Autopromotion 084

Revue Épistolaire, no 39, 2103, couverture

Depuis des temps immémoriaux, l’Oreille tendue collabore à Épistolaire, la revue de l’Association interdisciplinaire de recherche sur l’épistolaire. Elle y tient notamment la chronique des «Curiosités épistolaires». (Elle les a rassemblées en 2011 dans l’ouvrage Écrire au pape et au Père Noël. Cabinet de curiosités épistolaires.)

La 39e livraison de la revue a paru à la fin de 2013. L’Oreille y parle lettres anonymes dans la bande dessinée, au cinéma, chez les écrivains.

Table des matières

Haroche-Bouzinac, Geneviève, «Avant-propos», p. 5.

«La lettre et l’histoire»

Diaz, Brigitte et Françoise Simonet-Tenant, «La lettre & l’histoire», p. 9-14.

Veyssière, Laurent, «Bougainville au Canada (1756-1760) : ambitions multiples et stratégies d’écriture», p. 15-25.

Coudreuse, Anne, «Présence de l’histoire dans la correspondance de Marie-Antoinette», p. 27-37.

Meier, Franziska, «L’histoire politique dans la correspondance de Benjamin Constant de 1788 à 1795», p. 39-48.

Hennequin-Lecomte, Laure, «Le “cœur français” d’Octavie de Stein», p. 49-58.

Doria, Corinne, «La correspondance politique de Pierre Paul Royer-Collard (1763-1845)», p. 59-67.

Grossir, Claudine, «La révolution de 1848 au miroir de la correspondance de George Sand», p. 69-81.

Poitrenaud-Lamesi, Brigitte, «Lettres de guerre d’un conteur : Carlo Lorenzini (1826-1890)», p. 83-97.

Genevray, Françoise, «Correspondre par temps d’orage : Herzen épistolier (1847-1852)», p. 99-108.

Manin, Lise, «De la lettre à l’histoire, parcours d’une femme auteur : Amélie Bosquet», p. 109-118.

Brodziak, Sylvie, «Fin d’empire et débuts de république : l’histoire scandée par la correspondance de Georges Clemenceau», p. 119-129.

Ceugnart, Camille, «La lettre de Simone Weil à Georges Bernanos ou l’impact d’un témoignage historique», p. 131-141.

Giovaninetti, Marc, «Courriers personnels entre dirigeants et cadres du Parti communiste français», p. 143-153.

«Perspectives épistolaires»

Gretchanaïa, Elena, «“Je fuis le grand monde, et suis toujours mondain” : lettres inédites du comte Grigori Tchernychev», p. 157-168.

Allorant, Pierre, «La lettre, la femme et l’ingénieur. Les tribulations d’une correspondance familiale bourgeoise au XIXe siècle», p. 169-183.

Klein, Élisabeth, «“La lyre et l’encre”, une correspondance de Paul-Jean Toulet et d’Augustine Bulteau (1901-1904)», p. 185-193.

«Chroniques»

Hontebeyrie, Micheline, «État de la question. La correspondance de Paul Valéry», p. 197-217.

Melançon, Benoît, «Le cabinet des curiosités épistolaires», p. 219-221. Sur les lettres anonymes.

Charrier-Vozel, Marianne, «Vie de l’épistolaire», p. 223-228.

«Recherche»

«Comptes rendus», p. 231-288.

Écrire au pape et au Père Noël, 2011, couverture

10 néologismes pour un 10 janvier

Des légumes bio ?

En -less

«Pat Lagacé fait sa sortie de placard d’homme-à-rien-faire. Je signe où ? On pourrait s’appeler les #CLOULESS» (@Patrickdery). Clueless avec un clou, bref.

En -ion

«La pharmaceuticalisation de la société ? Selon quels processus et dans quelles limites» (@_Acfas). Une définition ? Par ici.

En -eur

«Bon, Jean-Jacques Samson parle des “environnementeurs” ce matin. Le lexique des radios d’opinion ruisselle» (@oniquet).

En -isme

«Comment consacrer ses vacances au “volontourisme”» (la Presse, 4 janvier 2013, cahier Voyage, p. 10). Le volontourisme est une forme de bénévolat en aide internationale. Sa construction est calquée sur celle, en anglais, de voluntourism : volunteer + tourism.

En -ing

«Notre photographe @olijean a créé tout un buzz avec le #coderring !» (@VincentLarouche)

En -iel

«Vous voulez vos données ? Pas de problème ! Ce sera 300 $. @BendaGeek nous parle du rançongiciel Crypto Locker» (@BranchezVous).

En -eur

«Un nouveau portrait de généablogueur dans la boîte. @GallicaBnF est vraiment le site préféré des généalogistes ^_^» (@gazetteancetres).

En -ment

«Je vous demande de boycotter Total qui, dans sa pub pour promouvoir Total Wash, utilise sans honte l’expression “Washement bien”» (@fieldelanation).

En -om

Clom : cours en ligne ouvert et massif. Équivalent français de mooc (Massive open online course).

En -ité

«Pourquoi se préoccuper de découvertibilité ?» (@De_Marque)

F comme Canadiens

L’Oreille tendue, il y a bientôt deux ans, présentait une conférence à l’Université d’Ottawa. Son titre : «Flambeau, fantômes du Forum, famille : les filiations des Flying Frenchmen». (Oui, c’est une allitération.)

Il y était question d’un certain nombre des lieux communs entourant la transmission culturelle des Canadiens de Montréal — c’est du hockey —, notamment des fantômes qui aideraient l’équipe dans les moments les plus inattendus et du flambeau que ses joueurs se passent de génération en génération (voir ici et ).

Dans Alex et les fantômes (2009), le court métrage d’animation d’Éric Warin, il n’y a pas de flambeau, mais des Français volants, des fantômes et de la filiation, si.

Papi, le grand-père d’Alex, le «placier porte-bonheur» de l’ancien Forum de Montréal (où ont longtemps joué les Canadiens), est mort, mais son fantôme et ceux des grands joueurs de l’équipe (Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur) s’unissent pour lui offrir une soirée de rêve.

 


P.-S. — La filiation sportive est affaire masculine : un fils, son père, son grand-père. Le monde d’Alex et les fantômes est un monde sans femme.

P.-P.-S. — L’Oreille ne s’y fera jamais : parmi les fantômes du Forum, il y a des morts (Morenz, Richard) et des vivants (Béliveau, Lafleur). Des fantômes de vivants ?

P.-P.-P.-S. — Si ses oreilles ne la trompent pas, elle entend, dans la bouche du père d’Alex (il s’agit de la voix du comédien Marc Messier), un «une nouvelle endroit» du plus mauvais effet.

P.-P.-P.-P.-S. — Les Canadiens de Montréal seraient bien malvenus de se plaindre de la publicité (gratuite ?) que leur fait ce court métrage. Le tricolore est dans chaque plan.

 

[Complément du 11 février 2022]

L’Oreille tendue, depuis, a publié un texte inspiré de sa conférence d’Ottawa :

Melançon, Benoît, «Le Forum de Montréal», dans Anne Caumartin, Julien Goyette, Karine Hébert et Martine-Emmanuelle Lapointe (édit.), Je me souviens, j’imagine. Essais historiques et littéraires sur la culture québécoise, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. «Champ libre», 2021, p. 97-105. https://doi.org/1866/28556