Le zeugme du dimanche matin et de Philippe Besson

Philippe Besson, Ceci n’est pas un fait divers, 2023, couverture

«Je me souviens d’avoir été frappé par cette expression presque militaire : se tenir prête. Cela signifiait qu’elle y pensait depuis un certain temps, qu’elle avait pris sa décision, qu’elle attendait simplement le bon moment, ou le moins mauvais, elle avait peut-être même acheté des billets de train ou de bus, trouvé un hébergement, elle était organisée, elle n’aurait rien laissé au hasard, mais pourquoi avoir tardé, pourquoi ne pas avoir pris ses jambes à son cou et sa fille par la main.»

Philippe Besson, Ceci n’est pas un fait divers, Paris, Julliard, 2023. Édition numérique.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Autopromotion 756

Portrait de Louis-Sébastien Mercier

Le quotidien le Devoir publie aujourd’hui un texte de l’Oreille tendue, «La bibliothèque mutilée». Le point de départ en est le roman l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais, de Louis Sébastien Mercier. Ça se lit ici.

Merci à Louise-Maude Rioux Soucy pour son accueil.

 

Compléments bibliographiques

Jacquot, Olivier, «La Bibliothèque du roi visitée en 1698 : An Englishman in Paris», entrée de blogue, Carnet de la recherche à la Bibliothèque nationale de France, 21 novembre 2022. https://bnf.hypotheses.org/18767

Leduc, Diane, «De quelques livres brûlés. La représentation d’autodafés de livres au Siècle des Lumières», Montréal, Université de Montréal, mémoire de maîtrise, août 2011, xi/136 p. Dir. : Benoît Melançon. https://doi.org/1866/6303

Mercier, Louis Sébastien, l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais, Bordeaux, Ducros, 1971, 426 p. Édition originale : 1770-1771. Édition, introduction et notes par Raymond Trousson.

Ovenden, Richard, Burning the Books. A History of the Deliberate Destruction of Knowledge, Cambridge, Harvard University Press, 2020, 320 p. Ill.

Polastron, Lucien H., Livres en feu. Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Paris, Denoël, 2004, 430 p.

Accouplement 238

Patricia Highsmith, The Talented Mr. Ripley, éd. de 2008, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Highsmith, Patricia, The Talented Mr. Ripley, New York et Londres, W.W. Norton & Company, 2008, 287 p. Édition originale : 1955.

«He described the second dinner at Mr. Greenleaf’s house, when Mr. Greenleaf had presented him with a wristwatch. He showed the wristwatch to Cleo, not a fabulously expensive wristwatch, but still an excellent one and just the style Tom might have chosen for himself—a plain white face with fine black Roman numerals in a simple gold setting with an alligator strap» (p. 30).

Chez l’Oreille tendue

Montre

Autopromotion 755

«Anatomie», deuxième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche XV

La 604e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 71 248 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Anatomie», deuxième volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche XV

Accouplements 237

Anne Hébert, Poèmes, 1960, couverture

(Accouplements : une rubriquel’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)

Sternberg, Jacques, l’Employé. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1958, 216 p.

«Avec les restes de l’eau des dîners, en la décomposant, elle fabriquait elle-même, à la sauvette, l’air dont nous avions besoin et que nous n’avions pas les moyens de nous acheter en tube. Puis, de l’eau séchée et fumée, elle tirait une sorte de plat très nourrissant que l’on mangeait les jours de fêtes» (p. 19).

Hébert, Anne, «Un bruit de soie», dans Poèmes, Paris, Seuil, 1960, p. 57-58.

«Se chercher à travers le feu et l’eau

fumée»

 

P.S.—Le 24 avril 1998, dans le cadre du colloque «Poésie québécoise et histoire littéraire», organisé par Michel Biron et l’Oreille tendue, Gilles Marcotte a proposé sa lecture du poème d’Anne Hébert. Ce jour-là, il avait lu «l’eau fumée» sans tenir compte du saut de vers. Cela avait entraîné de longues discussions. Le texte de Marcotte a paru en 1999.

 

Référence

Marcotte, Gilles, «Anne Hébert : “Un bruit de soie”», Voix et images, 24 : 2, 71, hiver 1999, p. 301-309. https://doi.org/10.7202/201429ar