Curiosité voltairienne (et pédagogique)

Bière Candide, de la brasserie Bockale

«“Les gens s’autocensurent parce qu’ils ne veulent pas de trouble. Mais le prof doit aussi prendre sa part de risques”, souligne un troisième enseignant, qui n’a jamais hésité à aborder des sujets qui choquent dans son cours de philosophie. Il faut être conséquent et accepter les critiques des étudiants, ajoute-t-il, si on croit vraiment à la libre circulation des idées.

Pour cela, bien sûr, un prof doit sentir qu’il ne sera pas jeté au bûcher au premier malaise provoqué en classe. “La clé, c’est d’avoir l’appui de sa direction, conclut le prof de philo. Si on se sent appuyé, ça ne prend pas tant de courage d’enseigner Candide de Voltaire…”»

Hachey, Isabelle, «Liberté de l’enseignement au cégep. Pour en finir avec l’autocensure», la Presse+, 25 novembre 2024.

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosité voltairienne (et papale)

Blason de la famille Borgia

Cela semble se confirmer : il y aurait un nouveau pape.

L’ami Jean-François Nadeau aborde cette nomination dans sa chronique du Devoir le 12 mai. Qui convoque-t-il ?

Il en faut beaucoup pour que l’ordre du monde chavire. Celui de l’Église, en particulier, a su se maintenir à flot. Ce mécréant de Voltaire aimait raconter l’histoire de la puissante dynastie des Borgia. Le philosophe narrait leurs orgies et leurs crimes.

Le site Tout Voltaire regorge d’exemples sur cette famille — et de compliments : assassin, scélérat, corrupteur et corrompu, empoisonneur, barbare, tyran, perfide, cruel, sanguinaire, voleur, méchant, fourbe, incestueux, infâme, débauché, etc. Que du beau monde, cette dynastie, selon l’auteur de l’Anti-Machiavel (1739) ! (Tout le monde n’est pas d’accord avec lui.)

 

Voltaire est toujours bien vivant.

 

Illustration : blason de la famille Borgia, photo déposée sur Wikimedia Commons

Curiosité voltairienne (et apocryphe)

Allusion à Voltaire dans une caricature de Robert Weber parue dans The New Yorker

Caricature de Robert Weber pour le magazine The New Yorker, repérée sur Twitter : «Don’t look at me, pal. The guy who would defend to the death your right to say that isn’t here tonight» (Pas besoin de me regarder, Chose. Le gars qui voulait se battre jusqu’à la mort pour ton droit de dire ça est pas ici ce soir).

 

«Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.» Beaucoup attribuent cette phrase, avec des variantes diverses, à Voltaire, mais ils se trompent. Elle est de l’historienne britannique Evelyn Beatrice Hall dans The Friends of Voltaire, en 1906.

 

Voltaire est toujours bien vivant.

Curiosité voltairienne (et végane)

Voltaire le jour, Voltaire la nuit, dans le jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire

Le monde des vampires est vaste. Voltaire lui-même en causait dans les Questions sur l’Encyclopédie : «Quoi ! c’est dans notre dix-huitième siècle qu’il y a eu des vampires !» (1772) Il ne se privait pas de donner des conseils : «On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le cœur que l’on brûle à part.»

En 2014, Renan Larue, dans les pages du quotidien montréalais le Devoir, se posait la question suivante : «Voltaire aurait-il signé le manifeste Les animaux ne sont pas des choses ?» Réponse : «Voltaire aurait signé le manifeste. Mais il aurait rappelé que si l’on veut reconnaître des droits aux bêtes, il faut commencer par le plus élémentaire d’entre eux : celui de vivre et de n’être pas maltraité.»

Ni les déclarations de Voltaire ni les analyses de Renan Larue ne nous permettent de répondre à une autre question : Voltaire aurait-il joué au jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire ? Qu’aurait-il pensé de ce vampire ayant décidé de se passer du sang et de ne manger que des plantes ?

 

Voltaire est toujours bien vivant.