Dimanche soir, à la radio, quelqu’un a parlé de «dilemme de conscience». L’Oreille tendue se demande encore où le «dilemme» peut se trouver si ce n’est dans la «conscience».
Cela lui a rappelé un texte de sa jeunesse de blogueuse, sur «remords de conscience».
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
Pour s’payer ses premiers patins
Tous les matins il passait l’journal
Quand on est né pour un p’tit pain
C’est bon d’avoir un idéal
En tricotant il a fait son ch’min
Jusqu’au Forum de Montréal
Pour se r’trouver du jour au lendemain
Parmi les étoiles d’la Ligue nationale
Champion
Champion
À lui la gloire et les millions
Champion, c’est un champion
Toutes les filles du monde
Voudraient êt’ sa blonde
Champion
Champion
Devant la foule qui crie son nom
Champion, c’est un champion
Il monte, il monte
Il lance… et compte
C’est un play-boy, c’est une vedette
C’est un cow-boy dans l’jet-set
Un soir très tard en sortant d’un bar
Il a frôlé la mort dans son auto sport
Il roule sur l’or, il bat tous les records
Mais attention que le vent vire de bord
Derrière le miroir c’est la pente descendante
La p’tite rondelle noire est une étoile filante
Champion
Champion
À lui la gloire et les millions
Champion, c’est un champion
Toutes les filles du monde
Voudraient êt’ sa blonde
Champion
Champion
Devant la foule qui crie son nom
Champion, c’est un champion
Il monte, il monte
Il lance… et compte
Devant lui y a comme un grand mur noir
S’arrêter avant qu’y soit trop tard Accrocher ses patins pour n’être plus rien
Qu’un vendeur de bière ou un vendeur de char
Y s’pense encore bon pour quelques saisons
Quand tout à coup un soir sur la patinoire
Un autre démon blond fait son apparition
Et prend possession de la p’tite rondelle noire
Champion
Champion
À lui la gloire et les millions
Champion, c’est un champion
Toutes les filles du monde
Voudraient êt’ sa blonde
Champion
Champion
Devant la foule qui crie son nom
Champion, c’est un champion
On glisse à l’oreillette de l’Oreille tendue qu’un nouveau pape aurait été désigné. Si jamais vous souhaitez lui écrire, Alexandre Vialatte a des conseils pour vous :
Lorsque vous écrivez au pape, mettez sur l’enveloppe : «Sa Sainteté»; pour l’en-tête : «Très Saint-Père»; dans la lettre : «Votre sainteté». Soyez bref, châtiez votre style, faites accorder les participes et vérifiez le pluriel des noms à trait d’union. Terminez par : «Que Votre Sainteté daigne agréer l’assurance de la très respectueuse considération avec laquelle j’ai l’honneur d’être, de Votre Sainteté, le très humble et très obéissant serviteur.»
Pour les patriarches orientaux, employez «Sa Béatitude».
Avec des camarades, soyez plus familier (p. 118).
À votre service.
P.-S.—L’Oreille a déjà cité ces utiles conseils dans une œuvre de jeunesse (1997).
Illustration : «André Breton photographié par Henri Manuel», 1927, photo déposée sur Wikimedia Commons
Références
Melançon, Benoît, «Le cabinet des curiosités épistolaires», Bulletin de l’AIRE (Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire, Paris), 20, novembre-décembre 1997, p. 58-59; repris, sous le titre «Écrire au pape», dans Écrire au pape et au Père Noël. Cabinet de curiosités épistolaires, Montréal, Del Busso éditeur, 2011, p. 9-12. https://doi.org/1866/32393
(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)
[OT] Voici une p’tite histoire que j’vais vous raconter
[Chœur d’enfants] Voici une p’tite histoire que j’vais vous raconter
[OT] Un p’tit Canadien qui joue bien du hockey
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Quand il arrive avec ses ailiers
[Chœur d’enfants] Quand il arrive avec ses ailiers
[OT] Les spectateurs sont toutes émerveillés
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Les autres clubs sont toutes effarouchés
[Chœur d’enfants] Les autres clubs sont toutes effarouchés
[OT] Ils sont sur la défense n’osent pas attaquer
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Quand Ti-Guy Lafleur entre dans la mêlée
[Chœur d’enfants] Quand Ti-Guy Lafleur entre dans la mêlée
[OT] Ils se mettent à deux pour le surveiller
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Quand il va compter il tire à bout portant
[Chœur d’enfants] Quand il va compter il tire à bout portant
[OT] C’est pas chanceux de rester en avant
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Musique du Forum]
[OT] Une étoile filante qui est dure à bloquer
[Chœur d’enfants] Une étoile filante qui est dure à bloquer
[OT] Un zigzagueur un peu dépareillé
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Par un beau soir Ti-Guy était fâché
[Chœur d’enfants] Par un beau soir Ti-Guy était fâché
[OT] La direction ne l’payait pas assez
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] Le lendemain ils se sont mis d’accord
[Chœur d’enfants] Le lendemain ils se sont mis d’accord
[OT] Il va compter pour le Canadien encore
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] On sait que Ti-Guy battra tous les records
[Chœur d’enfants] On sait que Ti-Guy battra tous les records
[OT] Il est le pilier de nos tricolores
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui est si populaire
[OT] [Chœur d’enfants] C’est Ti-Guy Lafleur qui score tout l’temps
«“Je vaux mieux que vous tous”, répétaient à longueur de journée sa parure, ses exigences sans cesse renouvelées, jusqu’à la démarche hautaine qu’il adoptait en parcourant l’été venu les jardins du château» (p. 32).
«Dévots pendant le jour, les Vénitiens sont sacrilèges sous le couvert d’un masque ou des ténèbres» (p. 71).
«J’avais fini [c’est Casanova qui parle] par réviser mon premier avis à son égard en jugeant que si un homme avait les ressources intérieures pour se porter à pied au bout de l’Amérique, en gravissant les monts Appalachiens puis les montagnes Rocheuses, en se nourrissant d’herbes et de visions, en remplissant l’espace immense de chimères, pour l’aiguillonner jusqu’aux déserts gelés où le passage du Nord-Ouest attend son découvreur, c’était bien cet inlassable Français [Chateaubriand]» (p. 189).
Benjamin Hoffmann, les Minuscules. Roman, Paris, Gallimard, coll. «NRF», 2024, 285 p.