«The New Yorker is one of the three great contributions the United States has made to world civilization. The other two are, of course, Some Like It Hot and the iPhone.»
Nicholson Baker, «David Remnick», Port, 2011; repris dans The Way the World Works. Essays, New York, Simon & Schuster, 2013, p. 94-102, p. 95.
C’est dans le film The Expendables 2 (2012). Sylvester Stallone et Chuck Norris se retrouvent, entourés de cadavres.
Stallone — J’ai entendu une autre rumeur : que tu avais été mordu par un cobra royal.
Norris — Oui, c’est vrai. Mais après cinq jours d’atroces souffrances, le cobra est mort.
Entendant cet échange, le dix-huitiémiste pense nécessairement à une épigramme célèbre de Voltaire.
L’autre jour, au fond d’un vallon,
Un serpent piqua Jean Fréron.
Que pensez-vous qu’il arriva ?
Ce fut le serpent qui creva.
La question qui se pose dès lors est évidente : est-ce Voltaire qui a inspiré Norris, ou l’inverse ?
[Complément du 11 juin 2020]
L’Oreille a repris ce texte, sous le titre «Chuck Norris et Voltaire, même combat ?», dans le livre qu’elle a fait paraître au début de 2020, Nos Lumières.
«After a certain point, the management of one’s own past vocabulary, the avoidance of repetition, becomes a major burden. Your earlier formulations become contingent influences—and they hunt you down.»
Nicholson Baker, U and I. A True Story, New York, Random House, 1991, 179 p., p. 74-75.
En août dernier, l’Oreille tendue racontait qu’elle venait de lire, à haute voix, pour un projet universitaire, de brefs extraits de textes divers. (On ne confondra surtout pas ce projet avec celui dont il a été question ici il y a quelques jours.)
Parmi ceux-ci, le 75e chapitre de Mayonnaise (2012) d’Éric Plamondon, «Comme une truite hors du torrent».
Le plus récent livre de Plamondon, Ristigouche (2013), s’ouvre sur une scène de pêche au saumon.
Sujet de devoir : en vous appuyant sur votre lecture de l’œuvre de Richard Brautigan, vous montrerez en quoi le thème de la pêche à la ligne est essentiel dans les livres d’Éric Plamondon.