Autopromotion 860

Gant de baseball du joueur de hockey Maurice Richard

Vers 6 h 20 ce matin, l’Oreille tendue causera baseball et identité nationale dans le cadre de l’émission radiophonique les Matins d’ici (Radio-Canada, Ottawa-Gatineau).

P.-S.—Oui, en effet, c’est dans le prolongement de ceci.

 

[Complément du jour]

On peut (ré)entendre l’entretien de ce côté.

L’Oreille a évoqué un texte de George Bowering intitulé «Baseball and the Canadian Imagination» (1986). On peut le lire ici en anglais, en français.

La vidéo des célébrations torontoises peut être vue sur Bluesky.

La voie des classiques

Laurent Mauvignier, Quelque chose d’absent qui me tourmente, 2025, couverture

En 1986, Daniel Milo soulignait combien importe, dans la mémoire littéraire, la toponymie. Choisir d’honorer un écrivain — moins souvent une écrivaine — en donnant son nom à un lieu, c’est le faire sortir du rang.

Laurent Mauvignier fait allusion à quelque chose de semblable dès la première page de son récent livre d’entretiens avec Pascaline David (2025) :

Il n’y avait pas de livres à la maison, rien donc qui me prédestinait à l’écriture, à part peut-être les noms des rues autour de chez nous, qui portaient toutes des noms d’écrivains — des noms que j’aimais pour leur étrangeté poétique : Alfred de Musset, George Sand, Victor Hugo (p. 13).

Il faut toujours être attentif aux panneaux de signalisation.

P.-S.—En effet, cela a un rapport avec la réflexion de l’Oreille tendue sur les classiques.

 

Références

Mauvignier, Laurent, Quelque chose d’absent qui me tourmente. Entretiens avec Pascaline David, Paris, Éditions de Minuit, coll. «Double», 149, 2025, 182 p. Édition originale : 2020.

Milo, Daniel, «Les classiques scolaires», dans Pierre Nora (édit.), les Lieux de mémoire II. La nation ***, Paris, Gallimard, coll. «Bibliothèque illustrée des histoires», 1986, p. 517-562. Ill.

Autopromotion 859

Les libraires, numéro 151, octobre-novembre 2025, couverture

La revue les Libraires vient de publier un dossier intitulé «Le français au Québec : se délier la langue». L’Oreille tendue y cause.

Le numéro complet est disponible ici en PDF.

Table des matières du dossier :

Isabelle Beaulieu, «Anne-Marie Beaudoin-Bégin. Pour en finir avec les complexes», p. 44-45. https://revue.leslibraires.ca/entrevues/essai-quebecois/anne-marie-beaudoin-begin-pour-en-finir-avec-les-complexes/

Benoît Melançon, «Le français, oui, mais quel français ?», p. 46-47. https://revue.leslibraires.ca/articles/sur-le-livre/le-francais-oui-mais-quel-francais/

Équipe de la Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française, «Naissances, vies et renaissances langagières», p. 48-49. https://revue.leslibraires.ca/articles/sur-le-livre/naissances-vies-et-renaissances-langagieres/

Vicky Sanfaçon, «Entrevue. Guy Bertrand. Une langue en direct», p. 52-53. https://revue.leslibraires.ca/entrevues/essai-quebecois/guy-bertrand-une-langue-en-direct/

Vicky Sanfaçon, «Entrevue. Daniel Brouillette. Une langue qui a de la gueule», p. 54-55. https://revue.leslibraires.ca/entrevues/litterature-jeunesse/daniel-brouillette-une-langue-qui-a-de-la-gueule/

«Questions de langue», p. 57-59. https://revue.leslibraires.ca/articles/sur-le-livre/question-de-langue/

Isabelle Beaulieu, «Parlez-vous l’ado ? Faites le test !», p. 61-62. https://revue.leslibraires.ca/articles/sur-le-livre/parlez-vous-lado-faites-le-test/

Curiosité voltairienne (et british)

Anne Hébert, Kamouraska, éd. de 1973, couverture

«The Queen ! Toujours the Queen ! C’est à mourir de rire. Qu’est-ce que cela peut bien lui faire à Victoria-au-delà-des-mers qu’on commette l’adultère et le meurtre sur les quelques arpents de neige, cédés à l’Angleterre par la France ?»

Anne Hébert, Kamouraska. Roman, Paris, Seuil, 1973, 249 p., p. 44. Édition originale : 1970.

 

Au début du vingt-troisième chapitre de Candide (1759), le conte de Voltaire, «Candide et Martin vont sur les côtes d’Angleterre; ce qu’ils y voient», Candide discute avec Martin sur le pont d’un navire hollandais : «Vous connaissez l’Angleterre; y est-on aussi fou qu’en France ? — C’est une autre espèce de folie, dit Martin. Vous savez que ces deux nations sont en guerre pour quelques arpents de neige vers le Canada, et qu’elles dépensent pour cette belle guerre beaucoup plus que tout le Canada ne vaut.»

 

Voltaire est toujours bien vivant.