Citation de bonne foi

Gérard Bessette, le Libraire, 1977, couverture

«Il m’a demandé ensuite si j’avais ma carte. C’était la première fois que j’en entendais parler. Il s’agit d’un petit certificat émis par le bureau de placement et attestant que le postulant n’a pas de dossier criminel et cherche “de bonne foi” du travail. La tournure me parut ridicule. Je ne concevais pas qu’on pût chercher du travail “de mauvaise foi”.»

Gérard Bessette, le Libraire, Montréal, Pierre Tisseyre, coll. «CLF poche canadien», 17, 1977, 153 p., p. 17-18. Édition originale : 1960.

P.-S. — Rappel d’une hypothèse énoncée ici le 14 octobre 2010 : «pour faire ressortir ce que les locutions figées ont, justement, de figé, rien de tel que d’imaginer leur antonyme».

N’appelez pas la Société protectrice des animaux (ni la police)

Du cochon et de la tirelire

Soit la phrase suivante, tirée du roman Panache. 1. Léthargie de Sylvain Hotte (2009) :

J’ai sorti les trois cents dollars que j’avais arrachés à mon cochon et je les ai tendus à Normand (p. 155).

Le narrateur ne vient pas, qu’on se rassure, de voler son porc. Il a simplement pris de l’argent dans sa tirelire.

C’est confirmé, une fois de plus : tout est bon dans le cochon.

 

Référence

Hotte, Sylvain, Panache. 1. Léthargie, Montréal, Les Intouchables, coll. «Aréna», 1, 2009, 230 p.

De la nourriture pour (de) l’esprit

Le 26 juin 1820, la Gazette de Québec faisait à ses lecteurs la proposition suivante :

À vendre ou à échanger pour du blé :
Œuvres de Montesquieu, 7 volumes.
Œuvres de Rousseau, 38 volumes.
Cours de La Harpe, 16 volumes
(cité dans l’Influence de Voltaire au Canada, t. 1, p. 47).

On est peu de chose.

 

Référence

Trudel, Marcel, l’Influence de Voltaire au Canada, Montréal, Fides, les Publications de l’Université Laval, 1945, 2 t. Tome I : de 1760 à 1850, 221 p.; tome II : de 1850 à 1900, 315 p.

Les zeugmes du sport et du dimanche matin

François Gravel, OK pour le hockey !, 2011, couverture

«il quitte les gradins, la tête entre les jambes, emportant son porte-voix et ses mauvaises odeurs avec lui» (OK pour le hockey !, p. 38).

«“On est encore en vie… et en pause !” s’exclame-t-elle après une 1re manche-marathon, exténuée par la chaleur accablante» (@JeanSylvainDube).

«Je vais lever des fonds et des haltères pendant un mois» (@OlivierB2, via @desrosiers_j).

«J’ai des enfants sportifs. Ma fille joue au soccer, mon fils au baseball et les deux ensemble jouent avec mes nerfs !» (@Yaneau)

«“Il boxe pour l’adrénaline et pour arrondir ses fins de mois” Splendide #zeugme @DansLeChampL» (@PimpetteDunoyer).

«En 60 minutes, les Montréalais ont perdu leurs bagarres, leur fierté et aussi le match» (@lapresseplus, 6 mai 2013).

 

Référence

Gravel, François, OK pour le hockey !, Québec, Éditions FouLire, coll. «Les histoires de Zak et Zoé», 3, série «Sports extrêmes», 2011, 62 p. Illustrations de Philippe Germain.

 

(Une définition du zeugme ? Par .)