sacrer. Elle a, entre autres penchants, un faible pour tabarnak. Criss ne lui déplaît pas non plus.

Elle ne connaissait toutefois pas tabarcrisse, qu’elle découvre dans «J’use d’la langue» (2008), une chanson d’Arseniq33 : «J’use d’la langue que j’m’expresse le mieux avec tabarcriss.»

Même si la chanson cite Nelligan et évoque Gérald Godin, Gaston Miron et Félix Leclerc, il n’est pas sûr qu’elle trouverait grâce aux oreilles de Mathieu Bock-Côté et de Christian Rioux. C’est comme ça.

Divergences transatlantiques 034

Lu sur des couvertures de livres québécois : Pour faire une histoire courte. Théâtre (1996), Pour faire une longue histoire courte. Entretiens avec Roger Lemelin (2000), Pour faire une histoire courte… Comédie (2008).

Entendu à la radio de France Culture en 2013 le 29 mars 2014 : «Je vous la fais brève.»

Le bref des uns est le court des autres, en passant par le short des Anglos (to make a long story short).

Le zeugme du dimanche matin et de Nicolas Dickner

Nicolas Dickner, Tarmac, 2009, couverture

«Nous sommes descendus vers le rez-de-chaussée, emportés par le flot d’étudiants qui s’engouffraient dans les escaliers. À certains moments, nos pieds ne touchaient pas le sol : nous formions une seule masse d’hormones, de muscles et d’insouciance.»

Nicolas Dickner, Tarmac, Québec, Alto, 2009, 271 p., p. 106.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Gainsbourg du jour

Le jour où l’Oreille tendue se cherchera un indicatif musical, elle pourrait le trouver chez le Serge Gainsbourg de la chanson, de 1961, «Les mots inutiles», aussi appelée «De Vienne à Vienne» ou «Le dernier souvenir».

Refrain :

Les mots sont usés jusqu’à la corde
On voit l’ennui au travers
Et l’ombre des années mortes
Hante le vocabulaire
Par la main, emmène-moi hors des lieux communs
Et ôte-moi de l’idée
Que tu ne peux t’exprimer
Que par des clichés