Chantons le hockey avec Oscar Thiffault

Oscar Thiffault et son orchestre, «Le Rocket Richard», disque 45 tours

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Oscar Thiffault, «Le Rocket Richard», 1955

 

[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[OT] Voulez-vous ma récette ? Je vais vous la donner
[Chœur d’enfants] Voulez-vous ma recette ? Je vais vous la donner
[OT] Ouvrez vos deux oreilles et tâchez d’écouter
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[OT] Les adversaires ont peur devant nos tricolores
[Chœur d’enfants] Les adversaires ont peur devant nos tricolores
[OT] Quand sur la ligne de punch ils voient Maurice Richard
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps

[OT] Ils sont sur la défense. Nos hommes vont attaquer
[Chœur d’enfants] Ils sont sur la défense. Nos hommes vont attaquer
[OT] Car le Rocket est là pour les bloquer
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps

[OT] Un des meilleurs compteurs depuis plusieurs années
[Chœur d’enfants] Un des meilleurs compteurs depuis plusieurs années
[OT] Et toute le public est toute émerveillé
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[OT] Par un dimanche au soir en jouant à Boston
[Chœur d’enfants] Par un dimanche au soir en jouant à Boston
[OT] Vous auriez dû voir les fameux coups d’bâton
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps

[OT] Mais quelques jours après y a été suspendu
[Chœur d’enfants] Mais quelques jours après y a été suspendu
[OT] On a été chanceux qu’il ne soit pas pendu [?]
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps

[OT] Comme un bon Canadien y a accepté son sort
[Chœur d’enfants] Comme un bon Canadien y a accepté son sort
[OT] Il reviendra compter pour le Canadien encore
[OT] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Maurice Richard qui score tout l’temps

 

P.-S.—Paroles traduites dans I. Sheldon Posen, «Sung Hero : Maurice “The Rocket” Richard in Song», dans Martin Lovelace, Peter Narváez et Diane Tye (édit.), Bean Blossom to Bannerman, Odyssey of a Folklorist : A Festschrift for Neil V. Rosenberg, St. John’s, Memorial University of Newfoundland, coll. «Folklore and Language Publications», 2005, p. 377-404.

 

[Complément du 12 mai 2025]

Cela vous fait penser à une autre chanson ? Vous avez l’oreille !

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

De la suite dans les idées (encyclopédiques)

Les 28 volumes de l’Encyclopédie

Dans son édition des 29-30 mai 2010, le quotidien montréalais le Devoir titrait : «Médias. Wikipédia, l’encyclopédie Diderot et d’Alembert du XXIe siècle ?»

Dans l’édition d’hier, presque quinze ans plus tard : «Contribuer à Wikipédia, ce Diderot 2.0.»

Cette association de Wikipédia et de l’Encyclopédie, qu’ont dirigée au XVIIIe siècle Diderot et D’Alembert, a déjà intéressé l’Oreille tendue. Ça se lit ici.

P.-S.—En effet : c’est le même journaliste qui signe les deux textes.

P.-P.-S.—«Contribuer à Wikipédia, ce Diderot 2.0.» est le titre en ligne. Dans la version papier du journal, c’est «Wikipédia, la force du nombre».

P.-P.-P.-S.—Cet article porte sur un ouvrage récent, dirigé par Jean-Michel Lapointe et Marie D. Martel, le Mouvement Wikimédia au Canada (Presses de l’Université de Montréal, 2025).

Chantons le hockey avec Sylvain Lelièvre

Sylvain Lelièvre, Chansons retrouvées, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Sylvain Lelièvre, «La partie de hockey», 1971

 

C’qu’on a joué au hockey quand on était tits gars
On s’faisait dans nos cours des morceaux d’patinoire
Avec de vieux bouts d’planches et pas mal de dégâts
Pis au premier froid bleu on sortait l’arrosoir

J’étais l’plus p’tit d’la gang mais quand j’avais mes gants
Mes pads, mes épaulettes, j’étais deux fois plus gros
Et même si je flottais dans mes patins trop grands
J’me prenais pour Boum Boum j’fonçais comme un taureau

