Abécédaire I

26 lettres, Montréal, 2014, couverture

(L’Oreille tendue aime les abécédaires. Elle en a publié un sur la langue de puck, et son Bangkok en a presque été un. Dans les jours qui viennent, quelques notes sur des abécédaires lus récemment.)

«Le Québec de 2014 est vendu au plus offrant
et cette vente aux enchères comprend la langue.»
Olivier Choinière

26 lettres est un abécédaire collectif conçu et mené à terme par Olivier Choinière. C’est aussi le texte d’un spectacle théâtral monté à Montréal les 10 et 11 décembre 2014.

Au départ, des contraintes. Olivier Choinière choisit un mot et le confie à un auteur. Cet auteur doit rédiger un texte court (au maximum, trois minutes de lecture) et l’adresser à quelqu’un. Le texte est inclus dans l’ouvrage et lu sur scène. Le lendemain de la lecture publique, la lettre est expédiée à son destinataire. Quels mots ?

[…] je veux donc t’inviter à te pencher sur un mot qui a été vidé de son sens ou qui est en voie de l’être.

Soyons précis : un mot en perte de sens est sans doute un mot galvaudé, c’est-à-dire un mot altéré, gâché, pourri par un mauvais usage. Le sens se perd également quand un mot devient fourre-tout et que chacun y met ce qui lui plait. Cette année, je me suis attardé aux mots dont l’usage par le monde politique, médiatique, publicitaire, entrepreneurial et artistique participe à un véritable détournement du langage, rendant notre tâche à nous, auteurs, plutôt difficile. Comment écrire avec des mots qui ne veulent plus rien dire ? (p. 10)

Parmi les destinataires, il y a plusieurs personnalités publiques : des politiques (Gaétan Barrette, Yves Bolduc, deux fois, Philippe Couillard, David Heurtel, Denis Lebel, Colette Roy-Laroche, Stéphanie Vallée), des culturels (Simon Brault, Jean-Claude Germain, Lorraine Pintal, Michel Tremblay), un/e people (Mado Lamotte), un religieux (le dalaï-lama), un fonctionnaire (Michael Ferguson). Souvent, surtout dans les premiers textes, on écrit à sa famille : fille, mère, père, filleule, parents. Olivier Choinière aura du mal à rejoindre au moins trois des destinataires : Sarah Berthiaume écrit «à la première forme de vie extraterrestre disponible» (p. 94); David Paquet, «à une des clientes du spa Bota Bota» (p. 98); Jean-Frédéric Mercier, «à un pure laine» croisé dans le métro (p. 105-106), à qui il propose une belle réflexion sur l’identité. Jean-Claude Germain écrit une lettre sur le mot «Oui» et il en reçoit une («Zombie») de Sébastien David (qui pensait que son destinataire était mort !). On aimerait bien savoir si le dalaï-lama va répondre à Larry Tremblay («Québécois»).

Certains textes, difficiles à distinguer d’une lettre ouverte ou d’un éditorial, ont laissé l’Oreille tendue indifférente : sur Pierre Karl Péladeau («Intellectuel»), sur le transport du pétrole («Lucide», «Progrès»), contre la directrice du Théâtre du Nouveau-Monde («Radical»), sur la «Transparence».

D’autres, en revanche, sortent de la simple grogne. Des blessures intimes sont évoquées par Carole Fréchette («Beau», pour sa mère), Anne-Marie Olivier («Changement», pour son père), Justin Laramée («Débat», pour son père absent) et Rébecca Déraspe («Excellence», pour une psychiatre). Michel Marc Bouchard («Sens (gros bon)») est dur envers lui-même quand il évoque une rencontre avec le ministre conservateur Denis Lebel. C’est par l’humour que certains abordent le mot qu’on leur a imposé : Catherine Léger et «Féminisme», Fabien Cloutier et «Monde (le vrai)», Marie-Hélène Larose-Truchon et «Yoga (extrême)» («Je reste concentrée sur mon plein déni intérieur», p. 111). Il ne suffit pas de s’opposer au nouveau sens d’un mot; encore faut-il dramatiser sa transformation.

