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«Architecture et parties qui en dépendent. Sixième partie», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planches XXV

La 637e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 74 800 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Architecture et parties qui en dépendent. Sixième partie», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche XXV

Chantons la langue avec Luc De Larochellière et Andrea Lindsay

Jeux de la francophonie canadienne, Gatineau, 2014, logo

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Luc De Larochellière et Andrea Lindsay, «D’un accent à l’autre» (Chanson thème des Jeux de la francophonie canadienne, Gatineau), 2014

 

On se parle, s’écoute et se comprend
On s’espère, s’attend, on prend le temps
Car on s’aime d’un accent à l’autre
On se donne nos plaines, nos monts, nos champs
Tous nos bois et tous nos océans
Tout ça dans des mots qui sont les nôtres
Oui dans des mots qui sont les nôtres
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends
Et dans tous nos accents
J’aime tes regards
Comme des miroirs
Et j’y passe de temps en temps
Car oui je t’aime et je t’attends
On s’appelle, se donne des rendez-vous
À la rivière qui coule entre nous
Car on s’aime d’un accent à l’autre
Sans oublier où on a pu naître
Tout ce qu’on veut, nous, c’est se connaître
Se sentir unis parmi les autres
Oui d’être unis parmi les autres
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends
Et dans tous nos accents
J’aime tes regards
Comme des miroirs
Et j’y passe de temps en temps
Car oui je t’aime et je t’attends
Je t’attends
Moi j’y serai à la rivière
Sous la pluie ou dans la lumière
Car je t’espère depuis longtemps
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends
Et dans tous nos accents
J’aime tes regards
Comme des miroirs
Et j’y passe de temps en temps
Car oui je t’aime et je t’attends
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends
Et dans tous nos accents
J’aime tes regards
Comme des miroirs
Et j’y passe de temps en temps
Car oui je t’aime et je t’attends
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends
Et dans tous nos accents
J’aime tes regards
Comme des miroirs
Et j’y passe de temps en temps
Car oui je t’aime et je t’attends
J’aime ton sourire
T’entendre dire
Que tu m’aimes et me comprends

 

Cochon saignant

Emmanuel Bouchard, Parallèle 45, 2024, couverture

Soit ceci, tiré du roman Parallèle 45 (2024), d’Emmanuel Bouchard :

Un jour, quelques mois avant sa mort, mon père avait disparu pendant une journée entière sans donner de nouvelles, ce qui n’était pas dans ses habitudes quand il ne travaillait pas. Ma mère se faisait du sang de cochon (p. 133).

Se faire du sang de cochon ? Explication du dictionnaire numérique Usito : «s’inquiéter, se tourmenter». En ce sens, il peut être légitime de remplacer le cochon par la punaise.

À votre service.

 

Référence

Bouchard, Emmanuel, Parallèle 45, Montréal, Mains libres, 2024, 197 p. Ill.

Chantons la langue avec Mononc’ Serge et Anonymus

Mononc’ Serge et Anonymus, Métal canadien-français, 2024, pochette

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Mononc’ Serge et Anonymus, «Shitty accent», Métal canadien-français, 2024

 

The place
I was raised
Was called
Sainte-Thérèse
A shithole
Where people
Have a goddam horrible shitty accent
When you come from there
It’s inevitable
Your accent his just horrible
And that’s why
The minute I open my mouth
Everybody finds how I got
A shitty accent
Real shitty accent
I wanna sing like Sting
But I sound like shit
’Cause my accent is shitty
Everything but pretty
I will never be famous
I’m so ridiculous
With my accent
Awful ugly shitty accent
I wanna be on every TV screen
On the cover of every magazine
I wanna win all the Grammys
And kiss all the groupies
I wanna tour in America
Like Aerosmith and Metallica
But I will never do so
Because as you know
I got a shitty accent
Real shitty accent
I wanna kill my parents
For giving me that accent
That accent of mine
Which is eveything but fine
I’m not glad
I’m so sad
I think I’m turning mad
’Cause my accent
This shitty cheesy ugly
It is such a shame
I think I’m gonna cut my veins
’Cause of that accent

 

Ursidé médian

Yogi Bear, «Hi kids ! Don’t feed the bears», 1961

Soit les deux phrases suivantes :

«Certes, il faut être beaucoup plus ambitieuse que la moyenne des ours pour être mairesse de Montréal» (la Presse+, 24 octobre 2024).

«“Nous sommes de petites bêtes”, m’a souvent confié Odile, pour qui la distinction entre les animaux et les êtres humains est moins tranchée que pour la moyenne des ours» (la Presse+, 28 novembre 2024).

Qu’est-ce que cette moyenne des ours ? En français de référence, on pourrait proposer citoyen lambda ou commun des mortels comme synonymes. Le dictionnaire numérique Usito suggère «la plupart des gens».

D’où cela viendrait-il ? Un groupe de discussion en ligne évoque une origine états-unienne. Il s’agirait d’une phrase du personnage de Yogi Bear se vantant d’être plus malin que l’ours moyen («I’m smarter than the av-er-age bear !»).

Les voies de la lange sont souvent impénétrables.

P.-S.—Ne parlons même pas de la prononciation du mot ours.

P.-P.-S.—Dans le magazine The New Yorker de cette semaine : «I don’t look like your average bear

 

Illustration : «Hi kids ! Don’t feed the bears», 1961, photo déposée sur Wikimedia Commons