Quiz du jour

«Échenillons notre langue», publicité linguistique, Québec, avant 1951

Soit la phrase suivante : «Notre rival — l’Anglais —, jadis et aujourd’hui encore, trop souvent, est le même.»

Quand cette phrase a-t-elle été écrite ?

En 1725 ?

En 1825 ?

En 1925 ?

En 2025 ?

Réponse dans le Devoir.

 

Illustration : J.-F., F. [Frère Jean-Ferdinand], Refrancisons-nous, s.l. [Montmorency, Québec ?], s.é., coll. «Nous», 1951, 143 p., p. 86. Deuxième édition.

Chantons le hockey avec Oneil Devost

Oneil Devost, album Débranchez-moi, 1994, pochette

(Le hockey est partout dans la culture québécoise et canadienne. Les chansons sur ce sport ne manquent pas, plusieurs faisant usage de la langue de puck. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Oneil Devost, «Les Canadiens de Montréal», Débranchez-moi, 1994

 

[Musique du Forum]
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer
Depuis plus de cent ans
Ce sont les vrais chevaliers de la gloire
Champions dignes de ce nom
Ne cesseront de voler la vedette
Donnant tous leurs efforts
Afin de vaincre remporter la victoire
Les Canadiens ont gagné une aut’fois la coupe Stanley
Vive les Canadiens de Montréal
Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Oh oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer

Ah oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Sont vraiment sans égal
Les meilleurs de toute la Ligue nationale
Oh oui les Canadiens
Les super-Canadiens de Montréal
Quand ils jouent du hockey
On ne peut pas s’exprimer
Sans crier
En les voyant scorer
Sans crier
En les voyant scorer
Sans crier
En les voyant scorer
[Musique Na-na-na-na-na-na-na-hey-hey-goodbye]
[Musique du Forum]
Ouais

 

Références

Melançon, Benoît, «Chanter les Canadiens de Montréal», dans Jean-François Diana (édit.), Spectacles sportifs, dispositifs d’écriture, Nancy, Questions de communication, série «Actes», 19, 2013, p. 81-92. https://doi.org/1866/28751

Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey. Édition revue et augmentée, Montréal, Del Busso éditeur, 2024, 159 p. Préface d’Olivier Niquet. Illustrations de Julien Del Busso. ISBN : 978-2-925079-71-2.

Melançon, Benoît, Langue de puck, édition revue et augmentée de 2024, couverture

Autopromotion 832

Stéphanie Bernier et Michel Biron (édit.), Une écriture en mouvement, 2025, couverture

L’Oreille tendue vient de faire une rechute : elle a encore écrit un texte sur la lettre.

Ça se trouve dans le volume collectif suivant :

Bernier, Stéphanie et Michel Biron (édit.), Une écriture en mouvement. Les correspondances d’écrivains francophones au Canada, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, coll. «Archives des lettres canadiennes», XVIII, 2025, 548 p.

Table des matières

Bernier, Stéphanie et Michel Biron, «Introduction : écrire / à autrui», p. 1-12.

Bartlett-Jeffrey, Lucie, «Vivre le territoire : la Nouvelle-France de Marie Guyart», p. 12-43.

Gill, Louis-Serge, «“Vivre d’abord, écrire ensuite” : matérialité et expérience de la littérature dans la correspondance entre Octave Crémazie et Henri-Raymond Casgrain», p. 45-68.

Livernois, Jonathan, «Arthur Buies, correspondant littéraire ?», p. 69-87.

Hébert, Pierre, «“Un communisme dont le Christ serait l’inspirateur” : dissonance politique dans la correspondance entre Louis Dantin et Jean Bruchési», p. 89-125.

Bernier, Stéphanie, «Écrire en communauté : la correspondance amicale d’Alfred DesRochers», p. 127-154.

Rannaud, Adrien, «“Je me suis fait la plume en vous écrivant” : amour et écriture dans les lettres de Michelle Le Normand à Léo-Paul Desrosiers», p. 155-178.

