«Beside him was Junior, who was the approximate size of a 747 but organized differently.»
Robert B. Parker, Sixkill. A Spenser Novel, New York, G.P. Putnam’s Sons, 2011. Édition numérique.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
«Beside him was Junior, who was the approximate size of a 747 but organized differently.»
Robert B. Parker, Sixkill. A Spenser Novel, New York, G.P. Putnam’s Sons, 2011. Édition numérique.
L’Oreille tendue sera aujourd’hui, de 13 h à 14 h, à l’émission Plus on est de fous, plus on lit ! de la radio de Radio-Canada pour parler de David Foster Wallace et notamment de la biographie que lui consacre D.T. Max (2012).
Rediffusion ce soir entre 20 h et 21 h.
Peut-être aura-t-elle l’occasion de parler du bikini DFW, du coussin DFW, des t-shirts DFW, des tatouages DFW, de la présence de DFW dans les Simpsons ou, plus sérieusement, du rapport entre Aaron Swartz et DFW. Ce n’est pas sûr.
Pour en savoir plus (en anglais)…
Un blogue sur Infinite Jest
Une entrevue avec D.T. Max
Plusieurs articles de D.T. Max sur David Foster Wallace dans The New Yorker
La liste de discussion Wallace-l
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien ici.
[Complément du 6 février 2013]
Par quel titre aborder l’œuvre de David Foster Wallace ? L’Oreille tendue confesse un faible pour Consider the Lobster and Other Essays (2005).
Référence
Max, D.T., Every Love Story Is a Ghost Story. A Life of David Foster Wallace, New York, Viking, 2012, 309 p.
Jour 1
Dans le Nord-Est des États-Unis — échantillon aléatoire —, la preuve est faite, de kilomètre en kilomètre : voilà une civilisation de l’automobile. Vendeurs de voitures neuves et usagées, stations-services, garages en tous genres, agences de location, carcasses abandonnées, musées de l’automobile (taille réelle ou à l’échelle), casse (cour à scrappe, en vernaculaire québécois) : le vroum-vroum est partout.
À Sainte-Perpétue, chaque année, la démonstration se répète : tout est bon dans le cochon, y compris les slogans de son festival. La langue anglaise n’est pas en reste. Juste avant d’entrer dans le Acadia National Park, on se fait offrir du Acadia National Pork.
Jour 2
Même sur la route, il arrive à l’Oreille tendue de se brancher. C’est ainsi qu’elle se découvre, sur Twitter, grâce à Éric Plamondon, en compagnie de celui-ci, dans les pages du Journal de Québec du 29 juillet 2012. Elle est ravie du voisinage.
Jour 3
Enquête sociologique sauvage. Soit une double population humaine. La première, d’eau douce, est fortement tatouée. La seconde, d’eau de mer, l’est beaucoup moins. La première est québécoise, pas la seconde.
En voyage, on est parfois forcé à toutes sortes de compromissions. L’Oreille, ce midi, a dû manger sa pizza sous une photo de Milan Lucic, des Bruins de Boston — c’est du hockey —, en plein pugilat. Elle aurait préféré ne pas.
Drapeau sur les édifices publics, drapeau sur les commerces, drapeau sur les tombes, drapeau sur la Lune (en 1969), drapeau sur les maisons, drapeau sur les voitures, drapeau sur les motos, drapeau sur les vélos. Sur les vélos ?
Jour 4
Du beurre sans gluten ? La «gastronomie» états-unienne ne manque pas de surprises. (@PimpetteDunoyer l’a noté elle aussi.)
On peut dire beaucoup de choses de David Foster Wallace. On ne peut pas dire qu’il facilite la vie de son lecteur. Infinite Jest (1996) est un roman qui se mérite.
Jour 5
Par solidarité conjugale, l’Oreille tendue a visité tout à l’heure Petite Plaisance, la maison de Marguerite Yourcenar, à Northeast Harbor, sur Mount Desert Island (Maine). Commentaire de l’irrévérencieux fils cadet de l’Oreille : «Il y avait des photos d’hommes tout nus avec des coupes Longueuil.» Celui de son fils aîné : «Je n’arrive plus à me souvenir de qui était Antinoüs.» L’œil de l’Oreille a été attiré, lui, dans la bibliohèque de Yourcenar, parmi le fonds gréco-romain, à côté d’éditions anciennes, par un livre de poche américain. Son titre ? Contraception.
Le chien serait un animal de compagnie. Qu’est-ce à dire ? L’Oreille tendue est l’heureuse propriétaire d’un caniche; il lui tient en effet compagnie; jusque-là, ça se tolère. Quand l’Oreille se promène, en compagnie d’icelui, dans les rues de son quartier, elle fuit comme la peste ceux qui se prennent pour ses semblables, les heureux propriétaires d’animaux de compagnie. En villégiature, c’est plus difficile, car elle connaît moins les itinéraires de contournement. Il lui est donc imposé une compagnie, celle des gens qui ne peuvent s’empêcher de prendre langue avec les animaux qu’ils croisent, voire avec leur maître. L’animal de cette compagnie-là — celui qui crée de la compagnie — n’est pas le meilleur ami de l’homme.
Jour 6
L’inventeur de la baladodiffusion — le podcast — est un bienfaiteur de l’humanité.
Au cours des derniers jours, le long de sa route, l’Oreille tendue a aperçu un orignal — l’élan d’Amérique — et un faon. Grâce à Twitter, elle apprend qu’il y aura des élections au Québec le 4 septembre; il faudra ouvrir l’œil pour les caribous.
Pincement au cœur : à la plage, dans le territoire naturel des Red Sox de Boston — c’est du baseball —, la «Red Sox Nation», sur la tête d’un garçon trop jeune pour les avoir connus, la casquette bleu-blanc-rouge des Expos de Montréal.
Jour 7
La vente de garage québécoise ou le vide-grenier hexagonal est ici une «yard sale». Ce n’est pas mieux.
Retour sur le territoire de la Belle Province. D’abord, aux poteaux, les souriantes binettes des candidats aux élections du 4 septembre. Puis, ce curieux exemple de signalisation routière : «Les panneaux vous parlent. Respectez-les.» N’ayant rien entendu, l’Oreille n’a rien respecté.
«I imagine the Dreamward’s Hotel Manager to be an avuncular Norwegian with a rag sweater and a soothing odor of Borkum Rif about him, a guy w/o sunglasses or hauteur […].»
David Foster Wallace, A Supposedly Fun Thing I’ll Never Do Again. An Essay, New York, Little, Brown and Company, 2012. Ill. Édition numérique. Édition originale : 1996.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
C’est le printemps : l’Oreille tendue lit donc un livre sur le baseball, The Art of Fielding (2011).
Chad Harbach, son auteur, y bouleverse la faune atmosphérique.
Les francophones ne sont pas étonnés qu’on leur parle de nuages qui moutonnent.
Les anglophones le seront-ils de voir des nuages passer devant le soleil et faire fuir les ombres sur l’herbe comme si c’était des rongeurs («Shreds of cloud blew past the setting sun, causing shadows to scurry rodentially over the grass») ?
Référence
Harbach, Chad, The Art of Fielding. A Novel, New York, Boston et Londres, Little, Brown and Company, 2012. Édition numérique. Édition originale : 2011.