De l’article Bar
De l’article Cyrano
De l’article Holorimes
De l’article Pompe à l’eau
De l’article Propos non parlementaires
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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De l’article Holorimes
De l’article Pompe à l’eau
De l’article Propos non parlementaires
«il n’a pas peur
des cambrioleurs ni des lendemains»
François Hébert, «Vie du poète», dans les Pommes les plus hautes, Montréal, l’Hexagone, coll. «Poésie», 1997, 74 p., p. 38.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
@benoitmelancon Je le pressens. L'urbain s'est déplacé en banlieue. En ville, on est maintenant "local". #AValiderDans3Mois
— Chloé Baril (@PimpetteDunoyer) October 21, 2013
Depuis 1976, Lake Superior State University publie une liste de «Banished Words» : ces mots, en anglais, que l’on utilise mal («Mis-used»), trop («Over-used») ou pour rien («General Uselessness»). Dans la 40e liste, qui vient de paraître, on trouve BAE (before anyone else), polar vortex, hack, skill set, swag, foodie, curate / curated, friend-raising, cra-cra (pour crazy), enhanced interrogation, takeaway et –nation.
En matière de veille lexicale, l’Oreille tendue ne dressera de liste ni pour 2014 ni pour 2015, mais elle voudrait attirer l’attention de ses bénéficiaires sur un mot de plus en plus populaire («over-used») au Québec : valider.
En entreprise et dans les organisations, grandes ou petites, on valide à tous les vents, et cela n’est pas très neuf. L’usage du mot prend cependant de l’extension. Exemple ?
Jean Béliveau, l’ancien joueur des Canadiens de Montréal — c’est du hockey —, vient de mourir. Ses petites-filles ont publié leurs remerciements sur les médias dits «sociaux» : «Nous pouvons valider que l’intégrité qu’on lui concède n’est pas un leurre.»
Confirmer n’aurait-il pas fait l’affaire ?
Quoi qu’il en soit, tendons l’oreille.
Le Petit Robert (édition numérique de 2014) donne une étymologie et plusieurs exemples à -cide : «Élément, du latin cædere “tuer” : coricide, fratricide, génocide, homicide, insecticide, parricide, régicide, suicide.»
On a vu d’autres variantes ici : amicide; belle-mèreicide, fœticide, grand-pèreicide, infanticide, matricide, onclicide, spermicide, tanticide; linguicide.
Le romancier Jean-François Vilar, qui vient de mourir, proposait incesticide en 1982 (éd. de 1986, p. 166).
Certains, donc, créent les mots dont ils ont besoin. D’autres, en revanche, manquent cruellement d’imagination, par exemple les personnes qui ont conçu cette pancarte, vue rue Jean-Talon à Montréal.
Un «génocide industriel» ? Non.
Référence
Vilar, Jean-François, C’est toujours les autres qui meurent, Paris, J’ai lu, coll. «Romans policiers», 1979, 1986, 211 p. Édition originale : 1982.