De l’article Alex Gagnon
De l’article Amour du pays
De l’article Bar
De l’article Diaphore
De l’article Mise en échec
De l’article Posture
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
De l’article Alex Gagnon
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De l’article Posture
«Modesto esquissa une courbette reconnaissante et s’éloigna du lit en faisant les premiers pas à reculons. Puis il pivota sur lui-même, comme si un coup de vent et non un choix inopportun lui avait dicté ce mouvement. Enfin, il sortit de la pièce et de ce livre sans dire un mot.»
Alessandro Baricco, la Jeune Épouse. Roman, Paris, Gallimard, coll. «Du monde entier», 2016, 223 p., p. 220. Traduction de Vincent Raynaud. Édition originale : 2015.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
Depuis longtemps, l’Oreille tendue collectionne les occurrences de l’expression à saveur. Sa plus récente trouvaille est ici.
Par ailleurs, elle collabore régulièrement au blogue Vivez la vie urbaine.
Imaginez son plaisir quand, dans le journal Métro du 2 décembre, elle est tombée sur les mots «à saveur urbanistique».
C’est presque trop beau pour être vrai.
(«Le niveau baisse !» est une rubrique dans laquelle l’Oreille tendue collectionne les citations sur le déclin [supposé] de la langue. Les suggestions sont bienvenues.)
«la maîtrise simplement “correcte” de la langue française, au Québec, participe désormais de l’exploit»
Source : Jean-Luc Gouin, «Bibliothèque de Québec. “Anglaisement” tous azimuts», le Devoir, 17 août 2015, p. A7.
Pour en savoir plus sur cette question :
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
Plus tôt cette semaine, le programme de football d’une école secondaire montréalaise honorait ses joueurs de l’année (le fils cadet de l’Oreille tendue y a fait excellente figure).
Pour la dixième fois, cette cérémonie comportait un segment confié à l’entraîneur des joueurs de ligne offensive. (La langue de foot ? Voyez par là.) On y remet les prix Baquet (le fils aîné de l’Oreille tendue y a déjà fait excellente figure).
Baquet ? Il ne s’agit évidemment pas des deux sens du mot que connaît le Petit Robert (édition numérique de 2014) : «récipient de bois, à bords bas, servant à divers usages domestiques»; «siège bas et très emboîtant des voitures de sport et de course» (comme dans siège-baquet).
Il renvoie plutôt à une personne en surcharge pondérale, mais costaude plus que molle, d’une taille limitée. On lui connaît au moins deux graphies.
Léandre Bergeron, dans son Dictionnaire de la langue québécoise (1980, p. 64), retient baquet — «Homme gros et court» — et baquèse — «Femme grasse et courte». (Grasse serait donc le féminin de gros ?)
Le Petit lexique de mots québécois […] d’Ephrem Desjardins (2002, p. 34-35) opte pour baquais, baquaise : «Personne obèse. Peut aussi servir à interpeller vulgairement une personne inconnue. “Eille, baquais, viens me voir !”»
L’Oreille chinoiserait volontiers sur ces définitions : comment peut-on être «obèse» et exceller au football ? En revanche, costaud, cela s’impose.
P.-S. — Les amateurs de musique folklorique québécoise — et les autres — connaissent l’expression «Swigne la baquaise / baquèse dans l’fond d’la boîte à bois». Son sens vous échappe ? Prière de vous adresser à Fred Pellerin.
Références
Bergeron, Léandre, Dictionnaire de la langue québécoise, Montréal, VLB éditeur, 1980, 574 p.
Desjardins, Ephrem, Petit lexique de mots québécois à l’usage des Français (et autres francophones d’Europe) en vacances au Québec, Montréal, Éditions Vox Populi internationales, 2002, 155 p.