Dans 26 lettres, il est question de vie numérique («J’aime», Annick Lefebvre) et de vie culturelle («Humour», Jean-Michel Girouard; «What ?», Guillaume Corbeil, sur le théâtre). On parle très souvent de politique provinciale : on se souvient des grèves étudiantes de 2012 («Gauche (la)», Lise Vaillancourt) et, douloureusement, de l’élection du Parti libéral du Québec en 2014. On aborde cependant peu l’économie. Cela s’explique peut-être par l’actualité : écrivant en août et septembre 2014, les auteurs n’ont pas eu l’occasion de connaître à ce moment-là les débats sémantiques actuels sur la distinction entre rigueur et austérité. C’est au jour le jour que la langue évolue.

L’entreprise d’Olivier Choinière est à saluer. Parler de «viol de la langue» (p. 118) est peut-être un peu fort, mais il est vrai que les mots sont des choses précieuses dont il faut suivre l’évolution.

P.-S. — «Puis, un jour, tu m’as partagé une idée qui était chère à ton cœur […]», dit Stéphane Crête («Nouveau», p. 67). Me partager ? Non.

«le Québec demeure plus que jamais
une terre où il fait bon hésiter»
(Larry Tremblay)

 

Référence

Choinière, Olivier (édit.), 26 lettres. Abécédaire des mots en perte de sens, Montréal, Atelier 10, coll. «Pièces», 02, 2014, 125 p.

Autopromotion 086

[Mise à jour : le livre sera en librairie le 5 mars 2014. Lire le communiqué de presse. Lire un extrait du livre (PDF). Lire un deuxième extrait (HTML).]

Au printemps 2013, du premier au dernier jour des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey, l’Oreille tendue a publié ici même les 57 entrées d’un «Dictionnaire des séries». Il y était question, jour après jour, match après match, de la langue du hockey.

Elle a tiré de ces textes un petit livre, Langue de puck. Abécédaire du hockey, bellement illustré par Julien Del Busso et préfacé par Jean Dion. Le livre part chez l’imprimeur… aujourd’hui. Il devrait être en librairie au cours de la première semaine de mars. Il est publié par Del Busso éditeur (ISBN : 978-2-923792-42-2; prix : 16,95 $).

D’ici là, quatre choses. [Suivies d’une revue de presse]

Sa couverture

Langue de puck. Abécédaire du hockey (Del Busso éditeur, 2014), couverture

Sa quatrième de couverture

Vos joueurs favoris, ceux du bleu blanc rouge, ne sont pas en déplacement; ils font un périple de quelques matchs. Vous êtes déçu de leurs résultats ? Soyez indulgent : ils donnent leur 110%, mais la puck ne roule pas pour eux; leur gardien paraît mal et il donne des buts douteux. L’entraîneur a bien essayé de couper son banc, mais sans succès : personne n’est capable de déjouer le cerbère de l’autre équipe. Il va falloir vous faire une raison : la sainte flanelle n’est plus ce qu’elle était, les Glorieux sont une espèce en voie de disparition et ça ne sent plus du tout la coupe dans la Mecque du hockey.

Vous comprenez spontanément ce texte ? Ce livre est pour vous.

Vous ne le comprenez pas ? Il est aussi pour vous.

Essayiste, blogueur, professeur et éditeur, Benoît Melançon est l’auteur d’un livre remarqué sur le plus célèbre joueur des Canadiens de Montréal, les Yeux de Maurice Richard. En 2012, il recevait du gouvernement du Québec le prix Georges-Émile-Lapalme pour la qualité et le rayonnement de la langue française. Langue de puck lui permet de marier sa passion pour les mots à son amour du hockey.

Son avant-propos

Sur mon blogue, l’Oreille tendue (oreilletendue.com), au printemps de 2013, j’ai publié, au jour le jour, un «Dictionnaire des séries». Qu’y trouvait-on ? Des réflexions sur la langue propre au hockey. Ce sont ces réflexions — reprises et réorganisées — qu’on va lire, auxquelles s’ajoutent quelques autres textes tirés du blogue et des inédits.

Je n’ai pas voulu recenser les tics des uns et des autres. Le commentateur Yvon Pedneault aimait dire qu’un joueur allait se blottir derrière un adversaire, ce qui faisait du hockey une activité bien douillette. Je ne me suis pas attaché à ce genre de choses.

Je n’ai pas plus accordé d’attention systématique aux surnoms des joueurs. Du «Concombre de Chicoutimi» au «Bœuf de Matane» en passant par «Le patineur de Ripon», il y a un (petit) livre à faire; ce ne sera pas celui-ci.

