Autopromotion 002

Benoît Melançon, Bangkok, 2009, couverture

Vient de paraître : Benoît Melançon, Bangkok. Notes de voyage, Montréal, Del Busso éditeur, coll. «Passeport», 2009, 62 p. Quinze photographies en noir et blanc. ISBN : 978-2-923792-00-2. (14,95 $)

Site de l’éditeur : http://delbussoediteur.ca/publications/bangkok/ (description, commandes).

Deux extraits :

«Tricycle motorisé, clinquant, pétaradant, omniprésent. Le tuk-tuk a beau être ouvert sur les côtés, il offre de la ville une vue bien singulière : que des jambes sur les trottoirs, que des roues dans la rue. Son toit bas aplatit l’espace, le regard» (p. 12).

«Dans un restaurant chinois, la nourriture, déposée sur un plateau, vient à notre rencontre. Dans un japonais, ce sont des rails qui charroient, en boucle, les sushis. Les Thaïlandais aiment manger, et la mécanique» (p. 48).

 

[Complément du jour]

Des extraits à lire, en PDF, sur le site de l’éditeur.

 

[Complément du 31 août 2011]

Le livre est désormais disponible en format numérique.

 

[Complément du 7 novembre 2016]

À tuk-tuk, l’Office québécois de la langue française préfère l’autopousse ou le rickshaw pour désigner une «Voiturette motorisée à trois roues, typique de plusieurs pays asiatiques, que l’on conduit comme une petite moto et qui sert au transport de passagers, assis sur une banquette protégée des intempéries». L’Oreille tendue ne sait pas si elle va pouvoir s’y faire. Heureusement qu’il y a cette note : «Selon le pays où on le trouve, ce véhicule peut avoir des appellations locales. Par exemple, en Thaïlande on l’appelle couramment touk-touk (ou tuk-tuk), une onomatopée formée d’après le bruit du moteur.»

 

[Complément du 17 janvier 2024]

Le livre, au format PDF, est désormais disponible en libre accès ici.

 

[Dans les médias]

«C’est extrêmement bien écrit, comme seul Benoît Melançon peut le faire» (Jean-François Nadeau, Christiane Charette, Radio-Canada, 18 février 2010).

«Bangkok – Notes de voyages, de Benoît Melançon, aux éditions Del Busso. Un court itinéraire livresque ou un abécédaire dans le désordre de la ville de Bangkok… Des observations et des réflexions de l’auteur sur les transports, l’enfance, les restos, les journaux. Itinéraire facile de quelque 60 pages en petit format» (Lio Kiefer, le Devoir, 29-30 mai 2010, p. D2).

«Avec la multiplication des guides de voyage aussi variés les uns que les autres, cet opuscule de 62 pages peut-il nous surprendre ? Oui, certainement ! […] le format du livre et l’approche adoptée par l’auteur ne manquent pas d’originalité. […] La façon de traiter des thèmes n’est par ailleurs ni banale ni extravagante. […] [Les] clichés sont généralement abordés à travers des remarques aussi laconiques qu’ironiques ou des anecdotes personnelles qui les entremêlement subtilement et, ce faisant, les donnent à voir d’une manière inusitée» (Pierre Rajotte, Nuit blanche, 119, juillet-août-septembre 2010, p. 54).

Changement capital

Il y a quelques semaines, la Presse rapportait le souhait du maire de Québec, Régis Labeaume, de se défaire de l’étiquette Vieille Capitale pour parler de sa ville («Labeaume ne veut plus d’une “Vieille Capitale”», 12 novembre 2009, p. A6).

Dans son édition d’hier, le Devoir titre : «Québec compte se mesurer à Strasbourg, la capitale de Noël» (16 décembre 2009, p. A1).

On peut penser ce qu’on veut du caractère suranné de Vieille Capitale, l’expression paraît plus heureuse que «capitale de Noël» — et, en effet, «Au cabinet du maire de Québec, on dit ne pas tenir nécessairement à l’appellation “capitale de Noël”» (le Devoir, 16 décembre 2009, p. A8). (On appréciera le «nécessairement».)

Imaginons la scène, à la télé, en juillet : Allons rejoindre notre correspondante dans la capitale de Noël, où elle couvre pour nous le Festival d’été de Québec. Ce ne serait peut-être pas idéal.

 

[Complément du 20 janvier 2014]

Il y a plus neutre que «capitale de Noël» : «Québec, capitale de l’hiver» (la Presse+, 15 janvier 2014). Ça se discute néanmoins.

Des deux espèces de la fierté

Publicité dans le Devoir de ce samedi : «Blank. Vêtements fièrement fabriqués ici» (12-13 décembre 2009, p. A22). Le site Web de l’entreprise est plus clair : «Blank. Vêtements fièrement fabriqués au Québec.»

Il est vrai que la fierté est fréquente au Québec.

Il fut un temps où le slogan de la ville de Montréal était «La fierté a une ville». Pour encourager — du moins en théorie — l’économie hors des grands centres, le gouvernement du Québec a créé un Fonds d’intervention économique régional (FIER). Les exemples de fierté municipale, régionale ou provinciale ne manquent pas.

Ce n’est pas (tout à fait) à cela que pensent Les Cowboys fringants quand ils chantent, dans «Toune d’automne», sur l’album Break syndical (2002) : «Chu fier que tu m’aies pas ram’né / Un beau-frère de l’Alberta / Ça m’aurait un peu ébranlé.»

Fier, c’est aussi, tout bêtement, être content.

Je suis fier d’avoir reçu l’argent du FIER désigne donc aussi bien le sentiment patriotique qu’un plaisir bien personnel.

 

[Complément du 30 mars 2022]

C’est ce deuxième sens qu’on entend, en 1863, dans Forestiers et voyageurs, de Joseph-Charles Taché : «Je n’ai pas besoin de vous dire si j’étais fier d’abandonner un pays si tourmenté» (éd. de 2014, p. 219).

 

Référence

Taché, Joseph-Charles, Forestiers et voyageurs. Mœurs et légendes canadiennes, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact classique», 137, 2014, 267 p. Texte conforme à l’édition de 1884, avec une postface, une chronologie et une bibliographie de Michel Biron. Édition originale : 2002.

La disparition du con ?

Sismographe, le blogue collectif du quotidien le Devoir, reprend, dans une entrée du 12 décembre, une information de l’European Registry of Internet Domain Names (Eurid) : depuis quelques jours, des internationalised domain names sont disponibles. Qu’ont de nouveau ces noms de domaine «internationalisés» ? Ils permettent aux résidants de la Communauté européenne d’utiliser, dans leur adresse Web, l’ensemble des caractères des alphabets cyrillique, grec et latin. L’Oreille tendue en conclut que l’accent circonflexe (î) et la cédille (ç) sont à portée de main.

Pour des raisons d’onomastique personnelle, elle s’en réjouit et elle envisage la possibilité de demander un passeport européen.