Dans son édition des 29-30 mai 2010, le quotidien montréalais le Devoir titrait : «Médias. Wikipédia, l’encyclopédie Diderot et d’Alembert du XXIe siècle ?»
Dans l’édition d’hier, presque quinze ans plus tard : «Contribuer à Wikipédia, ce Diderot 2.0.»
Cette association de Wikipédia et de l’Encyclopédie, qu’ont dirigée au XVIIIe siècle Diderot et D’Alembert, a déjà intéressé l’Oreille tendue. Ça se lit ici.
P.-S.—En effet : c’est le même journaliste qui signe les deux textes.
P.-P.-S.—«Contribuer à Wikipédia, ce Diderot 2.0.» est le titre en ligne. Dans la version papier du journal, c’est «Wikipédia, la force du nombre».
P.-P.-P.-S.—Cet article porte sur un ouvrage récent, dirigé par Jean-Michel Lapointe et Marie D. Martel, le Mouvement Wikimédia au Canada (Presses de l’Université de Montréal, 2025).
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
C’qu’on a joué au hockey quand on était tits gars
On s’faisait dans nos cours des morceaux d’patinoire
Avec de vieux bouts d’planches et pas mal de dégâts
Pis au premier froid bleu on sortait l’arrosoir
J’étais l’plus p’tit d’la gang mais quand j’avais mes gants
Mes pads, mes épaulettes, j’étais deux fois plus gros
Et même si je flottais dans mes patins trop grands
J’me prenais pour Boum Boum j’fonçais comme un taureau
Au restaurant du coin pour cin’cennes on avait
D’la gomme baloune avec des belles cartes en couleurs
De la Ligne nationale on les collectionnait
Fallait mâcher longtemps pour avoir tous les joueurs
Enfin quand v’nait l’sam’di c’étaient nos vraies parties
Les bâtons ben tépés quat’briques pour faire les buts
Les filles su’l’bord d’la bande au jeu c’était parti
Quand on perdait l’arbitre était toujours vendu
Mais un jour on arrive à la ligne bleue d’la vie
On échappe la rondelle en douce on va s’asseoir
Parmi les spectateurs on s’contente de l’envie
On joue en esprit à la tévé l’sam’di soir
Qui c’est qui va gagner la coupe Stanley c’t’année
Qui c’est qui va finir en tête des compteurs
Mais rien ne vaut le temps où l’on se g’lait le nez
Les pouces et pis les pieds sur la glace à cinq heures
Le monde des vampires est vaste. Voltaire lui-même en causait dans les Questions sur l’Encyclopédie : «Quoi ! c’est dans notre dix-huitième siècle qu’il y a eu des vampires !» (1772) Il ne se privait pas de donner des conseils : «On ne peut les mettre à la raison qu’en les brûlant, quand on les attrape. Mais il faut avoir la précaution de ne les mettre au feu qu’après leur avoir arraché le cœur que l’on brûle à part.»
En 2014, Renan Larue, dans les pages du quotidien montréalais le Devoir, se posait la question suivante : «Voltaire aurait-il signé le manifeste Les animaux ne sont pas des choses ?» Réponse : «Voltaire aurait signé le manifeste. Mais il aurait rappelé que si l’on veut reconnaître des droits aux bêtes, il faut commencer par le plus élémentaire d’entre eux : celui de vivre et de n’être pas maltraité.»
Ni les déclarations de Voltaire ni les analyses de Renan Larue ne nous permettent de répondre à une autre question : Voltaire aurait-il joué au jeu vidéo Voltaire. The Vegan Vampire ? Qu’aurait-il pensé de ce vampire ayant décidé de se passer du sang et de ne manger que des plantes ?
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Depuis qu’j’suis né qu’joue au hockey
Comme tous ‘es p’tits gars dans mon quartier
J’rêvais d’gagner la coupe Stanley
Mon idole c’tait Jean-Claude Tremblay
Je r’gardais tous ‘es matchs à tévé
Ent’ mon père pis Lecavalier
Quand ils sont v’nus l’contrat d’ins mains
J’jouais pour les juniors de Rouyn
J’avais pas l’meilleur coup d’patin
Mais j’travaillais fort dans les coins
J’tais jeune pis j’avais peur de rien
J’ai signé pour les Canadiens
Tu v’nais m’voir jouer presque tout l’temps
Mais j’jouais pas souvent j’réchauffais le banc
Tu rêvais d’avoir des enfants
J’t’ai mariée ent’ deux coupes Stanley
Pour le meilleur et pour le pire
T’allais devenir veuve du hockey
Les enfants s’dépêchaient d’souper
Pour voir leur père jouer à tévé
En espérant le voir compter
D’octobre aux éliminatoires
Du Holiday Inn à patinoire
J’traversais les États sans les voir
Astheure j’pense pus rien qu’à mes g’noux
J’ai tout l’temps peur aux mauvais coups
Le monde commence à m’crier «Chou»
À’école les enfants s’font niaiser
C’est dur pour eux autres comme pour moé
Leur père s’ra jamais comme Tremblay
J’ai débarqué j’les ai accrochés
Pis t’es pus une veuve du hockey
Être échangé c’tait pas pour moé
Astheure j’ai une taverne dans Villeray
Des fois j’aimerais l’dire à tévé
C’que c’est pour vrai jouer au hockey
C’que c’est pour vrai jouer au hockey