L’Oreille tendue s’éclipse quelques jours. De retour après la pause.
P.-S.—Non, elle n’essaie pas de passer un sapin à ses bénéficiaires.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
L’Oreille tendue s’éclipse quelques jours. De retour après la pause.
P.-S.—Non, elle n’essaie pas de passer un sapin à ses bénéficiaires.
L’Oreille tendue blogue en ces lieux depuis le 14 juin 2009. Cette enseigne est féminine, mais l’auteur des textes est un homme. Rien de plus facile à découvrir : il suffit de cliquer, en haut à gauche, sur le bouton «À propos». Cela paraît clair. Pourtant…
L’Oreille est citée dans un mémoire de master de 2018 d’une façon qui la trouble dans son genre, pour paraphraser boiteusement Judith Butler.
Dans le texte, il est question d’une «[C]anadienne francophone» qui tiendrait «apparemment» le «blog» que vous êtes en train de lire. En note, cette «[C]anadienne francophone» devient un homme.
L’Oreille ne sait plus où elle en est. Devra-t-elle avoir recours au pronom iel, ainsi que le lui suggère @machinaecrire ? Il y a certain chroniqueur du Devoir que cela pourrait irriter.
Ce matin, autour de 9 h 15 (heure de Montréal), l’Oreille tendue parlera de la fiabilité de l’encyclopédie numérique Wikipédia au micro de Patricia Bitu Tshikudi à l’émission de radio le 6 à 9 (Radio-Canada, Winnipeg).
Il sera notamment question de l’article «Wikipédia, plus fiable qu’on ne le croit».
P.-S.—En effet, ce n’est pas la première fois que l’Oreille cause de Wikipédia; voyez ici.
[Complément du jour]
On peut (ré)entendre l’entretien là.
«En fait, [Denis Coderre] aurait sagement gardé les deux mains sur le volant. Ça lui aurait coûté moins cher — en contravention, en crédibilité et en amour-propre» (la Presse+, 8 novembre 2021).
«Dans le nouveau James Bond, Daniel Craig tire du gun et sa révérence» (Twitter, 8 octobre 2021).
«Ses écrits suivants auront moins de succès et dès les années 1970, [Richard Brautigan] tombe progressivement dans l’anonymat et l’alcoolisme» (Wikipédia, 12 novembre 2021).
«À l’école de la pandémie et de la professeure Duflo» (le Devoir, 24 septembre 2021).
(Une définition du zeugme ? Par là.)
(À l’occasion, tout à fait bénévolement, l’Oreille tendue essaie de soigner des phrases malades. C’est cela, la «Clinique des phrases».)
Soit le tweet (journalistique) suivant :
Les Montréalais ont reconduit Valérie Plante aux commandes de la métropole québécoise, après avoir signé une victoire décisive contre Denis Coderre.
Si l’on déplace l’apposition en tête de phrase, cela donne :
Après avoir signé une victoire décisive contre Denis Coderre, les Montréalais ont reconduit Valérie Plante aux commandes de la métropole québécoise.
Certains Montréalais se réjouissent de la réélection de Valérie Plante, mais il est peut-être excessif de dire que c’est eux, et non la mairesse, qui ont «signé une victoire décisive contre Denis Coderre».
Corrigeons d’abord comme ceci :
Après avoir signé une victoire décisive contre Denis Coderre, Valérie Plante est reconduite par les Montréalais aux commandes de la métropole québécoise.
Est-il bien nécessaire de préciser qu’il est question de la «métropole québécoise», alors que ce sont «les Montréalais» qui ont voté ?
Allégeons encore :
Après avoir signé une victoire décisive contre Denis Coderre, Valérie Plante est reconduite par les Montréalais aux commandes de la métropole.
À votre service.