On ne dit plus…

Maman, j’ai corrigé tout seul ma dictée; on dit Papa, j’ai fait une dictée métacognitive.

Se faire refuser de partout; on dit Lancer un projet de crowdfunding (@s20b).

Hélicoptère téléguidé; on dit drone (@machinaecrire).

J’ai oublié; on dit C’était dans mon angle mort.

Tu es puni; on dit Tu vas avoir une conséquence.

Parler; on dit S’asseoir.

Je voudrais voir un commis; on dit Je voudrais m’asseoir avec un associé.

J’suis pris dans une réunion; on dit Je participe à une solution accélérée.

J’ai une collection de bouchons de bouteilles de bière Dow; on dit Je fais de la curation brassicole.

P.-S. — On peut (ré)entendre toute une série de «On ne dit plus…» dans une assez mauvaise livraison de l’émission de radio Sur les docks intitulée «Se désintoxiquer de la langue de bois» (France Culture, 7 mai 2014).

NéologISMEs du jour

L’autre jour, c’était des néologismes en -ation. Aujourd’hui, en -isme.

«Conf de Jérémy Rifkin qui vante les apports de #Wikipédia et du prosumérisme» (@mathdenel). Venu de l’anglais (prosumer, prosumerism), ce mot unit le professionnel et le consumérisme / consommateur.

«Homo et d’extrême droite : qu’est-ce que “l’homonationalisme” ? http://lemde.fr/1CtTYtk» (@lemondefr). Gay et frontiste, donc.

«L’émission sur le supporterisme de @franceculture est excellente. http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5035093» (@romainhsc). Supporterisme ? L’activité des supporteurs.

L’Oreille tendue a déjà parlé, à la suite de son collègue Pierre Popovic, de festivalesque. Le Devoir, lui, parle de «festivisme» (5 avril 2013).

«Langue française propose-t-elle de + en + de nonologismes & égologismes dites ?» (@JocelyneRobert) Ceux-là sont pour les nonos et leurs égos.