Il y avait la blogosphère, la twittosphère, la biblioblogosphère, la dieudosphère et la complosphère.
Il y a maintenant la bobosphère et la réacosphère.
On n’arrête pas le progrès.
P.-S. —Distinguons sphère et sfère.
« Nous n’avons pas besoin de parler français, nous avons besoin du français pour parler » (André Belleau).
Il y avait la blogosphère, la twittosphère, la biblioblogosphère, la dieudosphère et la complosphère.
Il y a maintenant la bobosphère et la réacosphère.
On n’arrête pas le progrès.
P.-S. —Distinguons sphère et sfère.
Tu veux écrire, mais tu as un peu de mal ? Ne désespère pas. Internet est là pour toi.
Tu aimes tes textes chauds ? Lance-toi dans les teintes de gris.
Tu préfères la prose savante ? À Chicago, tu trouveras ton bien.
Les formes brèves, c’est pour toi ? @machinaecrire a ce qu’il te faut.
Tu aimes les titres de Philippe Delerm ? Slate t’aide à créer les tiens. (On ne sache cependant pas que La première gorgée de sperme, c’est quand même autre chose ait été créé ici.)
Tu n’aimes pas les titres de Philippe Delerm ? Vois ce site.
Ton œuvre est écrite, elle a un titre et elle est en librairie ? Il lui faut un bandeau !
Yapadkoi.
P.-S. — Tu veux découvrir d’autres générateurs de textes ? Vois ici, là et là encore.
Référence
Dessert, Fellacia, La première gorgée de sperme, c’est quand même autre chose, Éditions Blanche, 1998, 77 p. Réédition augmentée : 2007.
(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux textes d’horizons éloignés.)
En 2010, dans son «e-carnet», l’Éternité en accéléré, Catherine Mavrikakis écrit ceci :
C’est pourquoi, dans mes cours, j’ai des sentiments ambigus, qui vont du courroux à la bienveillance amusée, lorsque les étudiants se lèvent, sortent, arrivent en retard, partent plus tôt. Je ne me permettrais jamais de faire cela, parce que l’on m’a appris la politesse, mais je ne soupçonne pas ceux et celles qui ne tiennent pas en place ou qui regardent leurs courriels en faisant semblant de prendre des notes de ne pas m’écouter. Je préfère penser que, pour certains, la compréhension demande une «écoute flottante», une écoute qui n’est pas fidèle, qui se disperse pour mieux revenir à son objet toujours fuyant, impossible (p. 42-43).
Dans un «Entretien autobiographique avec Wilfrid Lemoine», diffusé en 1978 et publié en 1987, André Belleau allait dans le même sens :
Et vous savez, l’apprentissage, les cours de lettres, ce n’est pas comme les cours de mathématiques. On ne peut pas parler d’un apprentissage progressif, d’une substance, comme en linguistique. Vous avez devant vous des jeunes gens qui peuvent paraître, à un moment donné, ne pas vous écouter et demeurer blasés. Et pourtant, ils entendent votre discours, et après deux mois, trois mois, vous avez un travail absolument extraordinaire, parce que ça ne procède pas de façon continue, ce n’est pas un progrès continu en lettres, c’est plutôt une expérience qu’on fait de la littérature. Je ne parlerais pas de déblocage, mais de mutation soudaine. On n’est jamais sûr, il ne faut jamais dire que tel étudiant qui semble dormir ne vous écoute pas ou que votre discours est inutile. On ne peut jamais dire ça (p. 27).
P.-S. — L’Oreille tendue a déjà cité ce texte de Catherine Mavrikakis, dans un contexte légèrement différent; c’était le 25 octobre 2010.
P.-P.-S. — C’est jour de rentrée, aujourd’hui, à l’université de l’Oreille. Bonne rentrée optimiste à tous les professeurs.
Références
Belleau, André, «Entretien autobiographique avec Wilfrid Lemoine», Liberté, 169 (29, 1), février 1987, p. 4-27. Transcription par François Ricard d’un entretien radiophonique du 4 mai 1978 dans la série «À la croisée des chemins» (réalisation d’Yves Lapierre). https://id.erudit.org/iderudit/31100ac
Mavrikakis, Catherine, l’Éternité en accéléré. E-carnet, Montréal, Héliotrope, «Série K», 2010, 278 p.
De l’article Autobus
De l’article Bar
De l’article Éducation et roman
De l’article Matricule 728
De l’article MOOC
De l’article Rectificatif
L’Oreille tendue est donc allée voir ailleurs si elle y était. Notes.
L’urbain fait fureur au Québec, mais pas seulement. Paris n’échappe pas à cette plaie.
La mauvaise pub est universelle. L’Oreille a proposé celle-ci à Jean-Philippe Pleau.
C’est pourtant simple. Quand il s’agit du genre autobiographique, le mot Mémoires est masculin et prend la majuscule. Pourtant…
À chacun ses traditions. L’Oreille a les siennes.
Hommage (Paris 15e) à Philippe Didion et à ses Notules.
Dans les appartements de location (barcelonais), on trouve des lectures étonnantes. (Non, personne ne feule dans Otages en Irak [2005].)
Après Wikipédia, Wikimedia Commons, Wikibooks, Wikidata, Wikinews, Wikiquote, Wikisource et Wikivoyage, voici, à Barcelone, Wikinails. Un bar à ongles ?
Il y eut l’extrême, puis l’ultime. Voici l’ultra.
Foi d’Oreille et d’oreille de fils d’Oreille, il y eut du soleil.
Hommage à Nicolas Dickner
La mondialisation est réelle : des Québécois buvant du vin espagnol dans un verre inspiré d’une société finlandaise.
Pourquoi aller si loin quand le dépaysement est au coin de la rue ?