Autopromotion 155

11 brefs essais contre l’austérité, 2015, couverture

Ce soir, entre 19 h et 20 h, l’Oreille tendue sera au micro de Jean-Philippe Pleau et de Serge Bouchard à l’émission C’est fou… de la radio de Radio-Canada pour parler de la langue de l’austérité (budgétaire québécoise).

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien ici.

 

[Complément du 11 mars 2015]

L’Oreille a tiré un texte de cet entretien pour le collectif 11 brefs essais contre l’austérité. Pour stopper le saccage planifié de l’État (Montréal, Somme toute, 2015, 202 p., 978-2-924283-86-8). Voir la table des matières ici.

 

[Complément du 21 août 2015]

L’émission est rediffusée ce soir à 20 h.

Habiter Wikipédia

Portrait de Christian Vandendorpe

Au moment où son ami Christian Vandendorpe (CV) venait de prendre sa retraite, l’Oreille tendue a été invitée à participer à un volume d’hommages que des collègues de l’Université d’Ottawa préparaient en son honneur. Elle leur a proposé le «Journal d’un (modeste) Wikipédien». Rédigé du 28 février au 4 juin 2008, contenant un post-scriptum du 29 septembre 2009, ce texte mêlait une réflexion sur Wikipédia, née, entre autres sources, de la lecture de textes de CV, et le journal de la rédaction d’un article de Wikipédia, celui, évidemment, sur CV. (On peut lire ce texte paru en 2009 ici.)

Hier, sur Twitter, CV a annoncé qu’il occuperait dorénavant un nouveau poste au sein de la Fédération (canadienne) des sciences humaines : «résident honoraire wikipédien» («honorary resident Wikipedian», dans la langue de Jimbo Wales) pour 2014-2015. De quoi s’agit-il ? Citons le communiqué de la Fédération :

Dans l’exercice de ses fonctions, le professeur Vandendorpe se penche sur le rôle de Wikipedia dans l’érudition contemporaine et le domaine de la connaissance au sens large, ainsi que sur l’importance fondamentale du libre accès. Il estime que «Wikipedia est devenu une composante vitale de l’écosystème actuel du savoir, un lieu où l’information est réunie, archivée, synthétisée et débattue et qui conserve également l’historique des différentes façons, souvent conflictuelles, dont les événements sont compris». Vandendorpe a déployé des efforts incroyables pour le partage de son expertise étendue sur Wikipedia en améliorant, entre autres, les pages consacrées à l’histoire du livre, à l’encyclopédie et à l’édition électronique. La collaboration avec Wikipedia du professeur Vandendorpe en tant qu’expert professionnel reflète le travail de pointe réalisé au Canada dans le domaine de la création d’un savoir social et du développement des ressources électroniques qui jette un pont entre les sphères universitaires et publique.

Dans ses nouvelles fonctions, CV sera rattaché à l’Université de Victoria, plus précisément au Electronic Textual Cultures Lab et à l’équipe Implementing New Knowledge Environments.

L’Oreille suivra l’affaire d’une oreille attentive.

P.-S. — Oui, bien sûr : l’Oreille a mis à jour la page Wikipédia de CV.

 

Référence

Melançon, Benoît, «Journal d’un (modeste) Wikipédien», dans Rainier Grutman et Christian Milat (édit.), Lecture, rêve, hypertexte. Liber amicorum Christian Vandendorpe, Ottawa, Éditions David, coll. «Voix savantes», 32, 2009, p. 225-239. https://doi.org/1866/11380

Quatre choses inutiles sur Saku Koivu

Saku Koivu a récemment pris sa retraite. L’ancien joueur des Canadiens de Montréal — c’est du hockey — sera honoré ce soir au Centre Bell.

Qu’en est-il de sa représentation dans la culture populaire québécoise ?

Dans la série les Boys (cinéma, télévision), le fils de Mario, le personnage joué par Patrick Labbé, se prénomme Saku. (Si la mémoire de l’Oreille tendue n’est pas trop défaillante, la mère de Saku l’oblige à suivre des cours de… danse.)

On entend le nom du joueur du centre dans deux chansons d’Annakin Slayd datant de 2009 (il s’agit en fait de la même chanson, en français et en anglais), «La 25ième» et «25 (Feels Like ‘93)». Dans les deux cas, on a inséré un extrait d’une description de match par Pierre Houde :

Koivu, Koivu qui est arrêté par Rozsival… la rondelle revient à Andrei Kostitsyn… et le BUUUUT ! Kovalev ! Qui d’autre ? Montréal qui compte.

Venu de Finlande, Koivu a rapidement maîtrisés les éléments récurrents de la mystique hockeyistique montréalaise. Dave Stubbs, dans un article du quotidien The Gazette paru en 2011, se souvient par exemple d’une discussion qu’il a eue avec lui cinq ans plus tôt :

During a long talk in an empty dressing room early in the fall of 2006, Koivu pointed to the coal-black pupils staring down from the facing wall. No matter where he sat, he said, the eyes of the Rocket found him.

Koivu savait mesurer le pouvoir des yeux de Maurice Richard, même en photo au mur du vestiaire, même six ans après la mort de l’ancien capitaine de son équipe.

Le nom de Koivu, enfin, apparaît dans le roman pour la jeunesse les Canadiens de l’enfer de Yanik Comeau (2012).

Vous connaissez autre chose ?

 

Références

Comeau, Yanik, les Canadiens de l’enfer, Ville-Marie, Z’ailées, coll. «Zone frousse», 19, 2012, 111 p.

Stubbs, Dave, «Emotional Return for Captain K», The Gazette, 22 janvier 2011.

Abécédaire IV

On peut faire, à plusieurs, un abécédaire sur les mots en perte de sens. On peut en proposer un, tout seul, à partir de «sculptures-personnages» angrignonesques. On peut les rassembler pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.

On peut aussi y ranger ses souvenirs. C’est ce que fait Chrystine Brouillet, en 1993, dans un numéro de la revue Liberté consacré à «Écrire à Paris».

On la suit dans ses expériences d’écriture alimentaire pendant un séjour parisien : on apprend notamment qu’elle a écrit, pour la veuve du coureur cycliste Jacques Anquetil, «un texte pathétique-et-déchirant», «heureusement» signé par l’éplorée (p. 54).

On y découvre aussi que Brouillet a croisé Jean-François Vilar au Festival du roman policier de Reims en 1983 (p. 56). On l’envie.

 

Référence

Brouillet, Chrystine, «L’abécédaire», Liberté, 210 (35, 6), décembre 1993, p. 54-57. https://id.erudit.org/iderudit/31598ac