Je n’ai pas non plus la volonté de prescrire ce que serait l’usage correct en matière de vocabulaire du hockey. Je ne suis pas parti à la chasse aux anglicismes. Je n’ai pas classé la matière en deux colonnes : dites; ne disez pas. J’ai écouté, j’ai lu, j’ai noté, sans juger (sauf exception).

Le néophyte ne trouvera pas dans les pages qui suivent de cours d’introduction au hockey et à son vocabulaire technique. C’est l’amateur éclairé qui est visé. Cela étant, si vous êtes un néophyte ou un amateur non éclairé, personne ne vous chasse.

Langue de puck, cet abécédaire, est une excursion — un périple, diraient les joueurnalistes — dans la langue du hockey, ses clichés, ses lieux communs, ses bizarreries. Les exemples y sont nombreux et ils viennent de la chanson, de la littérature, des médias. La culture québécoise est traversée par le hockey.

Manque-t-il des choses ? Probablement. Faites-le-moi savoir. J’essaierai d’avoir l’esprit sportif.

Sa table des matières

Préface (Jean Dion)

Avant-propos

A comme agitateur

A comme armée

B comme bagarreur

B comme banc

B comme bandes

B comme budget

C comme chapeau

C comme (petites) choses

C comme coins

C comme coupe

C comme crottin

D comme danse

D comme douteux

E comme équipement

E comme espace

F comme fantôme

F comme faune et comme flore

F comme finales

F comme flambeau

G comme gabarit

G comme gardien

G comme glace

G comme grandir

G comme guerrier

H comme histoire

H comme hockey

I comme inscrire

J comme jongler

J comme joueurnaliste

K comme Kostitsyn

L comme langue

L comme ligue de garage

L comme liquide

L comme loge

M comme mêlée

M comme message

M comme mise au jeu

M comme mise en échec

N comme nombre

O comme organisation

P comme (mal) paraître

P comme passe

P comme patin

P comme périple

P comme pivot

Q comme Québec

R comme rondelle

S comme science

S comme surbite

T comme tatouage

T comme tête

T comme tir

T comme top

T comme tricoter

U comme uniforme

V comme vestiaire

V comme veuve

W comme Wayne

X comme dans X et O

Y comme Y en aura pas de facile

Z comme Zamboni

Sources

Filmographie

Musicographie

Bibliographie

Remerciements

 

[Revue de presse]

Daniel Lemay, «Grand angle. Pour commencer à finir l’hiver», la Presse+, 28 février 2014 : «Pourquoi “patinoir” est-il, tout à coup, passé au féminin au tournant des années 30 ? Même Benoît Melançon, sportif lettré de l’Université de Montréal, l’ignore. L’auteur du livre Les yeux de Maurice Richard abordera peut-être la question dans Langue de puck. Abécédaire du hockey, un ouvrage qui contient quelque 650 termes du monde du hockey, pas tous approuvés par l’Académie française. Melançon y donne-t-il son 110 % dans les deux sens du patinoir ? On verra à la sortie du livre le 5 mars, quand ça va commencer à sentir la Coupe…»

Entrevue de Benoît Melançon avec Alexandre Coupal, émission radiophonique Culture physique, Radio-Canada, 2 mars 2014 : «Pour l’amateur de hockey, mais aussi pour le néophyte, c’est un ouvrage qui est très amusant, qui célèbre la façon dont on parle, dont on dit ce sport qu’on aime tant. […] Vraiment un très beau petit livre. […] Joliment illustré. […] Une belle trouvaille.»

Danny Joncas, «Parler de hockey, c’est du sport !», le Journal de Québec et le Journal de Montréal, 4 mars 2014 : «Le contenu de Langue de puck témoigne […] d’un méticuleux travail de recherche, alors que les références historiques et culturelles y sont nombreuses.»

Entrevue de Benoît Melançon avec Félix Brian Corriveau, émission radiophonique Y a pas deux matins pareils, Radio-Canada (Toronto), 5 mars 2014.

Discussion, animée par Joane Prince, entre Jean Dion, Guillaume Saint-Onge et Benoît Melançon, émission radiophonique Médium large, Radio-Canada, 5 mars 2014.

Entrevue de Benoît Melançon avec Matthieu Dugal, émission radiophonique la Sphère, Radio-Canada, 8 mars 2014.

Patrice Lemieux commente Langue de puck à l’émission de télévision Salut bonjour. Week-end, TVA, 9 mars 2014.

Entrevue de Benoît Melançon avec Andy Mailly-Pressoir et Lisa-Marie Blais à l’émission de télévision Ça commence bien, V télé, 11 mars 2014.

