Noces de cire

L’Oreille tendue a quatre ans aujourd’hui.

En chiffres ? 1476 entrées, 683 commentaires, plus de 722 000 pages vues.

La meilleure journée ? Le 29 avril 2012, 6094 visiteurs sont passés, dont 5804 pour le même article, celui sur le swag.

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Héritage hockeyistique [flambeau]

La langue du hockey à travers les âges (comme)

Plan de carrière [périsoignant]

Le mot du jour ? Merci.

Dictionnaire des séries 46

Bâtons, rondelles, patins, glace : tout cela est dur. Au hockey, vaut mieux se protéger, notamment les jambes. On portera donc des jambières — des pads.

J’étais l’plus p’tit d’la gang mais quand j’avais mes gants
Mes pads, mes épaulettes, j’étais deux fois plus gros
(Sylvain Lelièvre, «La partie de hockey», chanson, 1971)

I a Patrick Roy, dans’l temps qui a un beau nez drette
Et pis des belles pads brunes
(Vincent Vallières, «1986», chanson, 2003)

 

[Complément du 5 février 2014]

Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).

En librairie le 5 mars 2014.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014)

Puisque vous le dites

Samuel Cantin, Phobies des moments seuls, 2011, p. 147

Soit les deux échanges suivants, sur Twitter.

1.

@oniquet : «Fred n’est plus très jeune, mais il est une force de la nature.»

@kick1972 : «Fred a à peu près mon âge donc IL EST TRÈS JEUNE TU SAURAS.»

2.

@TigrouMalin : «S’asseoir sur la banquette du passager un pied sur le gaz en plus.»

@kick1972 : «J’étais passager vous saurez !».

Donc : l’expression tu sauras / vous saurez.

Écartons d’abord une chose : ce n’est pas un lagacisme, même si elle est utilisée dans les deux exemples ci-dessus par la même personne, Patrick Lagacé (@kick1972).

Il s’agit d’une expression commune. Elle marque la contradiction, et une contradiction forte. Traduction libre : Vous croyez cela ? Eh bien, vous vous trompez pas à peu près.

C’est toujours bon à savoir.

 

[Complément du 16 juillet 2013]

Existe aussi sous la forme si tu veux savoir. Exemple, tiré d’Alexis, plonge et compte ! d’Yvon Brochu (1989) : «…je suis plus fort que tu penses, si tu veux savoir !» (p. 26).

 

[Complément du 17 juillet 2023]

Exemple romanesque, dans Kukum (2019), de Michel Jean : «Tu crois qu’on se tourne les pouces au campement ? On travaille autant que vous autres, tu sauras» (p. 65).

 

Illustration : Samuel Cantin, Phobies des moments seuls. Les carnets du docteur Marcus Pigeon, Montréal, Éditions Pow Pow, 2011, 157 p., p. 147.

 

Références

Brochu, Yvon, Alexis, plonge et compte !, Saint-Laurent, Pierre Tisseyre, 1989, 145 p. Illustrations de Daniel Sylvestre.

Jean, Michel, Kukum, Montréal, Libre expression 2019, 222 p.

Dictionnaire des séries 45

À l’origine, le hockey se pratiquait en extérieur, parfois sur le rond. Le sport en a gardé un lien intime avec la faune et la flore.

Un gardien qui tombe à genoux en écartant les jambes de chaque côté de lui au ras de la glace pratique le style papillon. Une petite équipe aurait avantage à se grossir, si possible avec du bœuf de l’Ouest.

Que fait le même gardien quand, devant sa cage, il essaie de subtiliser la rondelle à un adversaire ? Tel un pêcheur, il veut la harponner.

Le geste pourra être utile devant un compteur naturel. S’il s’agit d’un pied de céleri (la Presse, 14 mai 2011, cahier Sports, p. 2), ça ne devrait pas être nécessaire.

 

[Complément du 7 décembre 2020]

Patrick Roy a beaucoup fait pour la propagation du style papillon. En 1995, l’échange qui l’a fait passer des Canadiens de Montréal à l’Avalanche du Colorado a eu des effets prolongés et inattendus. D’où ce joli titre de la Presse+ de samedi dernier. Bravo.

«L’effet papillon», la Presse+, 5 décembre 2020

 

[Complément du 5 février 2014]

Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).

En librairie le 5 mars 2014.

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014)

Néologie littéraire du mercredi matin

On connaissait la chick lit. Selon The Atlantic, cette forme littéraire gyno-urbaine serait désormais remplacée par la farm lit : les jeunes héroïnes quitteraient la ville pour la campagne. En Australie, on serait plutôt passé de la chick lit à la chook lit (chook y signifiant chicken [poulet]).

Le mot twittérature (la littérature par / sur Twitter) est devenu suffisamment commun pour que puisse exister un Institut de twittérature comparée.

Il n’est pas sûr qu’il en aille de même pour narcolittérature. La 52e livraison de la revue l’Inconvénient contient un article de Jorge Volpi sur ce «nouveau stéréotype» pour désigner un genre pratiqué en Colombie et au Mexique.

On n’arrête pas le progrès.