Autopromotion 070

Il y a quelques semaines, l’Oreille tendue participait au tournage, à la Librairie Monet de Montréal, d’une émission de la série webtélé Rature et lit. Cette émission est désormais en ligne (ici ou ).

Animée par Elsa Pépin, l’émission porte sur les héros dans la culture québécoise. Outre l’Oreille, qui parle de Maurice Richard, on peut y entendre Roxane Bouchard, Mathieu Handfield et Patrick Nicol.

Autopromotion 069

L’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal, le Groupe de recherches et d’études sur le livre au Québec (GRÉLQ) de l’Université de Sherbrooke, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) et le Fonds Paul-Zumthor organisent aujourd’hui la journée d’étude «Points de vue sur le livre – Les collections numériques : création, organisation, valorisation».

À 15 h 30, l’Oreille tendue y parlera. Son titre ? «Le livre savant et ses collections.»

Renseignements ici.

RAO, bis

© Ernesto TimorPhoto : © Ernesto Timor

Le 19 mars 2012, l’Oreille tendue recommandait à son aimable clientèle quatre sites consacrés à la RAO (rédaction assistée par ordinateur). Rebelote.

Il vous faut un titre de livre et sa couverture ? Venez ici. (Si le look Martine vous suffit, allez .)

Vous voulez changer de nom d’auteur ? La fabrique d’anagrammes est pour vous.

Pour le contenu, pourquoi pas des proverbes ?

Les notes de votre recueil de proverbes sous pseudonyme vous seront fournies par ce site, un hommage à David Foster Wallace.

Vous avez envoyé votre manuscrit à un éditeur ? Ne perdez pas de temps : voici, à l’avance, sa lettre de refus.

Et voilà le travail.

Les néologismes techno du jour

Le progrès peut rendre malade : «Votre téléphone intelligent vous donne mal au cou ? Vous avez sans doute un textocoli» (@JeanSylvainDube). (L’Oreille tendue ne veut pas être inutilement chipoteuse, mais elle aurait préféré textocolis.)

Si vous souhaitez ne pas (trop) souffrir, adoptez l’attitude de @cathpep : «Je twitte en dilettante. Une vraie twilettante

Choisissez la collaboration : «1000 mercis à @AnneBaillot pour la tweetduction en temps réel ! #performance #dhcmb» (@piotrr70).

Acceptez que des choses, en bon suédois, soient «ogooglebar» («ingooglables»).

Bref, suivez Gilles Herman et vivez le «paléonumérique» (p. 41).

Par où commencer ?

Sur le Web, ce pourrait être par l’«égo-référencement» (Martin Dacos). Charité bien ordonnée commence par soi-même, non ?

Au bureau, vous pourriez travailler AVEC («apportez votre équipement personnel de communication»), la traduction de BYOD (bring your own device) proposée par la Commission générale de terminologie et de néologie française.

Ou sans. C’est possible aussi.

 

Références

Dacos, Martin, «Comment mieux faire connaître mes recherches ?», blogue blogo-numericus, 23 novembre 2009. http://bn.hypotheses.org/10288

Herman, Gilles, «Le livre à l’ère du numérique : accessibilité — liberté — universalité», Québec français, 168, hiver 2013, p. 39-41. https://id.erudit.org/iderudit/68658ac

Rajeunir (en quelque sorte) à Québec

Colloque, notes, Québec, 12 avril 2013

Peut-être est-ce dû à son grand âge : l’Oreille tendue prend de moins en moins d’intérêt aux colloques universitaires, elle qui les a beaucoup fréquentés à une époque.

Elle s’est amusée, il y a quelques années, à croquer des «Scènes de la vie de colloque» (PDF). Elle ne cherche plus aujourd’hui à se donner l’occasion d’en ajouter de nouvelles.

Cela ne revient pas à dire qu’elle a cessé de discuter avec ses collègues. Ce qui a changé, ce sont les formes de cette discussion. L’Oreille utilise beaucoup le numérique à cette fin. Elle vient aussi de découvrir une nouvelle forme d’échange scientifique.

Le 12 avril, elle avait été invitée — merci René Audet et Milad Doueihi — à intervenir dans le cadre de «Transmettre ou expérimenter ? Journée d’atelier sur l’enseignement de la culture numérique». (Renseignements ici.)

Dès le titre, il était clair qu’il ne s’agissait pas d’un colloque. Le programme était volontairement imprécis : il y aurait deux «tables rondes», des «discussions en sous-groupes» et des «plénières», sur (au moins) «deux sujets possibles». La constitution des «sous-groupes» devait changer au fil de la journée, histoire que les participants, venus de disciplines diverses, se mêlent les uns aux autres. Le matériel nécessaire ? Un écran, un calepin de notes collaboratif en ligne (voir ici), des nappes en papier et des crayons feutres (voir la photo ci-dessus), des post-its (qui n’ont pas servi), Twitter (les tweets échangés ce jour-là ont été rassemblés depuis dans un fichier Word), des rallonges (il y avait beaucoup d’ordinateurs et de tablettes à alimenter).

L’objectif des organisateurs était simple : la «mise en commun d’idées, d’expériences et de références». En ce qui concerne l’Oreille, cet objectif a été parfaitement atteint.

Comment désigner cela ? On parle, en français, de BarCamp ou de non-conférence; en anglais, d’unconference ou de THATCampThe Humanities And Technology Camp»).

Peu importe le terme retenu : la formule marche.

P.-S. — Samuel Goyet, dans son compte rendu de la journée, partage la satisfaction de l’Oreille

 

[Complément du 4 mai 2015]

Pourquoi se désintéresser des formes traditionnelles du colloque en sciences humaines ? Christy Wampole résume parfaitement ce que pense l’Oreille dans «The Conference Manifesto».

 

Référence

Melançon, Benoît, «Scènes de la vie de colloque (extraits)», le Pied (journal de l’Association des étudiants du Département des littérature de langue française de l’Université de Montréal), 4, 29 février 2008, p. 12-13. Repris dans la Vie et l’œuvre du professeur P. Sotie, Montréal, À l’enseigne de l’Oreille tendue, 2022, p. 43-48. https://doi.org/1866/13167