Daniel Lemay, «Choix hebdos. La liste plus ultra», la Presse, 15 mars 2014, cahier Arts, p. 14 : «Avec Benoît Melançon, maniaque de hockey et de la langue française, un livre se propose au lecteur avec deux quasi-certitudes : ledit lecteur, connaisseur ou profane, va apprendre plein de choses sur des sujets qu’il croit connaître (Les yeux de Maurice Richard) et, prime ultime, il va rigoler. Comme ici, dans cet Abécédaire du hockey (Del Busso) où Melançon donne son 110, d’Agitateur à Zamboni.»

Jacques Lanctôt, «De Raël à Accurso», le Journal de Montréal et le Journal de Québec, 22 mars 2014 : «À l’approche des séries éliminatoires du hockey, où l’on espère tous que la Saint-Flanelle aura sa place, voici un petit livre jouissif promis à un bel avenir. […] À lire, en souhaitant que “la puck” roule pour nous et que ce livre fasse le tour du chapeau !»

Gabriel Gaudet, blogue Ma mère était hipster, 23 mars 2014 : «Ma copie de Langue de puck ira rejoindre un recueil d’articles de The Onion et les livres de Jon Stewart et Stephen Colbert, des satiristes de très haut calibre. Il ne faut pas se fier aux apparence : ma lecture de cabinet étant triée sur le volet, c’est une promotion, et non une punition, que d’y voir son ouvrage assigné.»

Mathieu-Robert Sauvé, «Melançon passe la puck !», Forum (Université de Montréal), 48, 25, 24 mars 2014, p. 1-2 : «L’éminent dix-huitiémiste, qui dirige le Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal (et qui s’intéresse aux mots du sport comme éléments de la culture), troque ici Denis Diderot contre Roch Carrier et propose, sans condescendance, un répertoire des plus belles fleurs de notre langue vernaculaire.»

Christian Vachon, «Un abécédaire amoureux de la langue parlée du hockey», site de la Librairie Pantoute, 31 mars 2014 : «C’est à un périple amoureux — et jouissif — de la langue parlée du hockey que nous convie Benoît Melançon dans son Langue de puck : abécédaire du hockey, joli petit bouquin bleu-blanc-rouge publié chez Del Busso ce mois de mars. […] Un vrai “périple” jubilatoire.»

Le Journal de Québec, 5 avril 2014, cahier publicitaire «Salon international du livre de Québec», p. 10 : «Fanatiques du hockey, ce livre est pour vous !»

Entrevue, en anglais, de Benoît Melançon avec Bernie St-Laurent, émission radiophonique C’est la vie, Radio-Canada, 6 et 8 avril 2014.

Blogue Ponctuation. Littérature et cie, 7 avril 2014 : «Autant pour le fan inconditionnel, que pour la copine qui souhaite pouvoir faire la discussion avec son amoureux, ce livre est très bien ficelé.»

Yves Boisvert, «Choix hebdos. La liste plus ultra», la Presse, 12 avril 2014, cahier Arts, p. 14 : «Ce petit ouvrage d’hygiène linguistique sportive, signé Benoît Melançon, revisite avec un sourire des notions comme le “joueur d’énergie” et répond à la délicate question de savoir s’il y a des “coins” dans une patinoire pour y travailler fort. Savoureux.»

Entrevue de Benoît Melançon avec Geneviève Langlois à l’émission le 5 à 7 du réseau télévisé RDS, 14 avril 2014 : «Ton humoristique. […] Exercice de style assez rigolo.»

Culturehebdo.com, avril 2014 : «C’est un merveilleux petit bouquin à la thématique particulière, un abécédaire de toutes les expressions consacrées dans le monde du hockey. Et on doit ce bijou de quasi-érudition du domaine à Benoît Melançon. Il est un fan achevé de notre sport national et connaît tout le vocabulaire que les commentateurs et gens du hockey emploient. Même ceux qui ne sont pas des amateurs de ce sport prendront plaisir en amoureux de ces terminologies savoureuses par moments. C’est la Langue de puck. À posséder aux côtés d’autres ouvrages lexicographiques.»

Gabriel Bernier, blogue Entre deux arts, 18 avril 2014 : «nombreux passages savoureux […], avec toute la précision mais aussi le brin d’humour à l’image de l’auteur».

