Le congrès annuel de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) se tient ces jours-ci à Montréal. Dans son édition d’aujourd’hui, la Presse présente en page A15 les résultats d’une recherche de Geneviève Carpentier (Université du Québec en Outaouais) intitulée «Difficultés d’enseignants débutants du primaire sur le plan de la compétence scripturale et retombées sur leur insertion professionnelle».
Il y a dans les constats de cette recherche de quoi inquiéter un père comme l’Oreille tendue, mais ses inquiétudes ne sont pas celles de la journaliste Louise Leduc.
Son article commence par une citation d’une des enseignantes qui s’est entretenue avec Geneviève Carpentier :
Pour corriger les messages aux parents ou aux autres enseignants, j’utilise tout le temps mon ordinateur portable et le logiciel Antidote. Je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Je pense même que c’est grâce à ce logiciel que j’ai passé mon bac. Je l’utilise tout le temps quand je corrige et quand j’écris.
Suit un commentaire : «C’est là l’une des perles contenues dans une étude de Geneviève Carpentier présentée cette semaine au congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).»
«Perle» ? Non. L’Oreille préfère une enseignante consciente de ses difficultés en matière de langue («la compétence scripturale») et qui essaie de les corriger à une autre qui ne se poserait pas de questions.
L’Oreille est parfois naïve.
[Complément du 21 mai 2014]
Autre chose à signaler dans le résumé que l’on fait de cette étude : les enseignantes semblent croire qu’elles feraient moins de fautes à l’oral qu’à l’écrit. Ça ne paraît guère convaincant.