Gardien de but, c’est neutre. Portier, c’est banal. Cerbère, ça en jette.
Exemple tiré d’une chanson de 1960, «Gordie Howe», des Baladins :
Nous l’avons vu souvent dans une dure impasse
Étendre son bâton interceptant une passe
S’élancer comme une flèche devant ses adversaires
Et comme toujours déjouer le cerbère
Le mot cerbère évoque l’Antiquité, comme l’indique son étymologie : «latin Cerberus, grec Kerberos, nom du chien à trois têtes qui gardait l’entrée des enfers» (le Petit Robert, édition numérique de 2010).
Le hockey s’invente à l’occasion une longue histoire mythique, qui va bien au-delà de «Monsieur Hockey».
[Complément du 7 décembre 2015]
Désormais disponible : le vin des gardiens.
Illustration : Giuseppe Canino, «Cerbère», image déposée sur Wikimedia Commons
[Commentaire du 17 décembre 2023]
On voit parfois, dans le même registre, geôlier : «L’ancien geôlier [Gilles Gilbert] de la LNH s’est éteint à l’âge de 74 ans» (la Presse+, 8 août 2023).
[Complément du 5 février 2014]
Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).
En librairie le 5 mars 2014.