Autopromotion 076

Benoît Melançon, Epistol@rités, publie.net, 2013, couverture

Sous le titre Épistol@rités (ISBN : 978-2-8145-0660-2), un recueil de trois textes de l’Oreille tendue paraît aujourd’hui chez publie.net dans la collection «Washing Machine».

Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre est le texte d’une conférence présentée le 13 décembre 1995 au Département des littératures de l’Université Laval (Québec). Il a d’abord été publié par les Éditions Fides, en 1996, dans la collection «Les grandes conférences».

La «Postface inédite» a été rédigée en 2011 pour l’édition numérique de Sevigne@Internet publiée à Montréal par Numerik:)ivres et Del Busso éditeur.

«Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier» était à l’origine une conférence prononcée dans le cadre du XXXIVe Congrès de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle (Montréal) le 18 octobre 2008. Le texte en a d’abord paru dans Lumen. Travaux choisis de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle (vol. XXIX, 2010).

Une question les unit : en quoi les pratiques numériques d’aujourd’hui permettent-elles de réféchir aux pratiques épistolaires d’hier ?

Avis aux amateurs.

P.-S. — Ce n’est pas la première collaboration de l’Oreille avec publie.net. Voir le Twictionnaire des #edées reçues de Mahigan Lepage.

 

Références

Melançon, Benoît, Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre, Montréal, Fides, coll. «Les grandes conférences», 1996, 57 p. Réimpression électronique (désormais indisponible) : Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre, Paris, Éditions 00h00.com, 1999, 54 p.

Melançon, Benoît, «Postface : Quinze ans plus tard», dans Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre suivies d’une postface inédite, Montréal, Numerik:)ivres et Del Busso éditeur, 2011 (réédition numérique augmentée, désormais indisponible).

Melançon, Benoît, «Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier», Lumen. Travaux choisis de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle. Selected Proceedings from the Canadian Society for Eighteenth-Century Studies, vol. XXIX, 2010 [2011], p. 1-19. https://doi.org/10.7202/1012023ar

Melançon, Benoît, Épistol@rités, Saint-Cyr sur Loire, publie.net, coll. «Washing Machine», 2013. Édition numérique. Recueil de trois textes : Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre (1996), «Postface inédite : Quinze ans plus tard» (2011) et «Épistol@rités, d’aujourd’hui à hier» (2011). https://www.publie.net/livre/epistolarites/

Le Twictionnaire des #edées reçues (2013)

Les non du lundi matin (liste non exhaustive)

Fred Pellerin ? Non.

Le nationalisme et les «valeurs québécoises» ? Non.

Olympe de Gouges ? Non.

Facebook ? Non.

Au hockey, le quatrième trio ? Non.

Les tatouages ? Non.

Les voisins ? Non.

La tour Montparnasse ? Non. (Sauf dans le Montparnasse monde.)

Les études littéraires ? Non (la plupart du temps).

Dire d’une œuvre qu’elle est «bien écrite» ? Non.

La féminisation mécanique («les mécaniciens et les mécaniciennes») ? Non.

«Bon matin» ? Non.

Bon matin.

 

Référence

Sonnet, Martine, Montparnasse monde. Roman de gare, Cognac, Le temps qu’il fait, 2011, 139 p. Ill.

Portrait en ni ni

Jules Verne, le Docteur Ox, 1966, couverture

«Le bourgmestre était un personnage de cinquante ans, ni gras ni maigre, ni petit ni grand, ni vieux ni jeune, ni coloré ni pâle, ni gai ni triste, ni content ni ennuyé, ni énergique ni mou, ni fier ni humble, ni bon ni méchant, ni généreux ni avare, ni brave ni poltron, ni trop ni trop peu — ne quid nimis —, un homme modéré en tout. Mais à la lenteur invariable de ses mouvements, à sa mâchoire inférieure un peu pendante, à sa paupière supérieure immuablement relevée, à son front uni comme une plaque de cuivre jaune et sans une ride, à ses muscles peu saillants, un physionomiste eût sans peine reconnu que le bourgmestre van Tricasse était le flegme personnifié. Jamais — ni par la colère, ni par la passion —, jamais une émotion quelconque n’avait acceléré les mouvements du cœur de cet homme ni rougi sa face; jamais ses pupilles ne s’étaient contractées sous l’influence d’une irritation, si passagère qu’on voudrait la supposer. Il était invariablement vêtu de bons habits ni trop larges ni trop étroits, qu’il ne parvenait pas à user. Il était chaussé de gros souliers carrés à triple semelle et à boucles d’argent, qui, par leur durée, faisaient le désespoir de son cordonnier. Il était coiffé d’un large chapeau, qui datait de l’époque à laquelle la Flandre fut décidément séparée de la Hollande, ce qui attribuait à ce vénérable couvre-chef une durée de quarante ans. Mais que voulez-vous ? Ce sont les passions qui usent le corps aussi bien que l’âme, les habits aussi bien que le corps, et notre digne bourgmestre, apathique, indolent, indifférent, n’était passionné en rien. Il n’usait pas et ne s’usait pas, et par cela même il se trouvait précisément l’homme qu’il fallait pour administrer la cité de Quiquendone et ses tranquilles habitants.»

Jules Verne, le Docteur Ox, Paris, Le livre de poche. Jules Verne, 1966, 329 p. et un cahier non paginé sur Jules Verne, p. 8-10.

Tout est bon dans le cochon

Soit un article de journal :

«Je ne fais pas la danse du bacon […]» (la Presse, 22 août 2013, p. A8).

Et un tweet :

«Affaire Breton au BAPE, Fournier: danse du bacon, affaire de la constitution, vieilles chicanes? #plq #caq #polqc #incoherence» (@DannyPlourde_qc).

Il y aurait donc, en sol québécois, une danse du bacon. Qui la pratique s’énerverait, trépignerait, tremblerait de façon incontrôlée. Comme du bacon dans la poêle.

L’Oreille tendue hésite à vous recommander cette danse.

 

[Complément du 2 juin 2019]

Dans un poème de Maude Jarry (2019), cela donne, plus succinctement :

il venait de changer ma prescription
pour un médicament dont je pourrais
avaler des chaudières à loisir
sans jamais risquer de faire le bacon (p. 24)

 

Référence

Jarry, Maude, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet. Poésie, Montréal, Éditions de ta mère, 2019, 83 p.

Maude Jarry, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet, 2019, couverture