Jusqu’à tout récemment, trois mots (en «c») semblaient bien résumer, pour l’Oreille tendue, le début du XXIe siècle.
Commémoration. L’année dernière, c’était celle des Canadiens de Montréal. Vendredi dernier, celle du 11 septembre 2001. Hier, celle de la bataille des plaines d’Abraham à Québec. La semaine prochaine, ce sera autre chose.
Conspiration. Voilà qui obsède les créateurs : nous vivons à l’ère du complot. Lire The Da Vinci Code de Dan Brown, Checkpoint de Nicholson Baker, le Projet Syracuse. Vie et mort de Wolf Habermann (1895 ? – 1979 ?), mathématicien, philologue, amateur de baseball et soi-disant conspirateur de Georges Desmeules, les romans d’Henning Mankell ou la trilogie Millénium de Stieg Larsson. Essayer de suivre la série télévisée 24.
Communauté. Qu’est-ce que le Web 2.0 — Facebook, Twitter, Flickr, YouTube —, sinon la création de communautés ? Quelle est la valeur récurrente des discours de Barack Obama ?
L’Oreille se rend compte qu’il lui manquait un mot : génération C. De quoi s’agit-il ? «La “génération C”, c’est celle du million et demi de Québécois nés entre 1982 et 1996, ces jeunes qui ont grandi avec les micro-ordinateurs et Internet et qui s’en servent pour communiquer, collaborer et créer comme jamais auparavant dans l’histoire», explique le site du colloque qui porte le nom de cette nouvelle génération. En faites-vous partie ? Réponse ici.
[Complément du 26 décembre 2015]
Sur le complot et la complicité, on écoutera le Monde selon Antoine Perraud, sur France Culture, livraison du 4 octobre 2015.