Au restaurant du coin pour cin’cennes on avait
D’la gomme baloune avec des belles cartes en couleurs
De la Ligne nationale on les collectionnait
Fallait mâcher longtemps pour avoir tous les joueurs

Enfin quand v’nait l’sam’di c’étaient nos vraies parties
Les bâtons ben tépés quat’briques pour faire les buts
Les filles su’l’bord d’la bande au jeu c’était parti
Quand on perdait l’arbitre était toujours vendu

Mais un jour on arrive à la ligne bleue d’la vie
On échappe la rondelle en douce on va s’asseoir
Parmi les spectateurs on s’contente de l’envie
On joue en esprit à la tévé l’sam’di soir

Qui c’est qui va gagner la soupe Stanley c’t’année
Qui c’est qui va finir en tête des compteurs
Mais rien ne vaut le temps où l’on se g’lait le nez
Les pouces et pis les pieds sur la glace à cinq heures

 

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Curiosités voltairiennes (et véganes)

Voltaire le jour, Voltaire la nuit, dans le jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire

Le monde des vampires est vaste. Voltaire lui-même en causait dans les Questions sur l’Encyclopédie : «Quoi ! c’est dans notre dix-huitième siècle qu’il y a eu des vampires !» (1772) Il ne se privait pas de donner des conseils : «On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le cœur que l’on brûle à part.»

En 2014, Renan Larue, dans les pages du quotidien montréalais le Devoir, se posait la question suivante : «Voltaire aurait-il signé le manifeste Les animaux ne sont pas des choses ?» Réponse : «Voltaire aurait signé le manifeste. Mais il aurait rappelé que si l’on veut reconnaître des droits aux bêtes, il faut commencer par le plus élémentaire d’entre eux : celui de vivre et de n’être pas maltraité.»

Ni les déclarations de Voltaire ni les analyses de Renan Larue ne nous permettent de répondre à une autre question : Voltaire aurait-il joué au jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire ? Qu’aurait-il pensé de ce vampire ayant décidé de se passer du sang et de ne manger que des plantes ?

Voltaire est toujours bien vivant.

Chantons le hockey avec Pierre Bertrand

Beau dommage, album Passagers, 1977, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Pierre Bertrand, «Hockey», dans Beau dommage, Passagers, 1977

 

Depuis qu’j’suis né qu’joue au hockey
Comme tous ‘es p’tits gars dans mon quartier
J’rêvais d’gagner la coupe Stanley
Mon idole c’tait Jean-Claude Tremblay
Je r’gardais tous ‘es matchs à tévé
Ent’ mon père pis Lecavalier

Quand ils sont v’nus l’contrat d’ins mains
J’jouais pour les juniors de Rouyn
J’avais pas l’meilleur coup d’patin
Mais j’travaillais fort dans les coins
J’tais jeune pis j’avais peur de rien
J’ai signé pour les Canadiens

Tu v’nais m’voir jouer presque tout l’temps
Mais j’jouais pas souvent j’réchauffais le banc
Tu rêvais d’avoir des enfants
J’t’ai mariée ent’ deux coupes Stanley
Pour le meilleur et pour le pire
T’allais devenir veuve du hockey

Les enfants s’dépêchaient d’souper
Pour voir leur père jouer à tévé
En espérant le voir compter
D’octobre aux éliminatoires
Du Holiday Inn à patinoire
J’traversais les États sans les voir

Astheure j’pense pus rien qu’à mes g’noux
J’ai tout l’temps peur aux mauvais coups
Le monde commence à m’crier «Chou»
À’école les enfants s’font niaiser
C’est dur pour eux autres comme pour moé
Leur père s’ra jamais comme Tremblay

J’ai débarqué j’les ai accrochés
Pis t’es pus une veuve du hockey
Être échangé c’tait pas pour moé
Astheure j’ai une taverne dans Villeray
Des fois j’aimerais l’dire à tévé
C’que c’est pour vrai jouer au hockey
C’que c’est pour vrai jouer au hockey

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture