«En descendant les rues Mission ou Valencia, on arrive au cœur de la ville et du débat qui la secoue.»
Marie Markovic, «À l’ouest, quoi de nouveau ?», Nouveau projet, 07, printemps-été 2015, p. 28.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«En descendant les rues Mission ou Valencia, on arrive au cœur de la ville et du débat qui la secoue.»
Marie Markovic, «À l’ouest, quoi de nouveau ?», Nouveau projet, 07, printemps-été 2015, p. 28.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
De l’article Belle-mère
De l’article Chiasme titrologique
De l’article Consommer
De l’article (Dé)Boulonneur
De l’article Prétérition
Je dois être le dernier Montréalais vieux jeu, élevé selon le principe que de prendre pour une équipe de Toronto, ça ne se fait pas, point.
— Gabriel Béland (@gabrielbeland) October 14, 2015
Les Blue Jays de Toronto — c’est du baseball — viennent de remporter un match crucial. Pour quelques heures, tout le Canada aurait appuyé cette équipe de la Ville-Reine (ça se discute).
Dans l’avion qui transportait l’Oreille tendue à Vancouver, une hôtesse de l’air a donc tenu les passagers informés du pointage du match. Elle avait beau être francophone, elle ne maîtrisait malheureusement pas le vocabulaire du plus beau des sports. Au lieu de parler de manches (il y en a habituellement neuf dans un match) ou d’innings (dans la langue de Jackie Robinson), elle parlait de «périodes» — c’est du hockey — ou de «parties». C’est cela les deux solitudes : ceux qui aiment le baseball et ceux qui ont le tort de ne pas l’aimer.
Pendant le même vol, l’Oreille lisait le plus récent roman d’Emmanuel Bouchard. Elle y trouve l’expression suivante : «Méchant visou !» (p. 174)
Méchant ? Il en a déjà été question ici : c’est bon, ou pas.
Visou : qui en a vise juste.
Hier, certains joueurs des Blue Jays ont eu un méchant visou. Ils s’en réjouissent, et leurs partisans avec eux.
Référence
Bouchard, Emmanuel, la Même Blessure. Roman, Québec, Septentrion, coll. «Hamac», 2015, 216 p.
Au cours des prochains jours, l’Oreille sera tendue à Vancouver.
Elle y causera, à la radio de Radio-Canada, de son plus récent livre, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue).
Dans le cadre du congrès annuel de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle, elle présentera une communication intitulée «Voltaire aujourd’hui», qui prendra appui sur un texte d’abord publié ici.
Elle participera enfin à une table ronde, organisée par Joël Castonguay-Bélanger de l’Université de la Colombie-Britannique. Son titre ? «Sade : réflexions à chaud sur un bicentenaire encore tiède.»
Référence
Melançon, Benoît, Le niveau baisse ! (et autres idées reçues sur la langue), Montréal, Del Busso éditeur, 2015, 118 p. Ill.
En 2009, un député français, Pierre Lasbordes, accueille le premier ministre québécois de l’époque, Jean Charest, en lui disant que celui-ci doit avoir «la plotte à terre». Il pensait alors utiliser une expression équivalente «en québécois» à «être très fatigué». Il se trompait. (Récit ici.) Recevoir un homme politique en français, langue pourtant parlée quotidiennement par lui et par son interlocuteur, lui paraissait donc si compliqué ?
Quand on entend la pub que vient de mettre en ligne la société française Orange et son portrait ridicule de l’accent québécois, sous-titres à l’appui, on se prend pourtant à se dire à soi-même qu’on a, en effet, parfois, la plotte à terre devant ce que certains Français imaginent être la langue parlée au Québec.