Les zeugmes du dimanche matin et de Biz

Biz, Cadillac, 2018, couverture

«Tout le monde enfile son équipement de hockey dans une joyeuse cacophonie de rires et de velcro» (p. 12).

«Toute en courbe et en sourire, la serveuse arrive avec des pichets» (p. 19).

«Les spectateurs quittent le stade en chantant, ivres de bière autant que de victoire» (p. 72).

Biz, Cadillac. Roman, Montréal, Leméac, 2018, 92 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

L’oreille tendue de… Simenon

Georges Simenon, les Gens d’en face, éd. de 1971, couverture

«Toute la matinée avait été ainsi marquée du signe de la gaucherie et de la gêne. Pendant qu’il écoutait ses visiteurs, il tendait l’oreille aux bruits de la chambre, trouvait des prétextes pour s’y rendre.»

Georges Simenon, les Gens d’en face, Paris, Fayard, coll. «Le livre de poche», 1971, 217 p., p. 67. Édition originale : 1960.

Autopromotion 783

«Architecture et parties qui en dépendent. Première partie», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche XI

La 625e livraison de XVIIIe siècle, la bibliographie de l’Oreille tendue, est servie.

La bibliographie existe depuis le 16 mai 1992. Elle compte 73 500 titres.

À partir de cette page, on peut interroger l’ensemble des livraisons grâce à un rudimentaire moteur de recherche et soumettre soi-même des titres pour qu’ils soient inclus dans la bibliographie.

Illustration : «Architecture et parties qui en dépendent. Première partie», premier volume des planches de l’Encyclopédie, Paris, 1762, planche XI

Le jack, en ses deux espèces

Hector Berthelot, les Mystères de Montréal, éd. de 2013, couverture

Le jack québécois connaît principalement deux incarnations.

La première est liée à la taille : «Ce grand Jack de Cléophas est dans les secrets du monsieur qui est mort à Ste. Thérèse» (les Mystères de Montréal, p. 200).

La seconde, à la bonté, à la gentillesse : «Quand tu vois son apparence, quand tu l’entends parler, puis quand tu vois les sujets qu’il aborde, tout s’aligne avec l’image d’un bon jack québécois» (la Presse+, 9 septembre 2024).

L’une n’empêche pas l’autre.

 

Référence

Berthelot, Hector, les Mystères de Montréal par M. Ladébauche. Roman de mœurs, Québec, Nota bene, coll. «Poche», 34, 2013, 292 p. Ill. Texte établi et annoté par Micheline Cambron. Préface de Gilles Marcotte.

Ne pas visualiser svp, bis

François Blais, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, 2009, couverture

Un chroniqueur politique québécois au style bigarré écrivait cette semaine cette phrase :

Moi, je crois à ça, et ça me semble tellement plus durable que l’entreprise étrangère subventionnée qui nous fait souvent dans les mains en se maudissant des impacts pour notre monde.

Faire dans les mains, donc. Nous avons croisé cette expression il y a plusieurs lustres; voir ici.

François Blais n’a pas de ces délicatesses, qui écrit, dans Vie d’Anne-Sophie Bonenfant, «chier dans les mains» (p. 229).

Voilà qui est plus clair.

P.-S.—Pourquoi «Ne pas visualiser svp, bis» ? Parce que.

 

Référence

Blais, François, Vie d’Anne-Sophie Bonenfant. Roman, Québec, L’instant même, 2009, 241 p.