L’oreille tendue de… Michel Tremblay

Michel Tremblay, la Diaspora des Desrosiers, 2017, couverture

«Elle prend quand même un air concentré pour l’écouter. Et penche la tête comme lui. Ou le prêtre, dans le confessionnal, quand ce qu’on a à avouer est bien laid et qu’on hésite. C’est pour ça qu’il hésite ? Parce que ça va être laid ? Elle tend l’oreille, attend, patiente.»

Michel Tremblay, la Traversée du continent, dans la Diaspora des Desrosiers, préface de Pierre Filion, Montréal et Arles, Leméac et Actes sud, coll. «Thesaurus», 2017, 1393 p., p. 11-192, p. 92. Édition originale : 2007.

L’oreille tendue de… Simenon

Simenon, les Anneaux de Bicêtre, 1963, couverture

«Le groupe passait lentement d’un lit à l’autre et des regards le suivaient, certains, à peine humains, qui n’exprimaient plus qu’une peur animale. Chacun attendait son tour, tendait l’oreille, s’efforçait de comprendre les commentaires du médecin qui auraient aussi bien pu être prononcés en latin.»

Simenon, les Anneaux de Bicêtre, dans Romans. II, édition établie par Jacques Dubois, avec Benoît Denis, Paris Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 496, 2003, p. 807-916 et 1604-1620, p. 1057. Édition originale : 1963.

L’oreille tendue de… Simenon

Simenon, le Train, 1961, couverture

«Nous avons mangé en silence, dans la cuisine, comme toujours, tendant l’oreille, sans trop en avoir l’air, à cause de Sophie, aux bruits du dehors. On aurait dit que notre fille elle-même hésitait à poser des questions et elle nous observait l’un après l’autre en silence.»

Simenon, le Train, dans Romans. II, édition établie par Jacques Dubois, avec Benoît Denis, Paris Gallimard, coll. «Bibliothèque de la Pléiade», 496, 2003, p. 807-916 et 1604-1620, p. 818. Édition originale : 1961.