Autopromotion 268

Conférence sur Maurice Richard, affiche, novembre 2016

L’Oreille tendue s’en va voir ailleurs si elle y est. Elle en profitera pour causer à l’Université de Rouen.

«Le plus beau but de l’histoire du monde. Maurice Richard et la culture sportive au Québec», cours d’histoire, 15 novembre 2016, 14 h.

«Langue et littérature au Québec en 2016», cours sur les littératures des Amériques en français, 16 novembre 2016, 11 h.

«André Belleau et le cinéma», colloque Le créateur et son critique, 18 novembre 2016, 11 h 30.

Les zeugmes du dimanche matin et d’Olivia Rosenthal

Olivia Rosenthal, Toutes les femmes sont des aliens, 2016, couverture

«attachée et protégée dans son placard et dans sa combinaison» (p. 29).

«il faut prévenir tout le monde, réunir les enfants, les emmener en rang et en silence» (p. 91).

«Elle est entrée à la fois dans la maison et dans la famille […]» (p. 95).

«elle perd sa prestance, son chignon, son sourire, son rôle de femme libre, de célibataire, d’épouse ou de mère» (p. 98).

Walt Disney «était encore suffisamment d’aplomb pour mettre au point et dessiner cette fameuse scène finale qui renverse le film, mes hypothèses et la nature hautement révolutionnaire du Livre de la jungle» (p. 143-144).

Olivia Rosenthal, Toutes les femmes sont des Aliens suivi de Les oiseaux reviennent et de Bambi & co, Paris, Verticales, coll. «Minimales», 2016, 148 p.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)

Doublé épistolaire amoureux du samedi après-midi

Campagne postale en faveur des facteurs canadiens

Profitant de la parution des lettres de François Mitterrand à Anne Pingeot, Fabien Deglise, dans le Devoir du jour, publie un texte sur la lettre d’amour (p. F1-F2). Il a interrogé l’Oreille tendue, parmi d’autres, sur l’avenir (ou son absence) de cette forme.

S’agissant toujours d’épistolaire, @PhDidi1713 transmet cette citation de Marisha Pessl à l’Oreille (merci).

Ces lettres auraient charmé toute nouvelle élève ordinaire. Au bout d’un ou deux jours de résistance verbeuse, telle une vierge naïve du dix-huitième siècle, la fille se serait glissée sur la pointe des pieds dans le sombre Scratch en mordant d’excitation sa lèvre inférieure cerise pour y attendre Charles, l’aristocrate en perruque qui l’aurait conduite (jupe-culotte retroussée) à sa perte.

[…]

Papa avait un jour dit que les lettres manuscrites (désormais assimilables au triton crêté sur la liste des espèces menacées) étaient l’un des rares objets qui recèlent de la magie en ce monde : «Même l’idiot ou le faible, ceux dont on ne supporte à peine la présence, sont tolérables dans une lettre, et peuvent même y devenir modérément amusants.»

Pourtant, ces lettres me semblaient étranges et peu sincères, trop «Madame de Merteuil au vicomte de Valmont, Château de…», exagérément «Paris, 4 août 17…» (p. 123-124)

Alors, «espèce menacée» ou pas ?

 

Références

Mitterrand, François, Lettres à Anne. 1962-1995, Paris, Gallimard, coll. «Blanche», 2016, 1280 p.

Pessl, Marisha, la Physique des catastrophes, Paris, Gallimard, coll. «Folio», 4835, 2009, 832 p. Traduction de Laetitia Devaux.

Le niveau baisse ! (2013)

(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)

 

«Ainsi, au Québec, l’objectif ministériel au chapitre de la connaissance de la langue française veut qu’à l’examen terminal de niveau collégial, l’élève produise un texte en 800 mots comportant moins de 30 fautes, un critère qui aurait naguère mis en échec un élève en première secondaire.»

Source : Normand Thériault, le Devoir, 9 mars 2013

 

Pour en savoir plus sur cette question :

Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.

Benoît Melançon, Le niveau baisse !, 2015, couverture