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De l’article Écrire à sa mère
De l’article Famille (dysfonctionnelle)
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De l’article Tourisme
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
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L’Oreille tendue ne fréquente pas beaucoup les pages du Journal de Montréal : elle n’a guère d’atomes crochus avec les chroniqueurs de la maison.
Ça ne risque pas de changer. Pourquoi ?
Le quotidien publie des notices nécrologiques (en échange de quelques centaines de dollars). Quand, dans une notice, le client, en l’occurrence l’Oreille, écrit «X est mort», le journal remplace d’office «mort» par «décédé», sans consultation — entre autres corrections inutiles.
Vous savez quoi, le Journal de Montréal ? Mêlez-vous de vos affaires.
P.-S.—Non, mourir et décéder ne sont pas des synonymes.
P.-P.-S.—«Bis» ? Oui, «bis».
P.-P.-P.-S.—Merci à la Presse+ de respecter la volonté des familles.
Le marché de l’immobilier s’embrase au Québec. Que souhaite-t-on acquérir ? À une époque, on aurait parlé de maison, de logement, de condo(minium). Aujourd’hui, les promoteurs immobiliers cherchent à se procurer des portes.
Exemple tiré du Devoir d’hier :
Celle qui se spécialise dans les investissements immobiliers a d’ailleurs commencé à déménager ses billes de la métropole québécoise vers cette municipalité des Laurentides, où elle a acquis «quelques portes», jusqu’à maintenant. «Mais j’aspire à développer ça davantage», relate-t-elle.
Au lieu de casser maison, faudra-t-il dorénavant casser porte ?
«Là, quelque part, tsé.»
Mario Tremblay
Réseau des sports, 17 mai 2013
Lisant le quotidien le Devoir de la fin de semaine dernière, l’Oreille tendue est tombée à deux reprises, dans des entretiens, sur une expression souvent entendue au Québec : «à quelque part». (Elle a déjà évoqué cette étonnante et néanmoins fréquente tournure — ainsi que l’inutilité de la préposition à — ici.)
Elle a signalé la chose sur Twitter.
Si je me fie à @LeDevoir, Gildor Roy et Martha Wainwright partagent la formule — étrange mais courante au Québec — «à quelque part» (https://t.co/no3yRXCBta’est-comme-pas-assez/) • #langueqc #tweetdepion
— Benoît Melançon (@benoitmelancon) August 15, 2021
La réponse de Luc Jodoin à ce tweet — «On entend souvent : en keke part» — mérite un double commentaire.
D’une part, le en de «en quelque part» n’est guère plus utile que le à.
D’autre part, «quelque part» peut avoir un sens élargi (là-bas) et un sens restreint (là derrière).
Exemple, tiré du Dictionnaire québécois instantané, à l’entrée kekpart :
Désigne une partie de l’anatomie qui n’était pas à l’origine destinée au rangement. Son projet, il peut se le fourrer kekpart (p. 125).
En pareil contexte, il peut se le fourrer en kekpart ne serait pas inusité.
Référence
Melançon, Benoît, en collaboration avec Pierre Popovic, Dictionnaire québécois instantané, Montréal, Fides, 2004 (deuxième édition, revue, corrigée et full upgradée), 234 p. Illustrations de Philippe Beha. Édition de poche : Montréal, Fides, coll. «Biblio-Fides», 2019, 234 p.
L’Oreille tendue, depuis son quarantième anniversaire de naissance, possède une tronçonneuse / scie à chaîne / chainsaw / tchén’ssâ. Celle-ci n’étant plus ce qu’elle était, celle-là a décidé d’en acheter une nouvelle.
Pour l’occasion, le vendeur lui a donné un rapide cours concernant son nouvel outil, tant sur le plan mécanique que linguistique.
L’Oreille se doutait bien qu’il fallait éviter de «noyer» le moteur de sa nouvelle acquistion. En revanche, elle n’a pas été peu étonnée quand on lui a dit que sa scie était «parteuse», autrement dit qu’elle était rapide à l’allumage. Dont acte : les précautions d’usage ont été prises.
P.-S.—C’est vrai : elle est parteuse.