Entrevue de Benoît Melançon avec Marie-France Bazzo, émission radiophonique C’est pas trop tôt !, Radio-Canada, 21 avril 2014 : «Vraiment un livre à lire.»

Guillaume Bellehumeur, blogue de la Librairie Raffin, 22 avril 2014 : «Le langage pour le moins coloré propre au monde du hockey est ici commenté de façon intelligente et franchement drôle. […] En allant chercher le gros gaillard qu’est Langue de puck à temps pour les séries, on se place définitivement en bonne position pour reprendre l’avantage de la glace et remporter la grande danse printanière. Ça sent la coupe.»

Louis Cornellier, «Lectures des séries», le Devoir, 26 avril 2014, p. F6 : «Pour agrémenter cette réjouissante exploration lexicosportive, Melançon a parsemé son ouvrage de citations de chansons et d’œuvres littéraires québécoises utilisant la “langue de puck”. Il a, comme on dit, donné son 110 % afin que ça sente vraiment la coupe, ce printemps. On le félicite.» Voir aussi, du même auteur, le Point sur la langue. Cinquante essais sur le français en situation, Montréal, VLB éditeur, 2016, p. 105-107.

Julien Morissette, chronique à l’émission radiophonique Bernier et cie (Radio-Canada, Ottawa), 6 mai 2014 : «le mariage parfait entre l’esprit intellectuel de la langue et l’amour du sport […] Des heures et des heures de plaisir.»

Librairie de Verdun, sur Facebook, 6 mai 2014 : «un abécédaire incontournable du hockey !»

Mario Asselin, «Thomas Vanek n’est pas un plombier ! #LangueDePuck», blogue, Journal de Québec, 22 mai 2014 : «On comprendra que ce qui m’excite le plus depuis le début de la série contre les Rangers de New York, ce sont ces jeux de mots sur la langue propre au hockey que le blogueur et professeur de littérature Benoît Melançon appelle la langue de puck !»

Michel Nareau, Nuit blanche, 136, automne 2014 : «Loin de se contenter d’une nomenclature stérile, qui alignerait les termes, Melançon s’emploie à organiser des réseaux de sens entre les expressions. Ce faisant, il met en évidence ce que les lieux communs du hockey doivent au discours social.»

Langue de puck fait partie des «5 lectures différentes et parfaites pour le transport collectif» recommandées par l’Agence métropolitaine de transport sur le site Nightlife.ca (18 novembre 2014).

Recommandation de lecture de Hockey Québec, 21 avril 2020.

Médéric Gasquet-Cyrus, Dites-le en marseillais, France Bleu Provence, émission du 12 mars 2024 : «Excellent livre.»

Autopromotion 006

Benoît Melançon, Bangkok, 2009, couverture

L’Oreille tendue ne fait pas que tenir blogue; il lui arrive aussi de publier des livres. C’est dans le menu de droite, sous «Lire en numérique» et sous «Lire sur papier».

En matière de numérique, il y a du nouveau.

Bangkok. Notes de voyage a été publié, sur papier, par Del Busso éditeur en 2009, puis repris, en numérique, par Del Busso éditeur et Numerik:)ivres en 2011. Il s’agit d’un de ces livres dont on dit parfois que la version numérique est «homothétique» (voir, sur ce mot et ce qu’il cache, le commentaire de François Bon ici).

Ces jours-ci, un projet d’une autre nature : une réédition numérique augmentée de Sevigne@Internet. Remarques sur le courrier électronique et la lettre. D’abord paru, sur papier, en 1996 dans la collection des «Grandes conférences» des Éditions Fides, le texte ressort chez Del Busso éditeur et Numerik:)ivres, accompagné d’une postface inédite, «Quinze ans plus tard». Sa particularité ? Pas de papier : que du numérique. Le pas est franchi.

 

[Complément du 17 septembre 2011]

On peut entendre un passage de la postface inédite, lu par l’auteur, en cliquant sur le bouton ci-dessous.

Sound Icon / Icône du son

Divergences transatlantiques 004

Un fidèle lecteur de (et à) l’Oreille tendue lui écrit ceci :

Une rosette me torture, qui n’est pas de Lyon mais du Québec. Elle se trouve sur la tête des humains, en ce lieu exact d’où les cheveux semblent commencer leur diffusion et prennent la forme d’une… rosette. Un ami traducteur me dit que le mot n’a pas cette acception en France. Il veut savoir comment les Français disent la chose.