Biron, Michel, «Saint-Denys Garneau et ses lettres quasi romanesques», p. 179-208.

Watteyne, Nathalie, «Anne Hébert, une correspondance de l’apprentissage», p. 209-225.

Bédard, Mylène, «De l’amitié littéraire entre femmes : les correspondances de Gabrielle Roy et de Marie-Claire Blais avec Jeanne Lapointe», p. 227-258.

Marcotte, Sophie, «Liens forts et liens faibles dans la correspondance de Gabrielle Roy», p. 259-278.

Lapointe, Gilles, «Borduas à Provincetown ou La lettre d’amour laissée dans le sable», p. 279-319.

Maltais, François, «Les chemins épistolaires de l’inquiétude : la correspondance d’Hubert Aquin et de Louis-Georges Carrier (1951-1977)», p. 321-359.

Murphy, Susan Margaret, «Jacques Ferron et Jean Marcel malgré eux : l’écrivain et son critique (1965-1985)», p. 361-400.

Lamonde, Yvan, «Des fils de trame et des fils de chaîne : lettres de Pierre Vadeboncoeur», p. 401-426.

Dumont, François, «Jacques Brault et l’esprit de la lettre», p. 427-446.

Brun del Re, Ariane et Pénélope Cormier, «La mobilité institutionnelle de l’artiste en milieu minoritaire : France Daigle et la fermeture des Éditions d’Acadie», p. 447-472.

Jeannotte, Marie-Hélène, «S’écrire pour mieux vivre ensemble : épistémologie relationnelle des correspondances autochtones au Québec (XIXe-XXIe siècles)», p. 473-501.

Melançon, Benoît, «L’annonce de la mort de la lettre est tout à fait exagérée», p. 503-517.

Huchon, Cassandre, «Bibliographie des éditions de correspondances littéraires au Québec et au Canada français», p. 519-537.

L’oreille tendue de… France Daigle

France Daigle, Petit crayon pour faire mine, 2024, couverture

«Le Réseau des sports diffuse les matchs du Roland-Garros à la télé. En principe, tout se passe en français. Je tends l’oreille en allant et venant dans mon logement, rassemblant le nécessaire puis m’installant/mince talent pour écrire. J’éteins le son. Je veux mettre au propre mes écrits récents. Parallèlement, dans mon esprit, il se dégage un autre petit dialogue, portant cette fois sur le tennis. Encore une fois, les mots et les pensées s’alignent en anglais. Encore ? Déjà !»

France Daigle, Petit crayon pour faire mine, Montréal, Boréal, 2024, 112 p., p. 40.

Chantons la langue avec Georges Langford

Georges Langford, Acadiana, disque

(Il n’y a pas que «La langue de chez nous» dans la vie. Les chansons sur la langue ne manquent pas. Petite anthologie en cours. Liste d’écoute disponible sur Spotify. Suggestions bienvenues.)

 

Georges Langford, «Acadiana», album Acadiana, 1975

 

C’est en arrière des Kentucky
Dans les bébelles et les cochonneries
Que j’ai trouvé de ma parenté
Au beau milieu des États-Unis
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Je l’ai cherchée au bord des bayous
De New-Orleans jusqu’à Mamou
Était cachée dans sa Chevrolet
Je l’ai trouvée dans son coup d’archet
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Quand y s’est mis à parler français
C’était une langue que j’connaissais pas
À mesure que j’le comprenais
C’était lui qui m’comprenait pas
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
C’est au bal qu’on s’est bien compris
Vous demanderez aux joueurs de violons
Ainsi qu’au gars qui pousse les p’tits cris
Au triangle et à l’accordéon
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
De Bâton Rouge jusqu’à Lafayette
Les Acadiens swinguent d’la boîte à bois
Mais l’Acadie joue à la cachette
Des soirs on la voit quasiment pas
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras
Le highway mène au mardi gras
Chez les cadjuns d’la Louisiane
Mais la route qui mène aux États
A traverse un grand embarras