Curiosités voltairiennes (et économiques)

Portrait de Volodymyr Zelensky

C’était dans le Daily Telegraph du 22 février 2025 : «Stock markets, on the other hand, take an almost Panglossian view of the future. Rather than seeing the Carthaginian peace about to be imposed on Zelensky for what it is — as part of a deadly deterioration in world affairs — they seem inclined to regard it, like Trump, as a possible way out from an otherwise never-ending war of attrition.»

Candide, dans le conte éponyme (1759), a un précepteur : «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles» (chapitre premier).

Voltaire est toujours bien vivant.

Swift à toutes les sauces

En 1726 paraît Gulliver’s Travels de Jonathan Swift. Ces voyages imaginaires ont connu une fortune considérable, notamment au cinéma et à la télévision.

C’est aussi vrai du dessin d’humour, dans lequel on aime bien rejouer la scène où Lemuel Gulliver, sur l’île de Lilliput, se réveille couché sur le dos, retenu par des câbles. Le 1er décembre 2018, André-Philippe Côté a ainsi mis en scène le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford. Le 9 novembre 2020, Michael de Adder appliquait le même traitement au 45e président des États-Unis.

Grâce au magnifique site Wikia La BD de journal au Québec, l’Oreille tendue découvre une publicité illustrée parue dans la Presse le 8 mai 1943, en pleine Deuxième Guerre mondiale. Il s’agit d’encourager les lecteurs du quotidien montréalais à participer à l’effort de guerre et à acheter des Obligations de la Victoire : tout effort individuel, même modeste, contribuera à financer «la machine de guerre la plus puissante de l’histoire du monde».

Publicité pour les Obligations de la Victoire, la Presse, 8 mai 1943

La littérature et le dessin, armes de guerre ?

P.-S.—Oui, vous avez bien lu, l’Oreille tendue évoquait la caricature de Côté dans son livre Nos Lumières (2020).

 

Référence

Melançon, Benoît, Nos Lumières. Les classiques au jour le jour, Montréal, Del Busso éditeur, 2020, 194 p.