Pat Quinn, Maurice Richard et l’Union Jack

Union Jack, drapeau du Royaume-Uni

Pat Quinn, qui vient de mourir à 71 ans, a été joueur de hockey, entraîneur et administrateur d’équipes professionnelles.

Au moment de la mort de Maurice Richard, le plus célèbre joueur de la plus célèbre équipe de hockey au monde, Quinn est interrogé par le Calgary Herald. Il souhaite montrer que celui qu’on surnomme le Rocket n’est pas seulement un symbole pour les Québécois, mais qu’il l’est pour tous les Canadiens :

He was [a] symbol of struggle to all Canadians, not just Quebecers. […] For my generation, he symbolized the desire to get out from under the British flag, that we were no longer a colony and we had to stand on our own as a country. He made us proud to be Canadian (1er juin 2000, p. A3).

Personne, ni avant ni après lui, n’aura essayé de lier Richard et l’émancipation canadienne d’avec la couronne de Grande-Bretagne («the British flag»). On ne dit généralement pas du Rocket qu’il a aidé le Canada à ne plus se sentir comme une colonie («we were no longer a colony») et qu’il aurait rendu ses compatriotes fiers d’êtres canadiens («proud to be Canadian»).

Même sur la glace, il y aurait deux solitudes.

Appel métabibliographique

En 1992, l’Oreille tendue lançait une bibliographie électronique du XVIIIe siècle.

XVIIIe siècle : bibliographie (ISSN : 1207-7461) en est à sa 258e livraison, pour un total de 30 704 titres recensés.

L’Oreille se met aujourd’hui en quête de traces de l’utilisation de cette bibliographie : pas des témoignages transmis personnellement, mais des manifestations sur papier ou sur le Web de son utilisation. Elle connaît les textes de Marianne Pernoo-Bécache (1998), de Peter Damian-Grint (2007) et de John O’Neal (2012), et le rapport de recherche de Nadine Pontal (2001-2002), de même que le site de Jack Lynch, le blogue l’Histoire des Deux Indes, des sites de bibliothèques (Bibliothèque nationale de France, Yale) et un des forums Zotero.

Connaissez-vous d’autres commentaires semblables ? Autrement dit : quelle utilisation publique fait-on de cette bibliographie ?

Merci à l’avance.

P.-S. — La recherche ne sera pas simple. Un commentaire paru sur Fabula en 2000 a disparu du site (mais il est lisible sur Isidore).

 

Références

Damian-Grint, Peter, «Eighteenth-Century Literature in English and Other Languages : Image, Text, and Hypertext», dans Ray Siemens et Susan Schreibman (édit.), A Companion to Digital Literary Studies, Blackwell Publishing, coll. «Blackwell Companions to Literature and Culture», 50, 2007, p. 106-120. http://www.digitalhumanities.org/companionDLS/ (voir p. 107)

O’Neal, John, «Jean-Jacques Rousseau», French Studies, 68, 2, avril 2014, p. 224-232. http://fs.oxfordjournals.org/content/68/2/224.full (voir note 3) Traduction de Julie Étienne : «État présent. Jean-Jacques Rousseau», Dix-huitième siècle, 46, 2014, p. 351-365. https://doi.org/10.3917/dhs.046.0351 (voir p. 352 n. 4)

Pernoo-Bécache, Marianne, «Internet et les études littéraires», Revue d’histoire littéraire de la France, 98, 5, septembre-octobre 1998, p. 829-905. (Voir p. 188/982.)

Pontal, Nadine, le XVIIIe siècle et l’Antiquité, permanence et représentation, à travers les textes et l’iconographie, en Europe et principalement en France, Villeurbane, Enssib, mars 2001-2002, 80/xii p. Rapport de recherche bibliographique sous la direction de Dominique Varry. http://enssibal.enssib.fr/bibliotheque/documents/dessride/rrbpontal.pdf (voir p. 29-30)