Épi ? Ça s’approche, mais ce n’est pas tout à fait cela :

Par anal. (1835) Mèche de cheveux dont la direction est contraire à celle des autres. Avoir un épi. «cet épi sur la tempe gauche qui s’épanouit en toupet» (P. Guimard) (le Petit Robert, édition numérique de 2007).

Qui dit mieux ?

Illustration : Robert Lestourneau, 1er avril 2008, photo déposée sur Flickr

 

[Complément du 3 août 2022]

Exemple québécoromanesque : «La blessure qui laquait de carmin la rosette à Monti scintillait dans les ténèbres» (la Bête creuse, p. 288).

 

[Complément du 9 août 2022]

Dans son «Abécédaire du cuir chevelu», un centre de santé parisien propose tourbillon :

Zone au sommet du cuir chevelu au centre de laquelle les cheveux poussent dans des directions opposées. Les lignes d’implantation des cheveux sont alors incurvées ou spiralées. Le tourbillon peut tourner dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans l’autre sens. Il est possible d’observer un ou 2 tourbillons selon les individus.

Dont acte.

 

Référence

Bernard, Christophe, la Bête creuse. Roman, Montréal, Le Quartanier, coll. «Polygraphe», 14, 2017, 716 p.

Autopromotion 002

Benoît Melançon, Bangkok, 2009, couverture

Vient de paraître : Benoît Melançon, Bangkok. Notes de voyage, Montréal, Del Busso éditeur, coll. «Passeport», 2009, 62 p. Quinze photographies en noir et blanc. ISBN : 978-2-923792-00-2. (14,95 $)

Site de l’éditeur : http://delbussoediteur.ca/publications/bangkok/ (description, commandes).

Deux extraits :

«Tricycle motorisé, clinquant, pétaradant, omniprésent. Le tuk-tuk a beau être ouvert sur les côtés, il offre de la ville une vue bien singulière : que des jambes sur les trottoirs, que des roues dans la rue. Son toit bas aplatit l’espace, le regard» (p. 12).

«Dans un restaurant chinois, la nourriture, déposée sur un plateau, vient à notre rencontre. Dans un japonais, ce sont des rails qui charroient, en boucle, les sushis. Les Thaïlandais aiment manger, et la mécanique» (p. 48).

 

[Complément du jour]

Des extraits à lire, en PDF, sur le site de l’éditeur.

 

[Complément du 31 août 2011]

Le livre est désormais disponible en format numérique.

 

[Complément du 7 novembre 2016]

À tuk-tuk, l’Office québécois de la langue française préfère l’autopousse ou le rickshaw pour désigner une «Voiturette motorisée à trois roues, typique de plusieurs pays asiatiques, que l’on conduit comme une petite moto et qui sert au transport de passagers, assis sur une banquette protégée des intempéries». L’Oreille tendue ne sait pas si elle va pouvoir s’y faire. Heureusement qu’il y a cette note : «Selon le pays où on le trouve, ce véhicule peut avoir des appellations locales. Par exemple, en Thaïlande on l’appelle couramment touk-touk (ou tuk-tuk), une onomatopée formée d’après le bruit du moteur.»

 

[Complément du 17 janvier 2024]

Le livre, au format PDF, est désormais disponible en libre accès ici.

 

[Dans les médias]

«C’est extrêmement bien écrit, comme seul Benoît Melançon peut le faire» (Jean-François Nadeau, Christiane Charette, Radio-Canada, 18 février 2010).

«Bangkok – Notes de voyages, de Benoît Melançon, aux éditions Del Busso. Un court itinéraire livresque ou un abécédaire dans le désordre de la ville de Bangkok… Des observations et des réflexions de l’auteur sur les transports, l’enfance, les restos, les journaux. Itinéraire facile de quelque 60 pages en petit format» (Lio Kiefer, le Devoir, 29-30 mai 2010, p. D2).

«Avec la multiplication des guides de voyage aussi variés les uns que les autres, cet opuscule de 62 pages peut-il nous surprendre ? Oui, certainement ! […] le format du livre et l’approche adoptée par l’auteur ne manquent pas d’originalité. […] La façon de traiter des thèmes n’est par ailleurs ni banale ni extravagante. […] [Les] clichés sont généralement abordés à travers des remarques aussi laconiques qu’ironiques ou des anecdotes personnelles qui les entremêlement subtilement et, ce faisant, les donnent à voir d’une manière inusitée» (Pierre Rajotte, Nuit blanche, 119, juillet-août-septembre 2010, p. 54).